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Les Surprises, ou le Savetier du coin

Les Surprises, ou le Savetier du coin, comédie en 3 actes et en vers, 5 prairial an 8 [25 mai 1800].

Théâtre de la Gaîté

Titre :

Surprises (les), ou le Savetier du coin

Genre

comédie

Nombre d'actes :

3

Vers / prose

vers

Musique :

 

Date de création :

5 prairial an 8 (25 mai 1800)

Théâtre :

Théâtre de la Gaîté

Auteur(s) des paroles :

 

Almanach des Muses 1801

Pièce qui n’a guère été remarquée. Elle est pourtant signalée dans Der Französische Merkur de Julius Graf von Soden, Erster Jahrgang, Erster Heft (Dortmund, 1800), p. 393:

Les Surprises, ou le Savetier du coin. Lustspiel in 3 Akten und in Wersen; wurde ausgepfiffen.

Courrier des spectacles, n° 1178 du 6 prairial an 8 [26 mai 1800], p. 2 :

[Le Théâtre croit que son salut passe par des nouveautés abondantes. Mais en deux jours, deux échecs, celui d’une parodie (Hécube à Troyes en Champagne) et celui d’une comédie, qui avait pourtant, dit-on, été reçue au Théâtre de la République. L’intrigue est une histoire de plus de confusion des noms : une vieille fille reçoit une lettre destinée à une homonyme, et se croit en passe de se marier. Il faut la dissuader, et c’est tout l’objet de la pièce, qui finit comme on s’y attendait... Le critique reproche à la pièce son absence de plan : les entrées et sorties ne sont pas motivées, et chaque acte finit par un départ pour le cabaret (pour le troisième acte, ce n’est qu’une supposition). Le titre est jugé mensonger : le savetier « est absolument épisodique », et les surprises « ne tiennent pas à l’ouvrage. Quant au style,il est jugé « dur, peu châtié et quelque fois trivial (et il « offre peu de comique » : manque de jeux de mots et de calembours ?). Le critique plaint les acteurs de jouer dans une pièce qui échoue deux jours de suite.]

Théâtre de la Gaîté.

L’administration de ce théâtre est convaincue que c’est par les nouveautés que l’on peut attirer le public : aussi monte-t-elle sans relâche des ouvrages nouveaux qui ne répondent cependant pas tous également à son attente. Si la parodie d’Hécube a fait peu de plaisir le 4, la comédie en trois actes et en vers donnée le 5, sous le titre des Surprises , ou le Savetier du coin, a reçu un accueil encore plus défavorable. Bref, le Théâtre de la Gaîté a vu siffler une pièce qui avoit été reçue, dit-on, au Théâtre de la République.

Filard arrive de Chartres à Paris, où il espère trouver Charlotte, surnommée par lui Chloë, jeune demoiselle que son tuteur y est venu cacher. Une lettre qu’il écrit à sa maîtresse est, par mégarde, remise à une vieille fille nommée aussi Charlotte Chloë, qui a encore des prétentions et qui s’imagine être l’objet des soins et des démarches de quelque jeune soupirant. Mais lorsque Filard lui est présenté, et qu’elle fait valoir les droits qu’elle prétend avoir sur son cœur, le jeune provincial se dérobe à ses caresses et refuse de la reconnoître pour son amante. Charlotte piquée a recours à un homme de loi, et celui qu’elle choisit est précisément le tuteur de Chloë. Tous deux agissent de concert afin que Filard épouse la vieille Charlotte, et pour empêcher Chloë de songer à lui davantage, ils lui montrent la letre écrite soi-disant à Charlotte.

Ce stratagème n’a pas un long succès ; Chloë que Filard rencontre, revient bientôt à son amour ; la vieille et le tuteur sont obligés de consentir au mariage des deux amans.

Cette analyse ne peut énumérer mille incidents qui occasionnent des entrées et des sorties, et puis encore des sorties et des entrées. Les deux premiers actes finissent par ces mots : Allons au cabaret. Le troisième qui se termine par une nôce, doit aussi conduire les personnages au cabaret : c’est assez naturel, une nôce présidée par un Savetier.

A propos de Savetier, il n’en est pas question dans l’analyse, parce qu’il est absolument épisodique.

Quant aux surprises, elles ne tiennent pas à l’ouvrage, et sont purement de situation. Le style offre peu de comique ; il est dur, peu châtié et quelque fois trivial.

Les mêmes acteurs qui jouoient avant-hier la parodie d’Hécube, jouoient hier cette comédie ; ce zèle leur fait honneur.

F. J. B. P G***          

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