Saint-Hubert, ou le Cerf miraculeux

Saint-Hubert, ou le Cerf miraculeux, pantomine en 3 actes et à grand spectacle, de J.-G.-A. Cuvelier, musique arrangée par Othon Vanderbrock et d'Haussy, 22 janvier 1814 ; remise avec changement, le 21 septembre 1814.

Cirque olympique.

La pièce fait partie des nombreuses pantomimes proposées par le Cirque Olympique dans lequel un animal dressé intervenait. Le cerf Coco est un de ces animaux vedettes, très populaire alors.

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Barba, 1814 :

Saint-Hubert, ou le Cerf miraculeux, Pantomine En trois Actes et à grand Spectacle ; Par J.-G.-A. Cuvelier ; Musique arrangée par MM. Othon Vanderbrock et d'Haussy ; Musique des Ballets composée par M. Alexandre ; Costumes et Décors de M. Isidore ; Représentée, pour la premiere fois, à Paris, au Cirque Olympique, le 22 Janvier 1814.

Journal des arts, des sciences, et de littérature, Volume 15, n° 266 (quatrième année), 20 décembre 1813, p. 382 :

La première pantomine [sic] que l'on doit jouer au Cirque Olympique est intitulée : Saint Hubert, ou le Cerf miraculeux. Depuis trois jours, le célèbre Coco étudie le rôle qu'il doit jouer dans cet ouvrage.

Rappelons que Coco est un cerf.

Journal des arts, des sciences, et de littérature, Volume 16, n° 272 (cinquième année), 20 janvier 1814, p. 93 :

Le Cirque ne tardera pas à donner sa pantomime, intitulée : Saint-Hubert. Ce n'est pas cependant qu'il soit du nombre de ces théâtres dont le public s'eloigne, et qui ne savent à quel saint se vouer.

Journal des arts, des sciences, et de littérature, Volume 16, n° 272 (cinquième année), 20 janvier 1814, p. 139 :

[Le critique annonce avec un brin d'ironie le sujet de la nouvelle pantomime, dont il réduit le sujet à une preuve qu'« une vie scandaleuse n'empêche point d'être sanctifié ». Il résume ensuite l'intrigue, qui raconte la vie de saint Hubert, trompant sa malheureuse épouse avec la méchante Heldefrède, qui fait tout pour dénigrer sa rivale. La pauvre Fleuribane est réduite à errer dans la forêt avec ses enfants. Mordue par un loup enragé, repoussée par tous, elle meurt. Mais as rivale meurt elle aussi, victime de sa passion de la chasse : elle tombe dan sun piège destiné aux animaux sauvages. Et le cerf ? Sans trop dire comment, le critique nous dit qu'« il donne à Hubert les moyens de sauver la vie à Fleuribane ». Il devient chrétien, et restera désormais fidèle à son épouse (en quoi le critique voit « le premier de ses miracles ». Il ne lui reste plus qu'à souligner la qualité de l'interprétation des « deux principaux rôles de cette pantomime » qui a obtenu un succès complet. Et rien sur l'interprétation du cerf Coco...)

CIRQUE OLYMPIQUE.

St.-Hubert, ou le Cerf miraculeux, pantomime en trois actes,
de M. Cuvelier.

Chaque pantomime du Cirque offre un attrait à la curiosité publique ; la diversité des sujets leur donne un nouveau charme. À la vaillante Pucelle et à l'intéressante Dame du Lac, succède St.-Hubert, qui prouve que l'infidélité d'un mari peut entrainer les plus grands malheurs, et qu'une vie scandaleuse n'empêche point d'être sanctifié.

Fils d'un suzerain, Hubert a été séduit par une méchante comtesse (Heldefrède), et abandonne pour elle la meilleure des femmes, Fleuribane, son épouse. Celle-ci, accompagnée de ses deux enfans et de son vieux père, Dagobert, surprend l'infidèle auprès de sa rivale, au milieu d'une fête brillante qu'il lui donne. Il ne peut nier sa faute, il en est honteux, et cependant il suit le char de la syrène qui, non contente d'enlever un tendre époux à Fleuribane, l'accuse d'avoir voulu la faire assassiner. Le mari crédule prend parti pour sa maîtresse contre sa femme, et fait rompre les liens qui l'unissaient à Fleuribane. Cette infortunée se voit en outre accusée par la comtesse d'avoir empoisonné son père. Errante et fugitive, elle court, ainsi que ses enfans, les plus grands dangers. Mordue par un loup enragé, elle devient un objet d'horreur pour tous ceux qui l'avaient accueillie, et elle succombe à ses maux. Sa rivale, au contraire, au comble de ses vœux, captive toujours Hubert, et jouit du plaisir de la chasse avec lui ; mais son châtiment est prochain : elle tombe dans un piége destiné aux animaux féroces, et y périt ; c'est bien le genre de mort qu'elle méritait. Le Cerf miraculeux donne à Hubert les moyens de sauver la vie à Fleuribane. Hubert se fait chrétien, et jure d'être à jamais fidèle à son épouse...... C'est là le premier de ses miracles.

Mesdames Franconi et Julie Parisot jouent avec leur talent accoutumé les deux principaux rôles de cette pantomime, dont le succès a été complet.

Ajouter un commentaire

Anti-spam