Dorat [et Fréron], ou la Société des Dominicaux, vaudeville en un acte, de Rougemont, 3 novembre 1806.
Théâtre du Vaudeville.
Le catalogue général de la BNU ajoute le nom de Fréron au titre de la pièce, comme le fait la brochure parue en 1806 chez Maldan.
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Titre :
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Dorat [et Fréron], ou la Société des Dominicaux
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Genre
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vaudeville
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Nombre d'actes :
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1
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Musique :
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en prose, avec des couplets en vers
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Date de création :
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3 novembre 1806
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Théâtre :
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Théâtre du Vaudeville
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Auteur(s) des paroles :
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Rougemont
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Almanach des Muses 1807.
Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Maldan, 1806 :
Dorat et Fréron, ou la Société des Dominicaux, comédie En un acte, mêlée de Vaudevilles. Par Mr. B. de Rougemont. Représentée pour la première fois, à Paris, sur le Théâtre du Vaudeville, le Samedi 25 Octobre 1806
Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, année 1806, tome VI, p. 180 :
[Compte rendu succinct : évocation très brève de « la scène principale de cette pièce » (peut-être que tout le monde est censé la connaître ?), des traits saillants (selon l’adjectif consacré) empruntés dans les œuvres mêmes de Dorat.]
La scène principale de cette pièce est celle où Dorat et Fréron, qui s'en veulent sans se connoître, sont forcés de faire l'éloge l'un de l'autre.
L'auteur a heureusement profité de la permission que lui donnoit son titre, pour prendre dans Dorat les traits les plus saillans de son ouvrage. Il a réussi. C'est encore M. Rougemont.
Archives littéraires de l'Europe, tome douzième, Gazette littéraire, octobre 1806, p. xxij:
[Le résumé de l’intrigue occupe la majeure partie du compte rendu. Si la pièce a un sujet « assez comique », elle a été faite à la hâte. Beaucoup d’esprit, mais « c'est de l'esprit à la Dorat ». Deux personnages « assez bien traités » (les deux principaux), les autres sont nuls. La pièce se réduit presque à deux scènes, « jolies ». L’auteur n’a pas été si mauvais (compliment très incomplet).]
Dorat, ou la Société des Dominicaux.
Le sujet de ce petit ouvrage est assez comique. Plusieurs gens de lettres avoient formé une cotterie dont un des statuts obligeoit le nouveau récipiendaire à faire l'éloge de celui qui avoit été reçu avant lui. Cette société étoit composée de Marivaux, Saurin, Crébillon fils, etc. Dorat doit être affilié le même jour que Fréron, et tous les deux ignorent la tâche qu'on va leur imposer. Fréron a fait le jour précédent un article sanglant contre la tragédie de Zulica, de Dorat. Ce dernier est indigné contre le journaliste, et c'est le moment où on lui propose de faire son éloge. La même proposition est faite à Fréron, qui se trouve assez embarrassé de louer le même homme qu'il a critiqué la veille. Il faut pourtant se résigner à obéir aux statuts de la cotterie. Les deux ennemis sont présentés dans la même scène, chacun de leur côté et sans se connoître, faisant réciproquement leur apologie. La répugnance qu'ils éprouvent à ce travail, la difficulté de trouver des expressions si contraires à leur pensée, la justice qu'ils se rendent sans le vouloir, tout cela forme une scène véritablement comique. La reconnoissance se fait et se termine par des protestations d'estime et d'amitié mutuelle. La scène se passe chez un traiteur dont !a fille a, comme de raison, un amoureux. Cet amoureux a besoin de cent écus pour se marier. Fréron fait ce cadeau sans se faire connoître, et ce trait achève de prouver qu'il vaut mieux que sa réputation. Cet épisode, très-insignifiant, amène un mariage qui termine la pièce et l'on chante des couplets.
Cet ouvrage, fait un peu à la hâte, auroit pu fournir le sujet d'une véritable comédie. Il étincelle d'esprit, mais c'est de l'esprit à la Dorat. Ce personnage et celui de Fréron sont assez bien traités, mais tous les autres sont nuls. Il n'y a vraiment que deux scènes, mais elles sont jolies, et M. Rougemont s'est élevé plus haut dans cet ouvrage que dans le Mari supposé et Arlequin peintre.
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