Chacun son tour, opéra en un acte, de Justin-Gensoul, musique de Solié. 4 brumaire an 4 [26 octobre 1805].
Théâtre de l'Opéra-comique.
Un vaudeville intitulé Sans-Gêne chez lui, ou Chacun son tour, de Dieulafoy et Gersain, a été joué au théâtre du Vaudeville à partir du 3 décembre 1816.
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Titre :
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Chacun son tour
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Genre
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opéra-comique
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Nombre d'actes :
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1
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Vers / prose ?
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en prose, avec des couplets en vers
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Musique :
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oui
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Date de création :
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4 brumaire an 14 [26 octobre 1805]
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Théâtre :
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Théâtre de l’Opéra-Comique
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Auteur(s) des paroles :
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Justin-Gensoul
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Compositeur(s) :
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Solié
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Almanach des Muses 1807.
Epreuve réciproque de deux amans qui cherchent à se connaître avant de s'épouser.
Sujet un peu usé ; des situations plaisantes ; de la gaîté et du naturel dans le dialogue ; musique agréable.
Sur la page de titre de la brochure, Paris, chez Mad. Masson, an XIV-1805 :
Chacun son tour, opéra en un acte, Paroles de M. Justin-Gensoul ; Musique de M. Solié ; Représenté pour la première fois, à Paris, sur le Théâtre de l'Opéra-Comique, par les Comédiens ordinaires de l'Empereur, le 4 Brumaire an 14. (26 Octobre 1805).
L'Esprit des journaux français et étrangers, 1805, tome III (Frimaire an XIV-Novembre 1805, p. 276) :
[Pour faire une pièce sur un sujet aussi usé, il faudrait bien broder son canevas, et « à force d'art, le cacher sous des détails frais et gracieux ». Ce n’est pas le cas ici, et même si c’est un travail de débutant, il faut qu’il s’imprègne « des ressorts comiques et de la science du théâtre, qui est tout le contraire des autres sciences ; car, plus on fait d'ouvrages, et plus elle décline » (bel exemple de pessimisme et de déclinisme !). La musique, peut-être influencée par le livret, « n’a pas de force ».]
Chacun son tour, opéra en un acte.
Des amans qui doutent l'un de l'autre, et qui s'éprouvent mutuellement, c'est ce qu'on voit par-tout ; mais comme il est rare de trouver un sujet neuf, on pardonne à qui brode bien son canevas, et qui sait, à force d'art, le cacher sous des détails frais et gracieux. Je doute que l'on puisse pardonner à l'auteur de Chacun son tour. Si c'est son coup d'essai, comme on nous l'annonce, il faut l'encourager ; mais il faut aussi l'inviter à se pénétrer des ressorts comiques et de la science du théâtre, qui est tout le contraire des autres sciences ; car, plus on fait d'ouvrages, et plus elle décline. La musique de M. Solié n'a pas de force ; elle est ressentie apparemment de l'influence du poëme, où l'on trouve quelques détails, mais point de base certaine.
Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts,, 10e année (1805), volume 6, p. 204 :
[Pièce vite jugée : une intrigue usée, aux moyens mal rajeunis, « quelques éclairs d'esprit dans le dialogue ; mais au fond rien de saillant ». Même pour un coup d’essai, ce n’est pas une bonne pièce, d’autant que la musique de Solié a déçu.]
Chacun à son tour.
Cet ouvrage annonce plus de prétention que l'autre [il s’agit du Grand-Père, ou les Deux âges, opéra-comique avec une musique de Louis Jadin, joué au même théâtre le 14 octobre]. Il est joué par les premiers acteurs, et il ne fera pas plus de bruit. Deux amans qui s'éprouvent, par tous les moyens employés dans les vieilles comédies et rajeunis dans les nouvelles, quelques éclairs d'esprit dans le dialogue ; mais au fond rien de saillant : telle est en deux mots l'histoire de la pièce. C'est, dit-on, le coup-d'essai de l'auteur. La musique de Solié n'est pas ce qu'il a fait de mieux.
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