Charles et Victoire, ou les Amans de Plailly

Charles et Victoire, ou les Amans de Plailly, anecdote historique, comédie en trois actes et en prose, de Plancher de Valcour, 27 vendémiaire an 2 [le 18 octobre 1793].

Théâtre du Palais-Variétés.

A ne pas confondre avec la pièce homonyme d'Amiou.

Titre :

Charles et Victoire, ou les Amans de Plailly

Genre

comédie

Nombre d'actes :

3

Vers / prose ?

en prose

Musique :

non

Date de création :

27 vendémiaire an 2 [18 octobre 1793]

Théâtre :

Théâtre du Palais-Variétés

Auteur(s) des paroles :

Plancher de Valcour

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, de l’Imprimerie de Cailleau, 1794, l’an second de la République Française :

Charles et Victoire, ou les amans de Plailly, anecdote historique, comédie, en trois actes et en prose, Par le Citoyen Aristide Valcour. Représentée pour la première fois à paris, sur le Théâtre de la Cité (variétés) le 30 Brumaire, an second de la République Française, une & indivisible.

Edio anche son pittore.

[Dans cette épigraphe, il faut reconnaître le Ed io anche son pittore du Corrège, souvent cité (par exemple, c’est sur cette formule que Montesquieu achève sa préface à l’Esprit des lois.].

Le 30 brumaire an 2, c'est le 20 novembre 1793. Ce n'est pas la date de création (elle a eu lieu le 27 vendémiaire an 2 [18 octobre 1793]).

L’Esprit des journaux français et étrangers, 1793, volume 10 (octobre 1793), p. 346-347 :

[Le critique, en bon patriote, a été sensible aux nobles sentiments que suscite cette pièce. Elle se rattache à un fait divers du temps, sur laquelle l’auteur a brodé une histoire qui lui offre la liberté de montrer la vilenie d’un intrigant et la force de la justice et de la loi. Le jugement sur la valeur de la pièce est nuancée : autant les deux premiers actes « sont pleins d'intérêts, de détails piquans & de scenes bien filées », autant le troisième « offre moins de mérite dramatique que les autres », parce qu’il « noue une nouvelle action » (il brise donc la règle de l’unité d’action). Mais cela n’empêche ni le succès, ni la conviction qu’on a affaire à « un auteur fait pour réussir, & par son style, & par la connoissance de la scene ».]

Victoire & Charles, comédie en trois actes & en prose

Les journaux ont rapporté, il y a quelques mois, l'histoire de deux amans de Plailly, qui, ne pouvant être l'un à l'autre, se donnerent rendez-vous dans un endroit écarté, & se tirerent chacun un coup de pistolet, qui ne fît que les blesser. C'est cette aventure touchante qu'Aristide Valcour a mise en scene sur ce théatre. Un scélérat nommé Durfort, qui a la confiance de Bouchard, pere de Charles, invente mille calomnies pour faire rompre le mariage de ce jeune homme avec Victoire. Bouchard a la foiblesse de les croire, & de mépriser les sages avis d'un juge-de-paix, homme vertueux, qui connoît la scélératesse de Durfort. Les deux jeunes amans, se voyant séparés, se déterminent à mourir : chacun d'eux se tire un coup de pistolet..... mais ils ne sont que blessés : Bouchard, au désespoir, a reconnu son erreur, les deux amans vont être unis, Durfort est démasqué !.... Ce monstre a l'atrocité de faire arrêter Charles & Victoire comme suicides ; déjà on les traîne en prison, lorsque le juge-de-paix se présente : le ministre a su, par son moyen, l'aventure des amans de Plailly : il leur écrit une lettre pleine de sensibilité & de philosophie, & le lâche Durfort est seul livré à la juste rigueur des loix.

Il n'y a d'historique, dans cet ouvrage estimable, que le désespoir de Charles & Victoire, & la lettre du ministre ; le reste est entiérement de l'imagination de l'auteur. Les deux premiers actes de son ouvrage, sur-tout le second, sont pleins d'intérêts, de détails piquans & de scenes bien filées : le troisieme acte, qui noue une nouvelle action, offre moins de mérite dramatique que les autres. Quoi qu'il en soit, cette piece, qui offre une foule de traits de patriotisme, est l'ouvrage d'un auteur fait pour réussir, & par son style, & par la connoissance de la scene : on l'a demandé à grands cris.

César : le titre complet : Charles et Victoire, ou les Amants de Plailly.. L'auteur : Philippe-Aristide-Louis-Pierre Plancher de Valcour. Première le 18 octobre 1793 (ce n’est pas ce que dit la brochure). 14 représentations, jusqu'au 25 février 1794. André Tissier, les Spectacles à Paris pendant la Révolution, tome 1, p. 136, donne aussi la date du 18 octobre 1793.

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