Le Duel d'Arlequin, comédie en un acte, avec des vaudevilles, 29 janvier 1791 ou 9 février 1793.
Théâtre des Grands Danseurs ou Théâtre du Vaudeville.
André Tissier, Les Spectacles à Paris pendant la Révolution, tome 2, p. 513, considère que la pièce est de François Marchant, l'auteur des Ruses de Frontin.
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Titre :
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Duel d’Arlequin (le)
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Genre
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comédie
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Nombre d'actes :
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1
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Vers / prose ?
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en prose, avec des couplets en vers
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Musique :
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vaudevilles
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Date de création :
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9 février 1793
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Théâtre :
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Théâtre des Grands Danseurs ou Théâtre du Vaudeville
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Auteur(s) des paroles :
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François Marchand ?
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L’Esprit des journaux français et étrangers, 1793, volume 4 (avril 1793), p. 358-359 :
Cette petite piece est une folie de carnaval, où il y a de la gaieté & des couplets heureusement tournés. Arlequin & Pierrot sont tous deux éleves de Cassandre, médecin, & tous deux aiment Colombine, que Cassandre, son tuteur, se propose d'épouser. De-là des scenes de jalousies entre Arlequin & Pierrot, qui finissent par se battre à l'épée, quoiqu'ils soient tous deux également poltrons. Cependant Arlequin est le plus adroit, & devient ensuite le plus fanfaron. Il fait une si belle peur à Cassandre, que celui-ci lui donne Colombine. Cette petite piece , qui est bien jouée par Mlle. Moliere, le jeune Laprtne, & MM. David & Carpentier, est d'un jeune homme connu déjà par des vaudevilles piquans. Elle annonce un auteur de plus au théatre du vaudeville. Parmi les couplets saillans de cette bagatelle, le public a distingué ceux-ci. Cassante, médecin, veut épouser Colombine : il chante :
Air : Laissons les amans, leur tendresse, &c.
Puisque le célibat m'ennuie,
Je veux être époux à mon tour :
Dans chaque saison de la vie,
On peut, je crois, faire l'amour.
Je veux même devenir pere :
Car il faut réparer enfin
Les torts que j'ai faits à la terre
En qualité de médecin.
Arlequin chante, sur le point de se battre avec Pierrot.
Air de la Croisée.
De fuir ce combat ai-je tort ?
Selon moi, se battre est folie.
Pour un rien, l'on court à la mort,
Quoiqu'on tienne fort à la vie.
Victime, il le faut avouer,
Du faux orgueil qui nous enivre,
Bien souvent l'on se fait tuer
Pour prouver qu'on sait vivre. (bis.)
César : la pièce, d'auteur inconnu, aurait connu une première série de représentations (8), du 29 janvier 1791 au 10 décembre 1792, au Théâtre des Grands Danseurs. Nouvelle première (ou plutôt reprise) le 9 février 1793, pour 27 représentations, au Théâtre du Vaudeville ou au Théâtre des Grands Danseurs, jusqu'au 11 janvier 1794.
Emmet Kennedy, Theatre, Opera, and Audiences in Revolutionary Paris, p. 273, comptabilise lui aussi 35 représentations, mais seulement à compter du 9 février 1793, 23 au Théâtre des Grands danseurs, 12 au Théâtre du Vaudeville.
Faut-il supposer deux pièces ?
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