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Les Suspects et les fédéralistes

Les Suspects et les fédéralistes, vaudeville en un acte, de Martinville, 4 floréal an 3 [23 avril 1795].

Théâtre des Variétés.

La pièce fait partie de la grande vague de pièces anti-jacobines qui déferlent sur les théâtres parisiens de février à avril 1795.

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Barba et chez Marchand, an 3 [1795] :

Les suspects et les fédéralistes, vaudeville en un acte, Représenté, pour la première fois, à Paris, sur le Théâtre des Variétés, Maison Egalité, le 4 Floréal, an 3e. de la République ; Par le Cen. Alphonse Martinville.

Après la fin de la Terreur, le théâtre exprime de façon unanime le bonheur de la paix et de la gaîté retrouvées en France, l'indignation devant les abus qu'il a fallu supporter et la haine des despotes. C'est dans cette réaction anti-jacobine que s'inscrit la pièce de Martainville : par ignorance, de braves paysans se sont déclarés « fédéralistes », et tombent des nues quand l'administrateur qui visite le village à la recherche des suspects les accuse d'être de mauvais patriotes. Les Affiches, Annonces et Avis divers du 16 avril 1795 rend compte de façon très positive de la pièce, une « comédie faite avec goût, dans d'excellents principes » qui « attire tous les jours la foule à ce théâtre » ; cette pièce est une « peinture rapide et fidelle des abus les plus monstrueux » dont « le fonds offre une idée très heureuse et très-bien rendue ».

Informations recueillies dans l'article de Paola Perazzolo, « ʻChacun les envoie au diable, / Et l'on dit dans l'univers / Qu'ils sont dignes des enfersʼ : la criminalisation des Jacobins dans les comédies thermidoriennes de 1794-1795 », dans Metamorfosi des Lumi 11, Le choc des émotions au tournant des Lumières, sous la direction de Marco Menin, Turin, 2022, p. 32.

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