Colombine Gilles

Colombine Gilles, pièce en un acte de Jean-Élie Bédéno Dejaure. 29 Thermidor an 7 [16 août 1799].

Théâtre de la Gaîté

Almanach des Muses 1800

Arlequin jadis laquais de Cassandre, et maintenant agioteur, a fait fortune. Il devait épouser Colombine, mais il aspire à un parti plus digne d'un homme comme lui, à la fille de Cassandre. Colombine prend les habits de Gilles, et vient trouver Arlequin. Elle lui annonce que Léandre et sa mère vont arriver, et que Léandre le punira de ce qu'il ose être son rival. Léandre et sa mère paraissent en effet, c'est Isabelle et Cassandre travestis. Le faux Léandre intimide Arlequin, et le fait renoncer à ses prétentions. Arlequin veut revenir à Colombine, mais Gilles s'en déclare l'amant. Arlequin propose de l'argent à Gilles, pour qu'il lui laisse son ancienne maîtresse, l'assurant qu'il l'aime toujours. A ce mot, Colombine quitte la feinte, Cassandre et Isabelle en font autant, Arlequin épouse Colombine.

Bagatelle qui a réussi.

Courrier des spectacles, n° 907 du 30 thermidor an 7 [16 août 1799]

Théâtre de la Gaîté.

Le vaudeville dont la première représentation eut lieu hier à ce théâtre sous le titre de Colombine Gilles, a obtenu beaucoup de succès. Le fonds de l'ouvrage est très-peu de chose ; mais quelques couplets agréables dont il est parsemé lui ont mérité des applaudissemens. Arlequin, jadis domestique de M. Cassandre, et aujourd’hui agioteur, aveuglé par sa nouvelle fortune, néglige Colombine, suivante d’Isabelle, fille du M. Cassandre, et l’abandonne pour s’attacher à un parti plus digne de lui. Il jette les yeux sur la fille de son ancien maître, avec qui il croit pouvoir traiter du pair à compagnon. Cassandre et Isabelle, instruits de cette démarche intéressée, et compatissant aux peines de Colombine, engagent celle-ci à former quelque projet pour se venger du volage Arlequin : d’après ces arrangemens, Colombine revêt les habits de Gilles, et feint de descendre dans cet équipage, annonçant l’arrivée de son maître Léandre, qui vient punir lui-même l’audace du nouveau riche, qui aspire à la main d’Isabelle. Lui-même, Gilles, prétend lui couper les oreilles s'il ose dire un mot à Colombine.

Sur ces entrefaites, le prétendu Léandre et sa mere arrivent ; c’est Isabelle et son oncle. Léandre s’annonce comme un ferrailleur à qui Arlequin tremblant promet de ne plus lui nuire dans ses amours. Arlequin n’a plus d'autre ressource que de renouer avec Colombine ; et comme le prétendu Gilles s’en dit très-amoureux, une bourse va le désarmer. Arlequin avoue à Gilles qu’il aime toujours Colombine ; quelle est sa surprise ? Dans Gilles, il découvre sa maîtresse. Cassandre et Isabelle quittent leur déguisement et unissent les deux anciens amans.

Les auteurs de ce vaudeville ont été vivement appellés par le public, et on est venu lui annoncer que c’étoient les mêmes que ceux de Montano et Stéphanie.

Montano et Stéphanie est un opéra en trois actes, paroles de Dejaure père, musique de Berton, représenté à l’Opéra-Comique le 15 avril 1799.

Dans la base César : pièce d'auteur inconnu, 14 représentations du 23 août 1799 au 7 novembre 1799, au Théâtre des Grands Danseurs Gaîté).

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