La Bavarde, comédie en un acte et en prose, mêlée de vaudevilles, de Maxime de Redon, Lesueur et Defrénoy, 2 août 1806.
Théâtre des Jeunes Artistes.
C'est sous le titre la Parleuse que la première de la Bavarde est annoncée dans le Courrier des spectacles.
Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Maldan, sans date :
La Bavarde, comédie en 1 acte et en prose, mêlée de vaudevilles, par MM. Maxime de Redon, Lesueur et Defrénoy. Représentée pour la première fois sur le théatre des jeunes Artistes, rue de Bondy, le samedi 2 août 1806.
La liste des personnages, qui se lit presque comme un résumé de l'intrigue et contient en germe le dénouement :
PERSONNAGES.
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ACTEURS.
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Mme. Duranval.
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Mlle. Clémence.
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Mme. Germeuil, sœur de Mme. Duranval.
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Mlle. Adèle.
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Adèle, Fille de Me. Germeuil.
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Mlle. Jenny.
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Lisette, Suivante d'Adèle.
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Mlle. Annette.
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Valmont, jeune Officier, Amant d'Adèle.
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Mr. Deschamps.
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St. Charles, jeune fat, Amoureux d'Adèle.
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Mr. Prudent.
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La scène se passe à la campagne.
Le Théâtre représente un sallon.
Un seul personnage n'est pas muet, c'est madame Duranval.
Courrier des spectacles, n° 3466 du 4 août 1806, p. 2-3 :
[Après avoir dit bien du mal de l'Escrimomanie jouée le 30 juillet, le critique passe à la Parleuse éternelle, titre qu'il donne à la Bavarde. Il la traite aussi mal que l'Escrimomanie : encore une pièce où un personnage, la tante, madame Duranval, monopolise la parole, au point que tous les autres sont réduits au silence. « Le fonds est bien peu de chose », d'autant plus que le sujet n'est pas neuf : encore une fille que sa mère veut marier, à un fat, et qui échappe à ce mariage non voulu du fait d'une tante (la bavarde) qui chasse le fat et conclut « toute seule le mariage ». « Les auteurs ont gardé l'anonyme » (mais les a-t-on demandé ?)]
Théatre des Jeunes Artistes.
L'Escrimomanie et la Parleuse éternelle.
Ce sont les titres de deux petites pièces jouées, il y a deux jours, à ce théâtre, et dont la représentation n’a été ni très-malheureuse, ni très-brillante. [suit le compte rendu de la création de l'Escrimomanie.]
La seconde nouveauté est la Parleuse éternelle, imitation froide des froides productions qui l’ont précédée. La Parleuse est comme dans le Parleur de Louvois et dans le Chanteur de Montansier, l’unique personnage parlant de la pièce. Tous les autres, réduits au silence, ne sont là que comme des mannequins, qui lèvent les bras et ouvrent la bouche à commandement, mais qui sont chaque fois interrompus par la bavarde. Le fonds est bien peu de chose. Mad. de Vermout veut marier sa fille Adèle à M. de Saint-Charles, espèce de fat, que la tante reçoit d’une manière assez leste, et qu’elle congédie sans lui laisser le temps de s'expliquer. L’amant préféré, la jeune personne et sa mère ne peuvent placer un seul mot dans leur entrevue avec cette tante, qui finit par réunir les deux amans muets, et par conclure toute seule le mariage. Les auteurs ont gardé l’anonyme.
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