Le Concert de la rue Feydeau

Le Concert de la rue Feydeau est le titre de deux pièces de février 1795, sur le Concert de la rue Feydeau :

  • Le Concert de la rue Feydeau, ou l'Agrément du jour, vaudeville en un acte, de Chaussier et Martinville. premier ventose an 3 [19 février 1795].

Variétés, Maison Égalité.

  • Le Concert de la rue Feydeau, ou la Folie du jour, comédie en 1 acte, en prose, par les citoyens René Périn et Cammaille. 15 pluviôse an 3 [3 février 1795].

Théâtre de l’Ambigu-Comique.

Almanach des Muses 1796.

Le Concert de la rue Feydeau « eut une vogue si prodigieuse (1795), que l'Ambigu représenta le Concert de la rue Feydeau, ou la Folie du jour, de René Perrin et Cammaille 15 pluviôse an 3 [3 février 1795], et le Vaudeville le Concert de la rue Feydeau, ou l'Agrément du jour, de Chaussier et Martainville, le premier ventose an 3 [19 février 1795]. « C'était à ce concert que se donnait rendez-vous la société des enrichis et des agioteurs ; c'était là que la mode déployait toutes ses merveilles ; c'était là qu'on entendait, disent les frères de Goncourt, "l'archet pur et sonore de Mme Ladurner, la voix expressive de Mme Walbronne-Barbier, le cor de Punto, le violon de Baillot, la harpe de M Molinos, et Rousseau, et Gaveaux, et Mme Storax" » (Paul Lacroix, Directoire, Consulat et Empire : moeurs et usages, etc., Paris, 1881, p. 490), sans oublier, apparemment, qu’on y rencontrait des femmes de petite vertu.

La pièce de Périn et Cammaille a reçu un très mauvais accueil  : la première représentation n'a pas pu aller à son terme, et la deuxième a été marquée par des violences : « Une guerre à coups de bâton éclata sur la scène entre des spectateurs des loges et du parterre. Les jeunes gens arrachaient la pièce des mains du souffleur et faisaient place nette des comédiens », selon la Gazette française du 20 pluviôse. La police dut intervenir. Et le Comité de sûreté générale interdit la pièce.

La pièce de Martainville et de Chaussier est une sorte de réponse à la précédente. Elle est jouée treize jours après la pièce de Périn et Cammaille, et rencontre un réel succès, puisqu'elle reste au Théâtre du Vaudeville pour soixante-douze représentations de suite.

Sa dernière réplique, très politique :

Les auteurs de cette bluette
Ne prétendent point au talent ;
Mais leur alégresse est complette
Si vous louez leur sentiment.
Ils ont la flatteuse espérance
Que tous les bons Républicains
Auront pour eux de l’indulgence,
Car ils ne sont pas Jacobins.

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