La Blonde et la brune, ou les Deux n'en font qu'une, comédie en un acte et en prose, de Sewrin, 5 nivôse an 3 [25 décembre 1794].
Théâtre du Marais.
Pièce à ne pas confondre avec la pièce homonyme de Le Peletier d'Aunay, jouée à partir de 1798 au Théâtre des Jeunes Artistes.
Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Barba :
La Blonde et la brune, ou les Deux n'en font qu'une; comédie en un acte et en prose, Par C. A. B. Sewrin. Représentée, pour la première fois, à Paris, sur le Théâtre du Marais, le 5 nivôse de l'an III de la République Française, une et indivisible.
Qu'une vieille et laide coquette
De l'art emprunte le secours,
Je veux qu'une jeune brunette
Soit toujours simple en ses atours.
Ces quatre vers sont empruntés au deuxième couplet du vaudeville final, p. 32.
Dans ce vaudeville, le ton galant cède rapidement la place à des propos politiques :
Quelques traîtres à la Patrie,
Sous le règne de la terreur,
Pour l'immoler à leur furie
Avoient pris un dehors trompeur.
Enfin le Justice céleste
Paroît dans toute sa splendeur ;
Le masque tombe, l'homme reste ;
Il n'a pas changé de couleur.
Sous des formes de toute espèce,
Un méchant sait se faire voir ;
Combien de gens passent sans cesse
Du noir au blanc, du blanc au noir !
Tant d'inconstance ne dénote
Que des cœurs faux, pleins de noirceur ;
Le vrai, l'excellent Patriote
Ne change jamais de couleur.
Un Sénat courageux et sage
Est calme au milieu du danger ;
Un Pilote qui fait naufrage,
Paroît ne pas s'en affliger :
Mais un Auteur qui voit l'orage
Ne sauroit contenir sa peur ;
Lorsqu'il n'a pas votre suffrage,
Il peut bien changer de couleur.
La base Thérepsicore signale que la Blonde et la brune ou les Deux n'en font qu'une fait partie du répertoire de Seignan, exploitant du quatrième arrondissement théâtral (Aude, Hérault) pour l'année 1813-1814.
La longue liste de représentations de la pièce donnée par la base César repose sur une confusion de la pièce de Sewrin, dont on sait qu'elle a été jouée dès 1794 (la brochure en témoigne) avec une pièce homonyme, la Blonde et la brune, de Le Peletier d'Aulnay, jouée au Théâtre des Jeunes Artistes à partir du 12 thermidor an 6 [30 juillet 1798].
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