Claudine de Florian

Claudine de Florian, comédie en 3 actes et en prose, de Pigault-Lebrun, 27 messidor, an 5 [15 juillet 1797].

Théâtre de Montansier.

Le Courrier des spectacles n° 191 du 28 messidor an 5 [16 juillet 1797] attribue la pièce à madame Pigault-Lebrun.

Almanach des Muses 1798.

Sur la page de titre de la brochure, Paris, chez Barba, an cinquième de la République :

Claudine de Florian, comédie en trois actes et en prose, Représentée, pour la première fois, sur le théâtre Montansier, le 27 messidor, an V. Par M. Pigault-Le-Brun.

Sur la page de titre de la brochure, Paris, chez les Libraires Associés :

Claudine de Florian, comédie en trois actes et en prose, Représentée, pour la premiere fois, sur le théatre Montansier, le 27 messidor, an V. Par Pigault-Le-Brun. Nouvelle édition.

Sur la page de titre de la brochure, Paris, chez André, an IX (1801) :

Claudine de Florian, comédie en trois actes et en prose ; représentée pour la première fois, sur le théâtre Montansier, le 27 Messidor an V. Seconde édition revue et corrigée. Par M. Pigault-Le-Brun.

Dans les trois brochures, sous la liste des personnages, indication de leur emploi : « Madame Dernetti est grande coquette ; Claudine et Belton, jeunes-premiers ; Ambroise, financier ; Honorine, soubrette. »

Courrier des spectacles, n° 191 du 28 messidor an 5 [16juillet 1797], p. 2 :

Théâtre Montansier.

La comédie de Claudine, qui fut donnée hier sur ce théâtre pour la première fois, a eu le plus grand succès. En voici l'analyse :

Claudine, jeune savoyarde, après avoir été séduite par Belton, jeune français, a quitté la maison de Simon son père, et est venue sous l’habit d’un jeune savoyard, se jeter dans les bras d’Ambroise, son parrain. Celui-ci est commissionnaire, et a toute la confiance de Belton, chez lequel il parvient à placer Claudine, en qualité de Jockei. Claudine reconnoît en son maître celui qui la [sic] séduite, et dont elle a un enfant, nommé Benjamin ; elle apprend aussi que Belton doit être marié le jour même. L’infortunée Claudine n’avoit d’autre moyen pour empêcher ce fatal mariage, que de découvrir à sa rivale son sexe et sa cruelle situation ; elle se jette aux genoux de madame, ... (ce nom nous est échappé) et lui fait l’aveu de sa foiblesse. Celle-ci la plaint sincèrement ; mais elle ne peut se décider à perdre un cœur tel que celui de Belton ; elle consent seulement à rendre la vie de Claudine la plus heureuse qu’il lui soit possible, et elle lui fait cadeau d’une terre.

Honorine, suivante de madame ... lui fait faire quelques réflexions sur le sort de la malheureuse Claudine, et l’engage à ne pas épouser Belton. Madame ... se rend à ses fortes raisons, et cède à Claudine tous les droits qu’elle a sur le cœur de Belton. Celui-ci, pressé par le repentir, embrasse son fils Benjamin et épouse Claudine.

Cette comédie est très-bien écrite, e t même on peut le dire hardiment, trop bien écrite ; ce n’est généralement que de la poésie, des sentences, des tableaux. Ce n’est pas ainsi que l’on parle, même dans la meilleure société, tous les personnages de cette comédie ont de l'esprit, et beaucoup d’esprit.

En un mot, c’est absolument le genre de Marivaux. Malgré ces défaut» essentiels, cette pièce fera toujours plaisir ; il y a de très-beaux morceaux de sensibilité. Madame Decroix a très-bien joué le rôle de Claudine ; un organe sensible et touchant, de la sensibilité et beaucoup d’ame, lui ont attiré de vifs app1audissemens. M. Vallienne a fort bien joué le rôle de Belton, Madame Barroyer celui d’Honorine , et M. Perlet a mis assez de vérité dans le personnage d’Ambroise.

L’auteur de cette comédie est madame Pigault-Lebrun.                                  D. S.

La dame dont le critique n’a pas saisi le nom s’appelle madame Dernetti.

D'après la base César, la pièce a été jouée 15 fois du 15 juillet au 19 septembre 1797. Mais, dans la suite, il y a peut-être confusion entre les deux Claudine, celle de Deschamps et celle de Pigault-Lebrun, et il est difficile de faire le tri entre ce qui concerne l'une et ce qui concerne l'autre, les représentations d'une Claudine au Théâtre de Montansier en 1797 (une) et 1798 (10) pouvant peut-être attribuées à la pièce de Pigault-Lebrun (par exemple, celle du 5 mars est bien  d'après le Courrier des spectacles une représentation de Claudine de Florian et non de la Claudine de Deschamps).

 

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