La Belle-mère, ou les Deux orphelins

La Belle-mère, ou les Deux orphelins, mélodrame en trois actes, de Caignez et Fontenay, musique d'Alexandre Piccini et Quaisain, ballets de Richard, 10 novembre 1808.

Théâtre de l’Ambigu Comique.

Titre :

Belle mère (la), ou les Deux orphelins

Genre

mélodrame

Nombre d'actes :

3

Vers / prose

prose

Musique :

oui

Date de création :

10 novembre 1808

Théâtre :

Théâtre de l’Ambigu Comique

Auteur(s) des paroles :

Caignez et Fontenay

Compositeur(s) :

Alexandre Piccini et Quaisain

Chorégraphe(s) :

Richard

Magasin encyclopédique, ou Journal des sciences, des lettres et des arts, 13e année, 1808, tome VI, p. 189-190 :

Ambigu Comique.

La belle Mère ou les deux Orphelins, est le dernier mélodrame joué à ce théâtre ; il a eu du succès.

Après ce compte rendu laconique, le Magasin encyclopédique passe sans transition au compte rendu de Chambre à louer.

Mémorial dramatique, ou Almanach théâtral pour l’an 1809, troisième année (1809), p. 213-215 :

[Simple (si on ose dire) résumé d'une intrigue de mélodrame, qui contient tout ce qui est de règle dans un mélodrame. Le jugement du critique tient en une phrase : Ce mélodrame a eu un succès très-brillant ».]

LA BELLE MÈRE ou LES DEUX ORPHELINS, mélodrame en trois actes. de MM. Caignez et Fontenay, musique de M. Alex. Piccini et Quaisain, ballets de M. Richard. (10 Novembre.)

Malvina, simple paysanne, inspire la plus vive passion à un seigneur espagnol nommé Alvador, homme sans principes et dont la fortune s'est dissipée dans la débauche. Il est près de l'épouser : un point seul l'embarrasse ; une paysanne n'a pas de fortune à donner à un grand seigneur, et qu'est-ce qu'un grand seigneur sans fortune ; mais cette considération n'arrête point Alvador, et comme un scélerat n'est pas difficile sur le choix des moyens, voici ceux qu'il invente.

Il a pour ami un comte de Texado dont il est parvenu à captiver la confiance ; Texado voit la paysanne, en devient passionnément amoureux ; il est très-riche, Alvador lui conseille d'épouser. Le mariage se conclut, le comte donne, à sa jeune épouse la moitié de sa fortune. Il ne s'agit plus maintenant que de rompre le contrat et d'en faire passer le produit en d'autres mains. Alvador engage son ami à une partie de chasse, et l'égorge dans la forêt, à l'aide de quelques corsaires qui son [sic] arrivés là sous la conduite d'Emlock leur chef; il revient ensuite consoler la jeune veuve, et après avoir essuyé ses larmes, il commence à parler de ses premières prétentions. La comtesse était prête à céder, lorsque de nouveaux incidens viennent tout suspendre.

Le comte de Texado avait eu d'un premier mariage deux enfans ; l'un très-jeune encore, était au château, l'autre, déjà dans la fleur de l'âge, était à l'armée. Il apprend la mort de son père, et accourt pour le venger. Ce retour pourrait effrayer Alvador ; mais le brigand n'y voit qu'un moyen de plus d'accomplir tous ses desseins. ll conçoit l'affreuse pensée de faire périr les fils comme il a fait périr le père. Le corsaire Emlock est prêt avec ses sicaires. Alvador combine avec lui son forfai  ; mais une lettre fait tout échouer. C'était dans le creux d'un arbre de la forêt que les deux scélérats plaçaient leur correspondance. Le jeune Texado surprend un billet par lequel Emlock proposait un rendez-vous à Alvador. Il change le lieu du rendez-vous. Alvador arrive à l'heure indiquée ; mais il trouve, sous le costume d'un corsaire le fils de Texado. Il s'engage alors entr'eux un combat terrible ; Texado allait être vaincu, lorsqu'une héroïne vole à son secours, charge les brigands, et les met en fuite. Quelle est cette déité tutélaire ? c'est Zalesta, qui, élevée dans les exercices guerriers, se plaisait à la chasse ; elle entend du bruit, elle accourt, et sauve Texado. Alvador au milieu de sa déroute, trouve le moyen d'enlever Fernand, et de l'enfermer dans une tour. Pressé par le péril, il veut que la comtesse envoie ses gens combattre Texado ; elle s'y refuse ; il la menace, elle résiste, il la fait jetter dans un cachot : enfin l'heure de la vengeance arrive. Texado vainqueur, suivi de la brave Zalesta, se présente sous les murs du château pour délivrer son frère et sa belle-mère ; le ciel se déclare pour lui ; il parvient à éviter les embûches que lui dresse Alvador, et ce lâche scélérat reçoit la récompense de son crime. Ce mélodrame a eu un succès très-brillant.

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