Artémidore, ou le Roi citoyen, tragédie en trois actes, de Souriguère de Saint-Marc, 29 septembre 1791.
Théâtre du Marais.
-
Titre :
|
Artémidore, ou le Roi citoyen
|
Genre
|
tragédie
|
Nombre d'actes :
|
3
|
Vers / prose
|
en vers
|
Musique :
|
non
|
Date de création :
|
29 septembre 1791
|
Théâtre :
|
Théâtre du Marais
|
Auteur(s) des paroles :
|
Souriguère de Saint-Marc
|
Mercure universel, tome 8, seconde législature, n° 216 du dimanche 2 octobre 1791, p. 14 :
[Le critique est enthousiasmé par la nécessité qui s'impose à lui de faire le compte rendu d'une pièce caractérisée par « la pureté du patriotisme et la sagesse des principes ». Le résumé de l'intrigue, une révolution dans la Syracuse antique, est dominé par l'idée du rapprochement avec l'époque contemporaine. De beaux vers, mais aussi aucune « entente de la scène » : trop de paroles, pas assez d'action. L'auteur, dont le nom est déformé, mérite d'être encouragé. Quatre compliments pour finir, pour les costumes, le décor, un acteur, la salle.]
Théatre du Marais.
La pureté du patriotisme et la sagesse des principes qui caractérisent la tragédie en trois actes, donnée avant-hier, sous le titre d’Artémidore ou le roi citoyen, ne nous permet pas de garder le silence sur son succès.
La scène se passe à Syracuse. Les Syracusains gémissent sous le joug de l’oppression, la tyrannie est à son comble ; mais l’amour de la patrie enfante des miracles ; ils font une révolution semblable à la nôtre, prennent une Bastille, constituent un corps politique, et tempèrent la monarchie par un gouvernement représentatif. Cette fidelle image de notre insurrection tient à des événemens trop récens pour ne pas intéresser vivement les bons patriotes. On a applaudi avec enthousiasme plusieurs beaux vers, mais l’amateur du théâtre regrette de n’y point trouver dans l’ouvrage l’entente de la scène ; les personnages y parlent trop et n’agissent pas assez : on a demandé l’auteur, il mérite d'être encouragé, c’est M. Sourier, citoyen de Bordeaux. Rien n’est épargné pour la vérité des costumes et la beauté des décorations. M. Baptiste y développe un talent précieux.
La salle est d’un goût simple et antique
L’Esprit des journaux français et étrangers, 1792, volume 1 (janvier 1792), p. 351-352 :
[La tragédie n’a pas eu de succès, et pourtant elle suscitait des applaudissements. Mais ils étaient liés au contenu politique de la pièce, et le critique attaque les pièces de circonstances, qui sont nuisibles « au maintien & à la conservation du goût », au risque d’ « anéantir l'art dramatique en France » : il ne suffit pas de répéter les mots citoyens et liberté pour faire une tragédie.]
THÉATRE DU MARAIS.
On a donné à ce théatre, la premiere représentation d'Artémidore, tragédie en trois actes, qui a eu peu de succès.
Le sujet n'est autre chose que la révolution françoise transportée à Siracuse, & suivie pas-à-pas dans tous ses détails. Cette piece est donc de circonstances, & n'offre point de femmes. Elle a excité souvent des applaudissemens ; mais comme il importe au maintien & à la conservation du goût, que toutes les regles de l'art ne soient pas violées & confondues, nous sommes forcés de dire que de longues déclarations sans intérêt, dans lesquelles on répéte trois cens fois les mots citoyens & liberté, ne font pas une tragédie. Il est tems d'arrêter ce débordement d'ouvrages de circonstances qui finiront par anéantir l'art dramatique en France.
D’après la base César, le titre complet est Artémidore, ou le Roi citoyen. L'auteur : Jean-Marie Souriguère de Saint-Marc. Elle a été jouée 5 fois, les 29 et 30 septembre 1791, et les 27 et 28 août et 19 septembre 1792.
La Revue Des Théatres Français, quatrième année, février 1807, p. 114, rappelle, à l'occasion de la création d'Octavie, la pièce de Souriguère, mais l’appelle Artémidore, ou la Révolution de Syracuse.
Ajouter un commentaire