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Sigisberte

Sigisberte, drame en 4 actes, de Levrier-Champ Rion, 16 Frimaire an 7 [6 décembre 1798].

Théâtre des Amis des Arts et des Élèves de l'Opéra-Comique

Titre :

Sigisberte

Genre

drame

Nombre d'actes :

4

Vers / prose

 

Musique :

non

Date de création :

16 frimaire an 7 [6 décembre 1798]

Théâtre :

Théâtre des Amis des Arts et des Élèves de l'Opéra-Comique, ci-devant Molière

Auteur(s) des paroles :

Levrier Champ Rion

Almanach des Muses 1800

Courrier des spectacles, n° 654 du 17 frimaire an 7 [7 décembre 1798], p. 2 :

[Le nouveau drame a réussi, et son auteur est nommé (et une autre de ses pièces sert à cerner son talent divers : une pièce avec « un bon diable » couleur de rose, l’autre avec « une mauvaise femme » (le critique préfère le « bon diable » à la « méchante femme...). L’histoire racontée est celle d’une femme jalouse et criminelle que son mari a quittée pour choisir une nouvelle épouse. Elle veut se venger en tuant la nouvelle femme de son ancien mari, mais elle n’arrive pas à ses fins, sa tentative d’empoisonnement échouant. Son mari ne souhaite pas qu’elle soit condamnée : elle est seulement bannie. Cette pièce bien sombre est égayée par un rôle comique de jeune fille déguisée en garçon pour séduire celui qu’elle aime : elle a fait rire et a largement contribué au succès de la pièce.]

Théâtre des amis des Arts et des Élèves de l’Opéra-Comique.

Sigisberte, drame en 4 actes, donné hier pour la première fois à ce théâtre, y a obtenu du succès. L’auteur a été demandé, c’est le citoyen Lévrier, le même qui a fait l’opéra intitulé le Diable couleur de rose. Ces deux ouvrages ont une teinte bien différente, dans l’un l’auteur a présenté un bon diable, et dans l’autre une mauvaise femme ; aussi n’est-il pas douteux que l’on préférera sa première pièce à la seconde.

Sigisberte a, par sa jalousie et ses crimes, aliéné le cœur de son époux. Nalby après avoir divorcé avec elle, a enlevé et épousé Cécile, fille du comte d’Alborga, avec laquelle il a fui à Stockholm. C’est dans une auberge de cette ville que se passe la scène. Sigisberte a suivi ses pas, et moitié par caresses , moitié par menaces , elle essaie de le ramener dans ses fers ; furieuse de n’y pouvoir réussir, elle dénonce son insensible époux comme conspirateur contre l’état. Il est arrêté. Elle profite de son absence pour venir assassiner sa rivale. Elle veut auparavant la tourmenter en excitant sa jalousie par les faux rapports qu’elle lui fait contre son époux. Cécile se trouve mal. Sigisberte est sur le point de la poignarder, lorsque Dorothée, fidèle suivante de Cécile accourt, prend sa maîtresse dans ses bras et l’emporte. Sigisberte a l’adresse de présenter un flacon, qui, sous prétexte de rappeler les sens de Cécile, doit lui ravir la vie au moyen du poison qu’il renferme. Nalby parvient à sortir de sa prison, mais une lettre de Sigisberte lui apprend que sa nouvelle épouse est empoisonnée. Il craint de la perdre, lorsque Dorothée lui assure n’avoir point fait usage du flacon.

Sigisberte a été arrêtée dans sa fuite ; mais Nalby ne veut pas exercer contr’elle d'autre vengeance, que de la faire bannir. Tels sont les principaux traits de ce drame , que l’on a égayé, en y introduisant une jeune fille amoureuse de l'aubergiste, et qui s’est introduite chez lui sous l’habit de garçon. Quelque déplacé que soit ce rôle, il a fait rire, et a été fort bien joué par la citoyenne Quesain. On peu[t] lui attribuer le succès de l’ouvrage.

La recherche dans la base César ne donne pas de résultat. La pièce est maltraitée par bien des sources : si elle est bien présente dans l’Almanach des Muses de 1800, p. 320, c’est présentée comme un « drame en un acte », jouée sur le Théâtre des Amis des Arts et des Elèves de l’Opéra-Comique le 16 frimaire an 7 (ces deux dernières informations sont exactes). La Biographie universelle et portative des contemporains, tome 3, p. 295, en fait une pièce de Guillaume-Denis-Thomas Levrier de Champrion en 4 actes, mais elle le date de 1795. Enfin, l'Almanach des spectacles de Paris pour l'an IX cite p. 130 la pièce avec le Diable couleur de rose, et en fait un drame en 4 actes, mais sans donner de date et alors qu'il s'agit d'un opéra bouffon en un acte.

L'ensemble de ces erreurs et approximation décrit un drame en 4 actes, dû à Levrier-Champrion, joué au Théâtre des Amis des Arts et des Elèves de l’Opéra-Comique le 16 frimaire an 7 [6 décembre 1798].

 

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