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Cécile, ou la Reconnoissance
Cécile, ou la Reconnoissance, comédie en un acte et en vers, de Souriguère, 25 nivôse an 5 (14 janvier 1797). Barba, in-8°. de 44 p.
Théâtre françois de la rue de Louvois
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Titre :
Cécile ou la Reconnaissance
Genre
comédie
Nombre d'actes :
1
Vers / prose
en vers
Musique :
non
Date de création :
25 nivôse an 5 (14 janvier 1797)
Théâtre :
Théâtre français de la rue de Louvois
Auteur(s) des paroles :
Souriguère
Almanach des Muses 1798.
Sujet tiré d'un drame allemand. La reconnoissance de Cécile consiste en ce qu'elle engage ses diamans, pour acquitter vingt mille écus que Florival doit à son père. Florival lui a sauvé l'honneur et la vie. Ce trait attendrit le vieillard : il consent à les unir.
Situations naturelles et bien amenées ; de la grace dans le style.
Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Barba, an 5 (1796) :
Cécile, ou la Reconnaissance, comédie en un acte et en vers. Représentée pour la première fois, par les Comédiens Français, le 15 nivôse an 5. Par M. Souriguère.
La bienfaisance oblige et ne calcule pas.
La date proposée par la brochure n'est pas exacte: la pièce a été créée le 25 nivôse.
Courrier des spectacles, n° 9 du 26 nivôse an 5 [15 janvier 1797], p. 3-4 :
[Le critique souligne fortement la qualité rare de la pièce, qui possède « de très beaux vers, pris dans le sujet même et amenés naturellement » : l’auteur ne cherche pas à faire briller son esprit, et c’est bien une comédie qu’il a écrite. L’intrigue est une affaire de finances : un homme a prêté de l’argent à un autre qui fait faillite juste à ce moment. Le prêteur, convaincu qu’il a été trompé, se montre inflexible : il veut son argent. Mais sa fille, qui est amoureuse du fils de l’emprunteur, met ses bijoux en gage pour sauver le père de son amant. Le mystère de ce remboursement plus que rapide surprend le père de la jeune fille, et il faut bien que sa fille lui explique qu’elle a voulu sauver le père de celui qui l’a sauvée (il l’a arrachée à des brigands qui voulaient l’enlever). Tout s’éclaire, les deux jeunes gens sont unis avec la bénédiction des pères. La pièce « a été fort bien accueillie », malgré son sérieux, puisque le critique n’y voit qu’une scène comique, « très jolie », entre valet et suivante (une scène plus que classique de la comédie !). Les interprètes ont été remarquables, et le critique peut donner le nom de l’auteur, qu’il n’a pas très bien entendu d’ailleurs !).]
Théâtre Français.
La petite comédie, donnée hier à ce théâtre sous le titre de CÉCILE OU LA RECONNAISSANCE, a le mérite bien rare aujourd’hui de renfermer de très beaux vers, pris dans le sujet même et amenés naturellement. On n’y voit pas le poëte chercher à faire applaudir à son esprit par de longues tirades. En un mot, ce n’est pas ici une pièce de vers ; c’est une comédie fort bien écrite.
Cécile, fille de Sainville, attaquée par des brigands, a été arrachée de leurs mains par Florival, et sa reconnoissance lui a bientôt inspiré un sentiment plus tendre pour son libérateur. Le père de ce dernier, victime de son bon cœur, vient d’être obligé de présenter son bilan le lendemain du jour où Sainville lui a prêté soixante mille livres. Celui-ci, négociant probe et rigide, convaincu que
Le commerce aujourd'hui n’est plus qu’un brigandage,
ne veut pas se persuader qu’il n’y a pas de la friponnerie de la part de Florival, et charge Antoine, son caissier, de le poursuivre. Florival fils vient se jeter aux pieds de Sainville, pour lui représenter que son père est un honnête homme qui a éprouvé des malheurs, sans pouvoir rencontrer des amis pour l’aider.
Des amis, des amis l’infortune en a-t-elle ?
. . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . .
C'est dans l'adversité que l’on connoît les hommes.
Sainville est inflexible. Florival fils, persuadé de la probité de son père, prend alors toute la fierté que lui inspire cette conviction, et dit à Sainville en le quittant :
Vous n’aurez pas l’honneur de me rendre service.
Cécile cependant a appris par Antoine le malheur du père de Florival. Elle prie ce digne caissier de mettre ses diamans en gage pour avoir les soixante mille livres dues à son père, et les porter au père de son amant. Antoine lui fait quelques observations, principalement sur le peu de conscience des marchands d’aujourd’hui :
Quand il s’agit de vendre, ils vendent tout fort bien.
S’il s’agit d'acheter, ils veulent tout pour rien.
Mais Cécile répond :
La bienfaisance oblige et ne calcule pas.
Antoine cède et va exécuter l’ordre. Cécile fait part de son amour à son père qui le blâme en exposant ses sujets de plainte contre Florival père. L’amour fait répondre à Cécile :
Mais si le père a tort, le fils en est-il cause ?
Florival fils revient chez Sainville et est fort étonné d’y voir Cécile, encore plus d’apprendre qu’elle est fille de Sainville. Celui-ci entre et fait des reproches à Florival d être auprès de sa fille. Le jeune homme lui répond en lui rendant ce que lui doit son père, et en l’assurant que c’est le seul motif qui l’a amené. On apporte une lettre à Sainville, il l’a décacheté et voit en la lisant qu’elle est pour Antoine à qui elle annonce que sur les bijoux qu’il a apportés en gage, on a remis les soixante mille livres à Florival père. Sainville veut savoir le secret du cette affaire. Cécile le lui explique, en lui rappellant la reconnoissance qu’elle doit à Florival fils. Sainville applaudit à sa fille et l’unit à son amant.
Cette pièce, quoique d’un genre sérieux, a été fort bien accueillie. On a remarqué une seule scène comique , mais très-jolie ; c’est celle où Lisette, suivante très-curieuse de Cécile, veut savoir d’Antoine les raisons qui rendent son maître si brusque. Antoine lui répond, sous le secret, qu’il se plaint des dépenses qu’elle fait faire à sa fille. Tous les rôles ont été parfaitement rendus. M. Saint-Fal sur-tout a supérieurement joué le rôle de Florival.
L’auteur est le cit. Sourière [sic].
Courrier des spectacles, n° 158 du 25 prairial an 5 [13 juin 1797], p. 2-4 :
[Article polémique autour de la pièce de Souriguère : Louis-Sébastien Mercier a affirmé que Cécile était une copie de sa propre pièce du Libérateur. Le critique s’attache à examiner cette affirmation, en rappelant d’abord que les deux pièces, auxquelles il ajoute celle de Lombard de Langres, dérivent d’un modèle allemand. Il compare ensuite les trois pièces françaises au modèle allemand, pour déterminer ce que chacune y a pris et ce qu’elle a abandonné, ce qui aboutit également à les comparer entre elles. L’article s’achève sur un bilan impitoyable, les trois pièces étant hiérarchisées : la meilleure est celle de Souriguère, on pourrait « voir avec plaisir celle de M. Lombard, dont le sujet est absolument le même » ; mais celle de Mercier « n’a ni intérêt ni conduite, ni style » : « en aucun cas on ne pourroit se plaire à la représentation » d’une telle pièce ». On est bien sûr libre de penser que c’est à cette conclusion sans nuance que le critique souhaitait arriver.]
Observations sur les trois comédies, le Libérateur, le Banquier et Cécile, imitées d'une comédie allemande, en trois actes, intitulée le Créancier.
Le succès qu’a obtenu au théâtre Français la jolie pièce de M. Souriguere, Cécile ou la reconnaissance, a réveillé deux auteurs qui, ayant traité le même sujet, autrefois, sembloient l’avoir oublié.
Quelque tems après la représentation de Cécile, M. Mercier nous fît passer sa comédie du Libérateur, que nous annonçâmes dans ce journal. Il dit, dans la préface de sa pièce, en parlant de monsieur Souriguere : « Il paroît qu’il a suivi de près la marche du Libérateur, la coupe des scènes, et jusqu’au dialogue ; d’ailleurs, il a écrit en vers élégans. »
Parfaitement d’accord avec M. Mercier, sur le dernier point, nous ne le sommes pas sur les autres. En lisant sa pièce, nous y avons trouvé que Cécile lui ressembloit beaucoup pour le fonds ; mais très-peu pour la conduite, encore moins pour le style. Peut-il, en effet, comparer son exposition à celle de M. Souriguere ? celui-ci l’a t-il suivi scène par scène, lorsque les trois premières, qui doivent faire connoître le sujet d’une pièce, sur-tout d’une pièce en un acte, ne se trouvent pas dans l'ouvrage de M. Mercier, qui commence par la quatrième scène de M. Souriguere.
Cécile, à certains égards, se rapproche plus de la pièce de M. Lombard de Langres, intitulée le Banquier, et cependant en diffère assez pour laisser voir que c’est à la source commune que M. Souriguere a puisé.
Tout le monde connoissant Cécile, nous sommes dispensés d’analyser le Créancier, le Libérateur et le Banquier, ces quatre pièces traitant absolument le même sujet.
Dans le Créancier, qui , comme nous l’avons dit, a fourni le sujet des autres, l’auteur a introduit deux personnages que l’on ne trouve, ni dans la pièce de M. Mercier, ni dans celle de M. Souriguere. L'un est un vieux et riche banquier qui recherche la main de la fille de la maison, et l’autre est un usurier qui, d’abord, vient pour emprunter de l’argent, et qui ensuite apporte celui que doit le père du libérateur de la demoiselle. Ces deux personnages se retrouvent dans le Banquier, qui, par-là, se rapproche davantage de l’original, et est également en trois actes. Le premier acte est absolument le même dans les deux pièces ; elles offrent la même marche, scène pour scène ; les mêmes pensées exprimées en vers par l’auteur français. Le second acte de ce dernier, diffère de son modèle, en ce qu’il a étendu le rôle du vieux banquier, et qu’il a transposé des scènes. La même cause apporte des changemens dans le commencement du troisième acte, qui finit de même que dans la pièce allemande, et par les mêmes moyens ; dans l’une et dans l’autre, c'est l'usurier qui a paru d’abord, qui a été chargé, par le caissier, de vendre les diamans de la demoiselle, et d’en apporter la valeur à son père.
La pièce de M. Mercier est en prose et en deux actes. Nous avons déjà dit qu’il n’a point fait paroître le vieux banquier ni le juif ; il n’a également pas mis la scène des diaments qui amene le dénouement des trois autres pièces ; le sien nous semble trèsmauvais. Pendant que le jeune homme injurie le créancier de son père, qu’il n’a pu fléchir, la jeune personne entre, reconnoît son libérateur, et le créancier dit au jeune homme qu’il peut désormais regarder sa maison comme la sienne.
Ce qu’il y a de fort étonnant, c'est que monsieur Mercier, qui dit, dans sa préface, avoir été imité par monsieur Souriguere, a copié mot pour mot, sans autre changement que les noms, la traduction de la pièce allemande, à laquelle il a quelquefois ajouté des idées, que nous ne croyons pas les meilleures, et il n’a quitté son modele que lorsqu’il est arrivé aux scènes où paroissent les personnages qu’il a retranchés.
M. Souriguere n’a pas plus que M. Mercier, fait usage des personnages du vieux banquier et du juif, qui jetoient des longueurs dans les deux premières pièces, sur-tout dans celle du Banquier ; mais il a tiré grand parti de la vente des diamans, qui lui a servi pour son dénouement, qui est bien au-dessus des autres.
Est-ce M. Mercier que M. Souriguere a imité ? non : car on vient de voir qu’il s’est servi d’un moyen tracé dans l’auteur original, et que M. Mercier a négligé. Donc l’auteur original étoit connu de M. Souriguere.
Est-ce M. Lombard que M. Souriguere a suivi ? non : car il a retranché entièrement les deux rôles tracés légèrement dans la pièce allemande, et fort étendus dans la pièce française ; et de plus, il n’a point fait usage d’une ou deux jolies scenes qui se trouvent dans cette dernière, et qu’il auroit pu faire entrer dans sou cadre s’il l’eut connu. Telle est la scène du père qui tire adroitement de sa fille le secret que son cœur est prévenu.
Ce n’est donc que l’auteur du Créancier que celui de Cécile a imité : oui sans doute, mais d’une manière bien supérieure, en ce qu’il a fait disparoître deux rôles inutiles dans la pièce. Il a rétréci son cadre en réduisant trois actes en un. La marche de sa pièce est différente des autres, et rentre beaucoup plus dans le genre français. Le fonds appartient à l’auteur allemand ; les détails et la manière de les présenter sont du poëte français, qui a su remplir sa pièce de charmans vers. Le second acte de l'ouvrage de M. Lombard de Langres, renferme quelques scènes en général plus gaies, plus comiques même que celui de M. Souriguere ; mais ces scènes blessent les convenances , et l'on n’en trouve pas de semblables dans Cécile. En résultat, nous croyons que la pièce de M. Souviguere est une jolie comédie ; que si elle n’eût point été jouée, on pourroit voir avec plaisir celle de M. Lombard, dont le sujet est absolument le même ; mais que dans aucun cas on ne pourroit se plaire à la représentation de la pièce de M. Mercier, qui n’a ni intérêt ni conduite, ni style.
L. P.
L'Esprit des journaux français et étrangers,vingt-sixième année, tome I (Janvier et Février 1797, Nivose et Pluviose an 5), p. 253-255 :
[La pièce nouvelle tire son sujet d’un drame allemand déjà mis sur la scène française, « avec peu de succès », alors que la pièce nouvelle a pleinement réussi. Le résumé de l’intrigue fait découvrir une sombre histoire d’argent, qui fait obstacle au mariage de Cécile et de Florival, et que Cécile règle en vendant ses bijoux, action que son père voit comme une « bonne action » : le mariage est possible. Le critique ne trouve rien à critiquer dans une telle pièce : « bien écrite », « scènes dialoguées avec art […] filées avec beaucoup d’adresse », « une excellente morale ». Il nous propose à titre d’exemple « un des vers très-bons à retenir » que la pièce contient : « Le commerce n’est plus qu’un affreux brigandage », maxime d’autant meilleure qu’elle naît « du fond même du sujet ». Qulques longueurs ont disparu dès la seconde représentation.]
Le 25 Nivôse on a donné sur le même théâtre une pièce nouvelle, en un acte & en vers, intitulée : Cécile ou la Reconnoissance. Ce sujet tiré du théâtre allemand, a déjà été traité, mais avec peu de succès, par quelques auteurs français ; celui de la pièce -nouvelle a su en tirer un parti plus avantageux.
Des brigands attaquent Cécile ; Florival passe en ce moment, il l'arrache aux poignards des assassins. Cécile est jeune, elle est belle ; Florival n'a pu la voir sans une vive émotion : Cécile, de son côté, n'a plus le cœur tranquille depuis cet événement ; l'image de son jeune bienfaiteur est toujours présente à sa pensée. Déjà cinq jours sont écoulés ; Cécile est rêveuse, inquiète, elle n'espère plus rencontrer jamais Florival.
Sur ces entrefaites, le père de Florival devoit payer à Monsieur de Sainville, père de Cécile, une somme de vingt mille écus : Polémir manque à ses engagemens ; Polémir est débiteur de Florival père, qui manque aux siens. Monsieur de Sainville est moins irrité de la perte de cette somme, que du procédé de Florival. Ces vingt mille écus, Sainville les lui a prêtés, la veille du jour où l'emprunteur a déclaré sa. banqueroute : voilà ce qui paroît l'affliger davantage ; aussi ne veut-il pardonner de sa vie à Florival père. Quoi qu'il en soit, le fils se présente, il demande Sainville : ciel ! quel objet a frappé ses regards? c'est Cécile. Nos deux amans ne tardent pas à se reconnoître ; on proteste de part & d'autre d'un amour éternel ; mais la banqueroute de Florival père laisse peu d'espérance à Cécile : Florival fils ne va rien épargner pour fléchir Sainville. Sainville paroît ; Florival sort désespéré : sa douleur n'est pas de longue durée. A peine Cécile a-t-elle appris les motifs qui divisent son père & Florival, qu'elle a fait vendre par monsieur Antoine, caissier de la maison, pour soixante mille livres de bijoux : cette somme a été remise adroitement à Florival fils, qui sur le champ l'apporte à Sainville, dont cette démarche appaise la colère. Florival déclare qu'il ignore à quelle main généreuse il est redevable des billets avec lesquels il acquitte la dette de son père ; mais bientôt la générosité de Cécile cesse d'être un mystère : une lettre adressée à monsieur Antoine, & décachetée par Sainville, indique le nom de la bienfaitrice. Sainville paie à Cécile le tribut d'éloges que mérite une aussi bonne action, & s'empresse d'unir sa fille avec Florival.
Telle est à peu près la marche de Cécile ou la Reconnoissance. Cette comédie a réussi complètement, & il est impossible de ne pas convenir qu'elle a mérité le suffrage des spectateurs. Elle est bien écrite ; les scènes dialoguées avec art, sont en général filées avec beaucoup d'adresse, & l'on remarque toujours dans l'ouvrage une excellente morale. II y a un grand nombre de vers très-bons à retenir, tels que celui-ci :
Le commerce n'est plus qu'un affreux brigandage.
Et ce qui ajoute au prix de ces maximes heureusement rendues, c'est qu'elles naissent du fond même du sujet, & qu'elles ne sont point amenées par le desir de viser aux tirades. II y avoit quelques longueurs à la première représentation ; à la seconde, qui a eu lieu le 26, l'auteur les a fait disparoître. Le public a demandé à le connoître. St Saint-Phal a nommé le citoyen Souriguère.
Les Annales dramatiques, ou dictionnaire général des théâtres nous fournit le titre de deux pièces inspirées de la même pièce allemande (sans en donner le titre ni l’auteur), le Banquier (ce peut être la pièce de Laffichard, dont la base Cesar dit qu’elle a été jouée 21 fois au Théâtre Montansier du 17 novembre 1792 au 1er janvier 1798 ou celle de Lombard de Langres, qui affirme que son Banquier, ou le Négociant de Genève a été joué sur le Théâtre Montansier, sans qu’on sache quand) et le Libérateur de Louis-Sébastien Mercier.
D’après la base César, la pièce de Souriguère a été jouée 18 fois; du 15 janvier 1797 au 31 décembre 1798, au Théâtre français de la rue de Richelieu (15 fois), au Théâtre de la Nation (2 fois), au Théâtre de l’Odéon (1 fois).
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