Le Confident par hasard, comédie en un acte, en vers, de Faur. 18 thermidor an 9 [6 août 1801].
Théâtre français de la République
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Titre :
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Confident par hasard (le)
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Genre
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comédie
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Nombre d'actes :
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1
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Vers / prose ?
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en vers
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Musique :
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non
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Date de création :
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18 thermidor an 9 [6 août 1801]
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Théâtre :
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Théâtre français de la République
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Auteur(s) des paroles :
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Faur
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Almanach des Muses 1802
Un vieillard veut épouser une jeune fille, et a son fils pour rival ; après s'être amusé un moment de la frayeur qu'il inspire aux deux amans, il finit par les unir.
Peu de fond ; quelques intentions comiques ; des détails agréables.
Sur la page de titre de la brochure, Paris, chez Huer, an IX (1801) :
Le Confident par hasard, comédie en un acte, en vers. Jouée, pour la première fois, sur le Théâtre-Français de la République, le 18 thermidor an 9. Par le Cit. Faur.
La Décade Philosophique, littéraire et politique, an IX, 4e trimestre, n° 34 (10 Fructidor), p. 439 :
[Article reprise dans l’Esprit des journaux français et étrangers, trentième année, vendémiaire an X [octobre 1801], p. 212-213.
Compte rendu rapide et peu enthousiaste : une « petite pièce », qui vaut surtout par « le jeu des acteurs, qui abuse des « applications beaucoup trop fréquentes », qui n’est pas originale. C’est le jeu des acteurs qui a procuré un certain succès à la pièce, dont l’auteur est nommé, avec rappel de ses œuvres précédentes.]
Théâtre-Français de la République.
La petite pièce qu'on vient de donner sous le titre du Confident par hasard, n'est qu'une de ces bluettes que le jeu des acteurs fait valoir. Des applications beaucoup trop fréquentes, beaucoup trop évidemment concertées pour la personne du C. Molè, fatiguent jusqu'aux plus zélés admirateurs de ce grand comédien. C'est le rôle de l'Aimable Vieillard, sous une autre forme. De la facilité dans le style, mais voisine de la négligence ; des imitations trop peu déguisées, mais agréables par le jeu des acteurs, ont procuré à l'Ouvrage une sorte de succès. L'Auteur est le C. Faur, déjà donnu [sic] dans la carrière dramatique par le drame d'Amélie et Montrose, et par quelques opéra-comiques.
[Amélie et Montrose a été créé en 1784.]
Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 7e année, 1801, tome II, p. 406-407 :
[Tout d’abord, rappel du succès. Puis résumé de l’intrigue. Enfin, jugement qui balance le défaut des longueurs par des « scènes très amusantes », mais pas « tout-à-fait neuves » (le bilan est-il positif ? Le critique a l’air de dire oui). Interprétation parfaite.]
THÉATRE FRANÇAIS DE LA RÉPUBLIQUE.
Le Confident par hasard.
Cette petite comédie en vers, jouée le 18 thermidor, a obtenu du succès.
Dorimon attend d'Amérique Blinville, à qui il veut donner sa fille, pour s'acquitter envers lui du rétablissement de sa fortune, qu'il doit à la générosité de cet ami. Félicie ne se soumet qu'à regret à cette union ; elle préfère au vieillard le jeune Floricour. Celui-ci s'est introduit dans le jardin de Dorimon, et là il concerte avec son amante, et Juliette sa suivante, les moyens de supplanter le prétendu qui doit arriver dans huit jours. Floricour sait que c'est son père, et il forme le projet de le faire représenter par quelqu'un, mais d'une manière assez ridicule pour que Dorimon se repente de son choix. Blinville qui est arrivé incognito, entend la manière dont le traite son fils, et se promet de l'en punir ; il s'offre pour faire le rôle du père. Félicie et Juliette y consentent volontiers. Floricour, resté seul avec son père, s'avoue coupable, et-consent pour réparer sa faute, à renoncer à Félicie, et à favoriser la recherche de Blinville. Juliette et sa maîtresse, voyant que celui-ci, loin de rendre ridicule le rôle du père, parle pour lui-même, déclarent que c'est un imposteur; mais tout se découvre à l'arrivée de Floricour, auquel son père pardonne, et qui obtient son amante.
Quelques longueurs sont rachetées dans cet ouvrage par des scènes fort amusantes, quoiqu'elles n'ayent pas le mérite d'être tout-à-fait neuves.
La pièce a été parfaitement jouée par les CC. Molé, Grandmenil, Armand et Dazincour, et par mesdames Devienne et Mézerai. T. D.
Annales dramatiques, ou dictionnaire général des théâtres, tome second (B-C) (Paris, 1809), p. 459 :
Confident par hasard (le), comédie en un acte, en vers, par M. Faure, au théâtre Français, 1800.
Le fonds de cette petite pièce est presque nul. En effet, on n'y trouve qu'une scène ; mais cette scène est pleine d'esprit et de grâces. La pièce doit donc le succès qu'elle a obtenu au talent de Molé, à qui le public fit l'application de ces deux vers :
« Mon acte de naissance est vieux, mais non pas moi ;
» J'ai, dans l'occasion, le feu de la jeunesse ».
Malgré quelques négligences, elle fut applaudie, et méritait de l'être.
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