Avis aux pères, ou la Fille corrigée, vaudeville en un acte par MM. Maxime de Redon et Defrénoy, 26 mai 1806.
Théâtre des Jeunes Artistes.
Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Maldan, 1806 :
Avis aux pères, ou la Fille corrigée, vaudeville en un acte par MM. Maxime de Redon et Defrénoy, Représenté pour la première fois, à Paris, sur le Théâtre des Jeunes Artistes, rue de Bondy, le Lundi, 26 Mai 1806.
Courrier des spectacles, n° 3399 du 28 mai 1806, p. 2 :
[L'article s'ouvre par un petit récapitulatif de tous les Avis de qui pullulent dans les théâtres, dont l'Avis aux pères est un nouvel exemple, en même temps que l'Avis aux filles : « des titres vagues de pièces quelquefois plus vagues encore ». Comme d'habitude, sous un titre jugé peu adapté, la pièce montre une fille qui refuse d'épouser celui que son père a choisi pour elle. Mais son père trouve un moyen de la faire changer d'avis : il fait semblant d'être ruiné, et sa fille accepte de venir à son secours : elle épouse. La pièce comporte « quelques couplets agréables », les auteurs sont nommés, tout comme les interprètes les plus remarquables, qui sont des enfants...]
Théâtre des Jeunes Artistes.
Avis aux Pères.
Depuis l'Avis aux Femmes, joué à Feydeau, et l'Avis aux Maris, donné au Théâtre Français, nos jeunes auteurs font, depuis quelques jours, afficher de nouveau Avis, l’un aux Filles, l’autre aux Pères. Ces derniers viennent un peu tard ; ce sont d’ailleurs des titres vagues de pièces quelquefois plus vagues encore. Le titre d'Avis aux Pères ne convenoit pas plus que tout autre à un petit vaudeville représenté avant-hier pour la première fois au Théâtre des Jeunes Artistes. C’est plutôt une épreuve que l’on fait subir à une jeune fille, espèce de bégueule qui se trouve fort heureuse d'avoir à la fin recours à ce qu’elle avoit d’abord dédaigné.
Son père lui propose d’épouser un jeune homme qui, comme de raison, ne doit pas lui plaire. Nos auteurs ont soin de ne pas représenter les filles comme très-soumises aux volontés de leurs parens. Sans cette précaution, point de scènes, point d’intrigues, point de pièces. La jeune personne refuse donc son prétendu ; mais le père feint d’être ruiné, et la fille pour le soustraire au payement d’une prétendue créance, consent à épouser celui qu’on lui avoit d’abord proposé. Cette action raccommode le père et le public avec la demoiselle ; il se trouve d’ailleurs quelques couplets agréables dans cette bluette, dont les auteurs sont MM. Maxime et Defrénoi. La pièce est jouée avec intelligence par les enfans, et sur-tout par le petit Prudent et la petite Virginie, la même qui joue Fanchon toute seule.
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