Le Charivari de Charonne

Le Charivari de Charonne, tintamarre en 1 acte, mêlé de vaudevilles et de danses, imité du Désastre de Lisbonne [de J.-N. Bouilly], de P. Villiers et Hyacinthe Pessey, 14 frimaire an 13 [5 décembre 1804].

Théâtre de la Gaîté.

Publication : à Paris, chez Barba, an 13 (1804).

Courrier des spectacles, n° 2841 du 15 frimaire an 13 [6 décembre 1804], p. 2 :

[Si le Désastre de Lisbonne a eu les honneurs de la parodie, c'est moins dû à sa qualité qu'aux rivalités des théâtres du boulevard. Les auteurs de la parodie n'ont ménagé ni la pièce, ni ceux qui l'ont joué. Le critique juge qu'ils sont allés trop loin et leur reproche des allusions personnelles mal venues. Toute la pièce, « les tableaux, les ballets, les situations », est sur le mode burlesque. Les auteurs n'ont pas oublié le couplet final destiné à flatter un peu l'auteur qu'ils ont étrillé, destiné à le consoler, sans craindre de faire un jeu de mots supplémentaire (Deux journées, c'est le titre d'une pièce de Bouilly).

Le nom de l'auteur resté anonyme est connu par la brochure.]

Théâtre de la Gaîté.

Le Désastre de Lisbonne vient d’être parodié ;. c’est un honneur auquel un mélodrame, et encore moins un mélodrame sifflé à la première représentation, ne peut guères prétendre ; mais toutes les fois que le Théâtre St.-Martin laissera prise sur lui aux autres spectacles du Boulevard, ceux-ci paroissent disposés à saisir l’occasion de guerroyer.

Le Charivari de Charonne nous présente en un acte assez gai et assez court le sommaire des trois actes aussi lugubres que longs du Désastre de Lisbonne. Les épigrammes y pleuvent à foison, et les acteurs du Théâtre St.-Martin n’y sont pas plus ménagés que la pièce elle-même. Cependant les auteurs n’ont point sçu s’arrêter, et on leur a sçu mauvais gré de s’être permis des personnalités.

Du reste, les tableaux, les ballets, les situations, tout dans le Charivari est présenté burlesquement. A la fin de la pièce, les auteurs de parodies ont toujours un petit couplet en l’honneur de celui dont ils ont travesti les idées et le style ; l’auteur du Désastre a eu le sien, et on lui dore la pillule en lui disant que tandis qu’il faut à d’autres plusieurs années pour atteindre à l’Hélicon, il lui a suffi de Deux Journées. Les auteurs de cette parodie sont M. Pessey et un anonyme.

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