L’Amour bizarre, ou les projets dérangés. opéra comique en un acte de Lesur, musique de Lebreton [Henri Montan Berton], 13 fructidor an 7 [30 août 1799].
Théâtre Favart.
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Titre :
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L’Amour bizarre, ou les projets dérangés
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Genre
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opéra comique
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Nombre d'actes :
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1
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Vers / prose
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en prose, avec des couplets en vers
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Musique :
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oui
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Date de création :
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13 fructidor an 7 [30 août 1799]
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Théâtre :
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Théâtre Favart
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Auteur(s) des paroles :
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Charles Louis Lesur
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Compositeur(s) :
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Lebreton (Henri Montan Berton)
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Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 5e année, 1799, tome III, p. 249-250 :
[Le compte rendu fait de cet opéra comique une adaptation d’une pièce de Thomas Corneille (et non Pierre, comme le dit l'article du Magasin encyclopédique). Le jugement initial du critique n’est guère favorable pour le livret : « les invraisemblances de l'intrigue sont compensées par une musique charmante, qui en a fait le succès ». Après le résumé de l’intrigue, le jugement est repris : « quelques couplets foibles ; mais le dialogue est vif, plein de légèreté et de finesse ». Interprétation de qualité. Les auteurs ont été nommés.]
L’Amour bizarre, opéra.
La pièce donnée sous ce titre, le 13 fructidor, est imitée d'une comédie de Pierre Corneille, intitulée le Charme de la Voix. Ce sujet prêtoit beaucoup au musicien ; et les invraisemblances de l'intrigue sont compensées par une musique charmante, qui en a fait le succès.
Delfort, passionné pour la musique, est devenu amoureux fou d'Ernance, pour l'avoir entendue chanter;-et, quoiqu'il ne l'ait jamais vue, parce qu'un tuteur jaloux, qui veut l'épouser, la cache aux yeux de tout le monde, il la préfere à Céphise, sa cousine, à qui il est destiné. Leur oncle a même stipulé, dans son testament, que tous ses biens appartiendroient à Céphise dans le cas où Delfort ne l'épouseroit pas. Toutes ces considérations ne font rien à Delfort, qui veut absolument épouser celle dont la voix l'a enchanté. Ernance, qui veut l'éprouver, se donne à lui pour Flore, femme de chambre de Céphise ; mais Delfort, quoique d'abord un peu embarrassé, déclare que l'impression que ses accens ont faite sur son ame, l'emporte sur toutes les disconvenantes. On ne le laisse pas plus longtemps dans son erreur ; le tuteur lui cède Ernance, et Céphise la moitié des biens que leur oncle lui destinoit.
On trouve, dans cet ouvrage, quelques couplets foibles ; mais le dialogue est vif, plein de légèreté et de finesse. Les rôles ont été très bien joués par les CC. Elleviou, Dozainville et Martin ; et par les C.nes Jenny-Bouvier, Crétu et Nivelon. Les auteurs ont été demandés ; on a nommé les CC. Le Sur pour les paroles, et Lebreton pour la musique.
La pièce fut-elle un succès ? L’anecdote du duel de Lesur et d’Elleviou peut en faire douter : Elleviou, qui serait à l’initiative de l’écriture de la pièce, aurait refusé de la jouer après la première représentation. Ce refus aurait entraîné un duel entre Lesur et le comédien. Lesur manqua sa cible, et Elleviou refusa de tirer sur lui en réitérant sa condamnation de la pièce : « Quand je vous tuerais, votre pièce n’en serait pas moins mauvaise » (d’après Arthur Pougin, Figures d'Opéra-Comique : Madame Dugazon, Elleviou, les Gavaudan (Paris, 1875), p. 108-109).
D’après Nicole Wild et David Charlton, Théâtre de l'Opéra-Comique Paris : répertoire 1762-1972, p. 134, le titre complet serait L’Amour bizarre, ou les projets dérangés. La pièce aurait eu 2 représentations et aurait été reprise avec remaniement du livret sous le titre la Romance en 1804.
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