Le Testament de Carlin

Le Testament de Carlin, comédie-vaudeville en un acte et en vers libres, de Marc-Antoine Désaugiers, 9 Germinal an 7 [29 mars 1799].

Théâtre des jeunes artistes

Titre :

Testament de Carlin (le)

Genre

comédie-vaudeville

Nombre d'actes :

1

Vers / prose

vers libres

Musique :

vaudevilles

Date de création :

9 germinal an 7 (29 mars 1799)

Théâtre :

Théâtre des Jeunes Artistes

Auteur(s) des paroles :

Marc-Antoine Désaugiers

Almanach des Muses 1800

Sur la page de titre de la brochure, Paris, chez Jacquelin et Jourdain, an vii :

Le testament de Carlin, vaudeville, en un acte et en vers, Par le citoyen Désaugiers. Représenté, pour la première fois, sur le Théâtre des Jeunes-Artistes, en Germinal an sept de la République.

Courrier des spectacles, n° 767 du 10 germinal an 7 [30 mars 1799], p. 2 :

[La pièce nouvelle est une sorte d’arlequinade, où on retrouve tous les personnages qu’on trouve autour d’Arlequin. Elle a connu le succès, et son auteur a été vivement applaudi. L’intrigue reprend les aventures habituelles de ce genre de personnages : Carlin fait semblant de mourir, ses biens sont détournés par son entourage, Chéri, vêtu en Arlequin, cherche à épouser une fois de plus Colombine, et il y parvient, après que Carlin, qui a reparu, a récupéré ses biens, qu’il peut distribuer à ses vrais amis. La pièce a tout ce qui fait un vrai vaudeville, « de la gaîté, de l’esprit, […] de très-jolies allusions et des couplets forts [sic] piquans ». La pièce fait l’éloge des auteurs d’arlequinades, et elle est fort bien jouée par « les jeunes artistes de ce théâtre ».]

Théâtre des Jeunes Artistes.

On a donné hier à ce théâtre la première représentation du Testament de Carlin, vaudeville en un acte et en vers. Il a obtenu un succès brillant et mérité. L’auteur, le cit. Désaugiers. déjà connu avantageusement par son Gilles afficheur, a été demandé au milieu des plus vifs applaudissemens.

Carlin, déjà vieux, fait courir le bruit de sa mort prochaine. A l’instant tous ceux qui le connoissent entourent le prétendu malade qui, voulant éprouver leur amitié, leur déclare qu’il leur lègue ce qui existe chez lui. Cassandre, Gilles, un débiteur et un créancier vont sur-le-champ s’emparer du sa fortune, et Chéri court vers le lieu où sont les habits d'Arlequin ; sous ce costume il revient prés du faux moribon [sic] qui le prie de le faire descendre lorsqu’il sera mort, par une trappe qu’il lui indique. Chéri, ou pour mieux dire, Arlequin inspiré par son habit veut voir si Colombine. l’aime sincèrement. Empruntant la voix de Carlin, il lui avoue son amour. Gilles les surprend et leur annonce que Colombine lui est promise par son pere Cassandre à qui il a donné un sac d’argent. Arlequin le force à restitution, ainsi que les autres qui se sont appropriés les dépouilles de Carlin, et qui sont surpris de le voir bien portant. Cassandre désespéré de ce contre-tems, congédie Gilles, et consent au mariage du prétendu Carlin avec Colombine. Le contrat se signe et Arlequin se découvre. Grande colère de nos pillards, qui veulent qu’Arlequin leur rende l’argent. Mais Carlin lui-même remonte par la trappe, confond et chasse ses faux amis, et donne les sacs d’argent, un à Florian, un à son médecin et deux à Cassandre, pour servir de dot à Collombine.

De la gaîté, de l’esprit, voilà ce qui distingue ce vaudeville, qui offre de très-jolies allusions et des couplets forts [sic] piquans. L’auteur, en louant l’intelligence de Carlin, et les productions dramatiques de Florian et des modernes auteurs du Vaudeville, a su amener fort adroitement l’éloge du charmant Arlequin qui fait les délices de Paris. On ne peut rien ajouter à l’ensemble avec lequel cette pièce est jouée par les jeunes artistes de ce théâtre.

D’après la base César, la pièce a été jouée 14 fois du 29 mars au 14 juin 1799 au Théâtre des jeunes Artistes. S’y ajoute 1 représentation, au Théâtre de la Cité, le 27 avril 1799.

 

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