Les Charlatans (1799, Henrion)

Les Charlatans : comédie, du citoyen Henrion, 19 Ventôse an 7 [9 mars 1799].

Théâtre des jeunes artistes

Almanach des Muses 1800

Courrier des spectacles, n° 748 du 20 ventôse an 7 [10 mars 1799], p. 2 :

Théâtre des Jeunes Artistes.

Chacun dans ce monde est un peu charlatan : nous pourrions même donner ce nom à l’auteur de la pièce donnée hier sur ce théâtre, sous le titre des Charlatans. S’il nous a donné un peu du sien, nous pouvons dire qu’il a de la mémoire. La preuve en est dans le vaudeville même, où la plupart des couplets ne sont que des bons mots surannés et des proverbes connus. Deux charlatans sont établis dans une ville de province. L’un d’eux est amoureux de l’hôtesse qui est veuve. Il a fait afficher dans la ville qu’il se croyoit en état de ressusciter un mort. L’hôtesse le conjure de ne pas rappeller son mari à la lumière ; mais notre Charlatan ne promet rien à moins que l’hôtesse ne consente à l'épouser. Elle renonce à l’alliance de Nicaise son premier cuisinier, et lui préfère l’aimable Charlatan.

On a inséré dans cet ouvrage quelques scenes détachées, et on a introduit des gens qui viennent en consultations ; elles ont fait assez de plaisir. On a demandé l’auteur, et on a nommé le cit. Henrion.

La base César connaît deux pièces intitulées les Charlatans, l'une due à Poisson de la Chabeaussière (pas de date ni de lieu de représentation connus), l'autre d'auteur inconnu, représentée 5 fois en 1794 (du 15 au 26 septembre, trois fois au Palais des Variétés, deux fois au Théâtre des Jeunes Artistes), et reprise pour deux représentations en mars 1799 au Théâtre des Jeunes Artistes, les 10 et 11 mars : le 20 ventose an 7 correspond au 10 mars 1799. La date du 20 ventôse est donnée comme date de la première des charlatans par le Courrier des spectacles de ce jour-là.

On peut imaginer qu’il y a en fait trois pièces,

  • celle de Poisson de la Chabeaussière en cinq actes et en vers, non imprimée et dont on ne sait pas quand et où elle a été jouée,

  • une deuxième qui a été jouée 5 fois en 1794, qui semble être la pièce de Planterre, musique de Foignet, jouée au Théâtre de la Cité-Variétés (compte rendu dans l’Esprit des journaux de 1795, volume 3 de mai-juin 1795)

  • et une autre encore jouée deux fois en 1799 (en un acte, avec des vaudevilles, dont le Courrier des spectacles, n° 748 du 20 ventôse an 7 [10 mars 1799], p. 2, donne le nom de l’auteur, M. Henrion).

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