Baroque, ou le Père sensible et persécuté

Baroque, ou le Père sensible et persécuté, parodie de Sophocle, d’Antoine de Gonesse ; 1er mai 1811.

Théâtre du Vaudeville.

Titre :

Baroque, ou le Père sensible et persécuté

Genre

parodie de Sophocle, opéra de Morel, musique de Fiocchi

Nombre d'actes :

1

Vers / prose ?

en prose, avec des couplets en vers

Musique :

vaudevilles

Date de création :

1er mai 1811

Théâtre :

Théâtre du Vaudeville

Auteur(s) des paroles :

Antoine de Gonesse

Charles Beaumont Wicks, The Parisian stage: alphabetical indexes of plays and authors donne comme nom d’auteur «  L.-R. D. Bernard »

Almanach des Muses 1812.

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, année 1811, tome III, p. 158 :

Théatre du vaudeville.

Baroque, ou le Père sensible et persécuté, parodie de Sophocle, jouée le premier mai.

Cette pièce n'a pas eu de succès. L'auteur s'est fait nommer M. Antoine de Gonesse.

 

Journal du soir de politique et e littérature des frères Chaigneau, n° 4665 du 3 mai 1811, p. 4 :

Dans le genre difficile des parodies, celle de Sophocle (livret de Morel, musique de Fiocchi) sous les traits de Baroque n’est pas du goût du critique : trop proche de l’opéra, intrigue, découpage des scènes, travestissement des personnages, tout dégrade la pièce. Il lui est reproché, de façon très classique, de manquer d’esprit et de gaieté, d’être ennuyeuse, mais surtout d’abuser des « personnalités », c’est-à-dire des attaques personnelles (« des objets respectables ») : faire la satire, mais sans s’en prendre à ce qui compte. Succès contesté, qui n’empêche pas que l’auteur soit nommé. Mais c’est un pseudonyme qui ne permet pas de l’identifier.

THÉATRE VAUDEVILLE.

Première représentation de Baroque, parodie de Sophocle.

Cette pièce, dont le plus grand défaut est de parodierun ouvrage peu digne de cet honneur, n'est, à vrai dire, qu’une imitation de cet opéra, ce sont les mêmes scènes en raccourci, la même intrigue dégradée par la présence et le ton des personnages ainsi travestis : Sophocle est Baroque, vieux poète de Gonesse, appelé en jugement par Mouton, son fils, qui tient ici la place de Cléon, et qui veut faire interdire son pere pour cause d'imbécillité ; Chatte-Mitte console le vieillard à l'exemple de Carite, et qui n'est, comme on sait, qu’une autre Antigone Un grand niais, élève de Baroque, prend sa défense en lisant aux juges l'opéra de Sophocle. D'abord il les endort, puis les réveille pour leur faire prononcer le triomphe de Baroque.

La scène change, on voit les jeux forains de Gonesse. M. Finalès, le Périclès de l'endroit, distribue des couronnes à un paillasse et à un ours danseur, il en réserve une à Baroque pour le dernier acte de sa pièce, qu'on lui conteste, et lui donne un bonnet de nuit pour le reste.

Peu d'esprit, pas assez de gaieté, trop de personnalités, une critique le plus souvent fondée sur des objets respectables, et une marche ennuyeuse, voilà ce que les sifflets ont désapprouvé, tandis que beaucoup d'applaudissemens contrariaient leur opinion. Cependant l'auteur a été nommé au milieu de ce petit orage, c'est, a-t-on dit plaisamment, M. Antoine de Gonesse.                           M. D.

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