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Le Billet de logement

Le Billet de logement , comédie en un acte, mêlée de vaudevilles, par F. P. A. Léger, 15 floréal an 7 [4 mai 1799].

Théâtre des Troubadours.

Il ne faut pas confondre le Billet de logement de Léger avec la Rencontre imprévue ou le Billet de logement de Mircourt, joué le 3 thermidor an 10 [22 juillet 1802] au Théâtre Français de la rue de Louvois.

Titre :

Billet de logement (le)

Genre

comédie en un acte, mêlée de vaudevilles

Nombre d'actes :

1

Vers / prose

prose, couplets en vers

Musique :

vaudevilles

Date de création :

15 floréal an 7 (4 mai 1799)

Théâtre :

Théâtre des Troubadours

Auteur(s) des paroles :

F. P. A. Léger

Sur la page de titre de la brochure, chez Barba, an X :

Le Billet de logement, comédie en un acte, mêlée de vaudevilles. Par F. P. A. Léger.. Représentée, pour la première fois, sur le théâtre des Troubadours, le 15 floréal, an 7, et reprise sur le théâtre de la Gaîté, le 5 vendémiaire, an 10 [27 septembre 1801].

Le Billet de logement a été créé pour l’ouverture du Théâtre des Troubadours, et il a été joué le même soir qu’une autre création de Léger, un prologue qui a eu plus de succès que ce pauvre Billet de logement.

Voilà ce qu’en dit le Courrier des spectacles, n° 803 du 16 floréal an 7 [5 mai 1799], p. 2-3 :

[Après avoir présenté le prologue, qui a eu du succès, c’est au Billet de logement d’être présenté, mais de façon moins favorable :

Le vaudeville du Billet de Logement n’a pas eu un succès aussi brillant ; il offre moins de passages saillans, moins de couplets malins que le prologue.

Dhéricourt revient de l’armée et descend avec un billet de logement chez sa tante, qui ne le connoissant pas, se fâche de ce qu’on lui envoie tous les jours des militaires à loger. Envain Angelina, sa niece, la prie d’avoir des égards pour son nouvel hôte, qui servant dans le même corps que son cousin, à qui sa main est destinée, lui en a donné des nouvelles certaines. La tante furieuse veut faire changer la destination du militaire, mais ses démarches sont inutiles. Un hussard de la compagnie de Dhéricourt lui apporte un autre billet de logement. La tante est au comble de la joie. Mais d'Héricourt se découvre et reste avec sa jolie cousine qu’il épouse.

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 5e année, 1799, tome I, p. 264-265 :

[Pour son spectacle d’ouverture, le Théâtre des Troubadours a fait jouer un prologue et un vaudeville au succès inégal. Pour le prologue, intrigue très faible, mais couplets flattant bien le public, ce qui lui assuré le succès. On note qu’il n’y avait pas de couplet contre le théâtre rival du Vaudeville. Bonne interprétation. On passe ensuite au vaudeville, moins bien accueilli, faute de couplets assez saillants. Le résumé de l’intrigue ne comporte pas de commentaires (on pourrait en souligner le caractère conventionnel et la vraisemblance moyenne de cette famille où personne ne reconnaît personne). Pour le critique, « Cette pièce renferme de très-jolies scènes, et a été fort bien jouée » (quatre acteurs félicités, un seul considéré comme « encore bien novice »). Pas de nom de l’auteur (mais c’est le même que le prologue).]

Théâtre des Troubadours.

Ce nouveau théâtre, rival du Vaudeville, a fait son ouverture le 15 floréal, par un prologue intitulé Nous verrons, suivi du Billet de logement, vaudeville en un acte. Nous ne nous amuserons pas à détailler la foible intrigue de ce prologue, nous dirons seulement que tous les couplets avoient pour but, d'excuser la hardiesse de l'entrepreneur, et de se concilier l'indulgence du public. L'auteur a parfaitement saisi, dans les couplets, tout ce qui pouvoit séduire les spectateurs : éloges flatteurs prodigués aux dames, complimens aux habitans du quartier, rien n'a été épargné ; et l'on a vu avec plaisir, qu'il n'a lancé aucun trait malin contre un théâtre qu'il rivalise, et qu'il peut regarder comme un émule redoutable. La plupart des couplets étoient saillans et bien tournés, on a reconnu la touche du C. Léger qui a été demandé ; il a paru, et on l'a applaudi. Ce prologue a été fort bien joué par la C.ne Hélène, qui jouoit ci-devant au Vaudeville, par la C.ne Laporte, par le C. Belfort, et enfin par le C. Léger lui-même.
Le Billet de logement que l'on a joué ensuite, n'a pas obtenu un succès aussi complet que le prologue ; dans toute la pièce, il y a tout au plus trois ou quatre couplets saillans ; en voici l'analyse. Un jeune homme a quitté la maison de sa tante, où il étoit élevé, et a pris le parti des armes ; au bout de quelques années, il revient, mais il ne veut pas se faire connoitre ; ce jeune homme est amoureux de sa cousine, et veut en être aimé avant de se découvrir ; il se procure un billet de logement chez sa tante, qui, fatiguée de ce qu'on lui envoie trop souvent des militaires à loger, va faire ses réclamations pour être débarrassée de son neveu qu'elle n'a pas reconnu. Au moment où elle a obtenu que le militaire déloge, celui-ci se fait connoître, la tante pardonne, et il épouse sa cousine. Cette pièce renferme de très-jolies scènes, et a été fort bien jouée ; la C.ne Laporte a été très-applaudie, ainsi que la C.ne Henri qui faisoit le rôle de la tante. Les acteurs étoient le C. St. Léger , ci devant au théâtre Favart, et le C. Tiercelin, qui a joué longtemps à la Cité, et qui avoit montré du talent dans plusieurs rôles de caricature : mais le C. Platel, chargé du rôle de l'amoureux, est encore bien novice. L'auteur n'a pas été nommé.

D’après la base César, la pièce a été jouée 25 fois au Théâtre des Troubadours, du 4 mai au 30 octobre 1799. Mais sa carrière ne s’est pas arrêtée là (jusqu’en 1810, une représentation annoncée dans le Journal de Paris pour le 16 août au Théâtre de la Gaîté).

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