Fanny, comédie en un acte, du citoyen Leroy, 18 ventôse an 8 [9 mars 1800].
Théâtre de la Gaîté.
La pièce est bien d'un certain Leroy, et l'attribution à Duroy de Bacre est une hypothèse vraisemblable.
Almanach des Muses 1801
Courrier des spectacles, n° 1101 du 19 ventôse an 8 [10 mars 1800], p. 2 :
[Curieux dans sa forme, puisqu'il simule un dialogue du critique avec des dames sortant de la représentation, ce compte rendu présente un drame (que l’Almanach des Muses a vu comme une comédie) moralisateur, l’histoire d’une femme qui refuse de céder à celui qui veut la corrompre en profitant de sa détresse. Heureusement, un rôle d’ivrogne devait détendre l’atmosphère. La pièce est de Leroy : il a dû être nommé.]
Théâtre de la Gaîté.
Comment, mesdames , vous pleurez ? et d’où sortez-vous donc ? du théâtre de la Gaîté. — Oh ! c’est un peu fort. Ce que vous y avez vu est donc bien touchant, bien attendrissant ? — Un drame. — Un drame au théâtre de la Gaîté ? Cela doit être plaisant. — Pas du tout. On peut bien verser des larmes lorsqu’on voit deux époux réduits à la misère, par la faute d’un faux ami, poursuivis par des créanciers impitoyables, et cherchant à émouvoir tous les cœurs en faveur d’un enfant presque expirant dans son berceau. Un riche particulier épris des charmes de Fanny, profite de sa situation malheureuse pour essayer de la séduire ; elle résiste, et lui fait sentir la voix du remords. Après d’inutiles tentatives, le jeune imprudent renonce à ses desseins, et plein d’admiration pour Fanny, il partage son bien avec elle et avec son époux. — N’y a-t-il rien que de triste dans ce drame ?— Il y a aussi un petit rôle d’ivrogne, qui est assez bien saisi. Cela a répandu sur la pièce une teinte légère de gaîté. — Le nom de l’auteur ? — C’est le citoyen Leroy.
La Chronique scandaleuse de l'an 1800, pour l'an 1801 de Guillaume Imbert, p. 225 dit que c'est une « triste pièce : ou pièce triste ». Elle ne donne pas le nom de l'auteur, mais elle cite la pièce juste après le Négociant de Hambourg : signe probablement qu'elle est du même auteur. La même source dit p. 208 de Leroi qu'il a « quelques talens ».
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