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Un tour de Roquelaure

Un tour de Roquelaure, vaudeville anecdotique en un acte, de Hapdé et Albert, 18 Pluviôse an 7 [6 février 1799].

Théâtre des Jeunes Artistes

Titre :

Un tour de Roquelaure

Genre :

vaudeville anecdotique

Nombre d'actes :

1

Vers / prose

prose, couplets en vers

Musique :

vaudevilles

Date de création :

18 pluviôse an 7 (6 février 1799)

Théâtre :

Théâtre des Jeunes Artistes

Auteur(s) des paroles :

Hapdé et Albert

Almanach des Muses 1800

Sur la page de titre de la brochure, Paris, à l'imprimerie à Prix-Fixe, an vii :

Un Tour de Roquelaure, vaudeville anecdotique, en un acte, représenté, à Paris, sur le Théâtre des Jeunes-Artistes, le 18 Pluviôse an 7, Par les C.ens Hapdé et Albert.

Courrier des spectacles, n° 716 du 19 pluviôse an 7 [7 février 1799], p. 2 :

[La pièce met en scène un personnage dont les facéties ne peuvent pas être montrées à tous. Les auteurs, cités dès le début de l’article, ont réussi à traiter une anecdote de la vie du personnages sans choquer, et leur pièce a eu du succès. Une fois de plus, c’est d’une ruse qu’il s’agit : Roquelaure veut se venger des sarcasmes qui l'accablent depuis que sa femme lui a fait des jumeaux après cinq mois de mariage, et il réussit à rouler ses détracteurs et à leur prendre beaucoup d’argent, qu’il utilise bien sûr à de bonnes fins. Le critique veut bien concéder que la pièce a « de la gaîté et de l’esprit dans les détails, des couplets légers et piquans », mais ce sont ses seuls mérites, qui ont fait applaudir leurs auteurs.]

Théâtre des Jeunes Artistes.

Qui est-ce qui n’a pas entendu parler de Roquelaure ? qui est-ce qui ne connoît pas ses espiègleries ? On n’en avoit encore présenté aucunes sur lu théâtre, parce que la plupart offrent des détails obcènes, qui ne peuvent être mis sons les yeux d’un public jaloux de la décence. Mais les citoyen Hapdé et Albert ont traité un sujet tiré de la vie de cet homme facétieux ; et la première représentation qui en a eu lieu hier a obtenu à ce théâtre beaucoup de succès.

Roquelaure a épousé une femme qui, au bout de cinq mois, lui a donné deux enfans jumeaux. Delà les plaisanteries et les brocards pleuvent sur le pauvre mari. Un comte, un abbé et un financier viennent le visiter dans la retraite qu’il a choisie, lors de son exil de la cour, et le tournent en ridicule. Roquelaure, piqué de leurs sarcasmes, veut se venger : un Suisse, à qui ces trois personnages doivent beaucoup d’argent, pour des parties fines et galantes, vient le prier d’intercéder auprès d’eux ses bons offices en sa faveur. Roquelaure feint d’avoir besoin d’argent, et parvient à se faire donner par les rieurs de fortes sommes, avec lesquelles il dote la fille du Suisse et paye à celui-ci la dette qu’il réclame.

Tel est le fonds do vaudeville Un tour de Roquelaure. De la gaîté et de l’esprit dans les détails, des couplets légers et piquans font sur tout le mérite de cette production. Les auteurs, vivement demandés, ont paru au milieu des applaudissemens.

La Gazette nationale, ou le moniteur universel, Volume 38, signale au début de l’année 1807 une série de représentation de Un Tour de Roquelaure au Théâtre des Jeunes Elèves, rue de Thionville, le 12 février (annoncée comme première représentation), le 13 février, le 14 février, le 15 février, le 5 mars, le 16 avril (sans présager de la suite). Mais s’agit-il de la même pièce ?

Antoine-Gaston de Roquelaure est un aristocrate né en 1656 et mort en 1738 sur lequel circulent toute sorte de rumeurs, dont celle qui veut que sa fille aînée, née bien vite après le mariage de ses parents, soit la fille de Louis XIV, dont sa femme aurait été la maîtresse. Le personnage de Roquelaure est par ailleurs au centre d’une autre pièce en 1806, intitulée Roquelaure, de MM. Bonaffond et Chazet.

D’après la base César, la pièce, d’auteur inconnu a été jouée 30 fois au Théâtre des Jeunes Artistes (du 6 février au 13 août 1799), et trois fois dans d’autres théâtres parisiens.

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