Fénelon ou les Religieuses de Cambray

Fénelon ou les Religieuses de Cambray, tragédie en 5 actes, de Marie-Joseph Chénier, 9 février 1793.

Théâtre de la République

Titre :

Fénelon, ou les Religieuses de Cambray

Genre

tragédie

Nombre d'actes :

5

Vers / prose ?

en vers

Musique :

non

Date de création :

9 février 1793

Théâtre :

Théâtre de la République

Auteur(s) des paroles :

Marie-Joseph Chénier

Almanach des Muses 1794

Anecdote de Fléchier, qui délivra une infortunée que des Religieuses avoient plongée, pendant quinze ans, dans un cachot. Sujet déjà traité par Charles Pougens, dans un acte en prose, annoncé l'année dernière. Chénier, dans sa tragédie, met cette belle action au compte de Fénelon.

De la douceur, de l'onction, de l'élégance dans la versification ; souvent aussi des hémistiches faibles et une prolixe facilité.

Beau caractère de Fénelon bien développé ; plusieurs scènes attendrissantes.

 

Sur la page de titre de la brochure, Paris, chez Moutard, 1793 :

Fénelon, ou les Religieuses de Cambrai, tragédie en cinq actes, Par Marie-Joseph Chénier, Député à la Convention Nationale ; Représentée pour la première fois à Paris, sur le Théâtre de la République, le 9 Février 1793, l'an second de la République Française.

 

L'Esprit des journaux français et étrangers, vingt-deuxième année, tome IV (avril 1793), p. 334-345 :

[Le nom du commandant de Cambrai est sujet à variations dans cet article : la brochure le nomme d'Elmance...

Et l'auteur de l'article est d'une grande indulgence envers une pièce qui n'est tout de même pas sans défaut, de son propre point de vue.]

 

Fénelon, ou la Religieuse de Cambray, drame en 5 actes & en vers, donné à ce théatre pour la premiere fois, le 9 février I793.

Un trait de la vie de Fléchier, attribué dans cette piece à Fénelon, en fait le sujet.

Fléchier, homme plein d'une philosophie douce & d'une philantropie que les mœurs de la superstition ne purent égarer, fut fait évêque de Nîmes en 1687.

Ce diocese étoit plein de ce qu'on appelloit autrefois des hérétiques ; il se conduisit avec eux en bon pasteur ; il les instruisit tous par la solidité de ses discours, & appella plusieurs à la doctrine romaine par l'esprit de paix, de douceur & d'indulgence qui l'animoit. La charité qu'il exerçoit envers la partie de son troupeau séparée de l'église, se faisoit encore plus sentir à celle qui, dans le sein de l'église même, avoit besoin de son indulgence & de ses secours.

Une malheureuse fille, que ses parens avoient contrainte à se faire religieuse, avoit succombé à l'amour, & ce qui fut plus terrible pour elle, cette trop sensible victime eut le malheur de ne pouvoir cacher à sa supérieure les suites de sa foiblesse.

Fléchier apprit que cette supérieure l'en avoit punie de la maniere la plus cruelle, en la faisant enfermer dans un cachot, où, couchée sur de la paille & réduite à un peu de pain qu'on lui donnoit à peine, elle attendoit la mort comme le terme de ses maux. L'évêque se transporte dans le couvent, & après beaucoup de résistance, se fit ouvrir la porte du réduit affreux où cette infortunée se consumoit dans le désespoir. Dès qu'elle apperçut son pasteur, elle lui tendit les bras comme à son libérateur. Le prélat, jettant un regard d'indignation sur la supérieure : « Je devrois, lui dit-il, si je n'écoutois que la justice humaine, vous faire mettre à la place de cette victime de votre barbarie; mais le dieu de clémence, dont je suis le ministre, m'ordonne d'user envers vous de l'indulgence que vous n'avez pas eue pour elle, & dont il usa à l'égard de la femme adultere ». II fit aussi-tót tirer la religieuse de cette horrible demeure, & ordonna qu'on eùt d'elle les plus grands soins. Mais quelques mois après elle mourut de langueur , en bénissant le nom de son vertueux évêque.

Tel est le sujet dont Chenier, auteur de Charles IX, de Henri VII & de Cajus Gracchus, a fait un drame bien touchant & bien philosophique. Plus loin nous rapporterons la maniere dont il la traite ; mais avant tout nous ne pouvons nous empêcher de témoigner notre regret de ce qu'il n'ait pas laissé à Fléchier le mérite d'une bonne action, qui fut si chere à ce prêtre-philosophe. Fénelon étoit digne de la faire, sans doute : cette conduite étoit dans son caractere, & cette philosophie dans son cœur ; mais enfin c'est Flécbier qui a eu le bonheur de sauver cette victime de ïa superstition; & si le motif de l'auteur dans cette transposition qui enleve à Fléchier un hommage des ames sensibles, fut que le nom de Fénelon donneroit un plus grand intérêt à l'action & à l'ouvrage, nous répondons que Fléchier aussi eut des talens & des vertus qui le mettent à côté de Fénelon, au jugement des philosophes, & qu'il eût obtenu un nom aussi grand que celui de Fénelon, si, comme celui-ci, il eût été fils de marquis, ou plutôt si Fénelon, comme lui, eût été fils d'un fabricant de chandelles.

Mais en voilà assez sur ce sujet. Nous allons maintenant donner une analyse un peu étendue de cette piece, bien digne du succès qu'elle a obtenu.

Héloïse d'Harlemont étoit de la famille des comtes de Provence. Son pere voyant en elle l'unique rejetton d'une race illustre, & l'unique héritiere de ses biens, la destinoit à un de ces princes, souverains encore, dans des tems de servitude & de préjugés, dans des tems où l'on sacrifìoit tous les sentimens de la nature à l'ambition, & à ce qu'on appelloit grandeurs. Le cœur d'Heloïse n'étoit plus libre. Ermance l'avoit mérité & obtenu ; la mere d'Héloïse en mourant avoit uni les deux amans. D'Harlemont, d'un caractere endurci par l'amour de la gloriole & de l'intérêt, rejettoit toute idée de mariage entre Héloïse & d'Ermance, sans fortune que sa vertu & un vain nom. II ignoroit leur union. Les deux époux furent bientôt privés de leur appui ; la mere d'Héloïse mourut en bénissant les nœuds qu'elle avoit formés : Héloïse sentît bientôt qu'elle étoit mere ; elle fut forcé de l'avouer à son pere, qui vouloit la contraindre à prendre l'époux que lui destinoit son ambition. Ce pere dénaturé & malheureusement semblable à tant d'autres peres, est furieux de voir son espoir trompé, sa gloire évanouie, & tous ses projets anéantis. II repousse du sein paternel sa fille infortunée. Héloïse est jettée dans un couvent à Cambrai ; où elle prend le voile, & où bientôt après elle accouche d'une fille que l'on nomme Amélie. L'abbesse du couvent, cruelle comme une dévote, continue la vengeance du pere d'Héloïse ; elle fait enfermer cette malheureuse victime des préjugés d'un pere, dans un cachot souterrein, où elle n'a pour toute nourriture que du pain & de l'eau, & pour lit une pierre & de la paille ; depuis quinze ans, Héloïse meurt tous les jours dans ce réduit horrible. Son pere qui la croit morte, d'après ce qu'a fait publier l'abbesse, expire en pleurant la fille & en se reprochant son inflexibilité.

Cependant Amélie, que l'on avoit destinée dès sa naissance à prendre le voile, va bientôt prononcer ses vœux. Isaure, religieuse par force, la sensible Isaure qui adoucit , autant qu'il dépend d'elle, les horreurs de la prison d'Héloïse, étoit devenue l'amie d'Amélie. Celle-ci, qui vient de répondre avec courage à l'abbesse, qui lui signifioit de se préparer à prononcer le vœu fatal qui pour toujours doit l'enchaîner dans le cloître, ouvre son cœur à Isaure, lui montre son ame toute entiere, & ne cache point l'horreur que lui inspire le .sacrifice de sa liberté auquel on veut la forcer. lsaure cherche à la consoler, mais elle est loin de lui persuader d'achever un sacrifice si terrible, & dont elle-même est encore la victime ; elle lui découvre les caracteres de ces femmes faussement pieuses ; elle lui parle d'un ténébreux mystere d'iniquité ; une femme, pour avoir écouté la nature & l'amour, languit & périt dans un cachot, dans les fers, et meurt par lambeaux. Amélie, tendre & sensible, ne résiste point à l'intérêt que lui inspire cette malheureuse victime ; elle veut voir cette femme .infortunée, & se consoler avec elle ; elle prie, elle conjure. Isaure cede à ses instances, & la conduit au cachot d'Héloïse. Là, Amélie voit, dans l'état le plus déplorable, une femme intéressante & belle encore ; quelle est sa terreur & sa pitié ! Mais quelle est son indignation & son désespoir, quand .elle découvre, par un épanchement mutuel, que cette infortunée est sa mere. Elle veut tout faire, tout entreprendre pour tenter sa délivrance. Elle apprend que Fénelon est nommé à l'évêché de Cambrai ; que ce jour même il est dans cette ville. Cette nouvelle est pour elle un trait de lumiere, & l'espoir rendu à son courage.

Fénelon est en effet évêque de Cambrai ; en venant se présenter dans son nouveau diocese, il a retrouvé d'Ermance, son ancien ami, mais il l'a trouvé triste & consumé d'ennui, le prélat l'interroge sur la cause secrete de ses douleurs ; d'Ermance ne la lui cache point. Depuis quinze ans, dit-il, il a perdu Héloïse son amante, sa femme ; il avoit dans ce tems appris qu'un couvent lui avoit servi d'asyle contre la fureur d'un pere ; mais que bientôt la mort lui avoit enlevé celle qu'il adoroit ; qu'il ne pouvoit quitter Cambrai, puisque cette ville avoit renfermé Héloïse, & qu'il y respiroit le même air qu'elle y avoit respiré. Le prélat & Ermance s'entretenoient encore, lorsqu'une jeune religieuse vient se jetter aux pieds de Fénelon. C'est Amélie qui a fuit du couvent, & qui accourt pour implorer la bienfaisance du préfet, & le conjurer de venir arracher sa mere à la vengeance saintement cruelle d'une abbesse, qui tuoit lentement sa mere. Fénelon vole avec elle au couvent.

Héloïse avoit appris que sa fille s'étoit enfuie, & pour la premiere fois, depuis quinze ans, son cœur étoit satisfait ; mais l'abbesse, qu'Héloïse accable des reproches les plus mérités sur sa barbarie, lui dit que bientôt Amélie sera arrêtée dans sa fuite, & qu'elle lui sera subir le sort de sa mere- A ces menaces terribles pour l'ame d'une mere, Héloïse oublie tout pour ne songer qu'au danger de sa fille. Elle implore son barbare tyran, mais l'abbesse, toujours inhumaine au nom de Dieu, repousse ses prieres. Dans ce moment, les cris d'Amelie se sont entendre ! Héloïse ne doute plus qu'on ne l'entraîne dans le cachot destiné à son supplice ; mais Amélie paroît tout-à-coup avec Fénelon, qui vient briser les fers d'Héloïse ; ce prélat rend aussi la liberté à la bienfaisante Isaure, & laisse l'abbesse en proie à ses remords. Au nom d'Héloïse, prononcé dans les embrassemens du plaisir, Fénelon questionne, & il voit que la victime qu'il vient de délivrer est la femme d'Ermance son ami. Il prévoit que ce jour fera bien des heureux. Il emmene dans son palais ces heureux qu'il vient de faire ; mais il va encore augmenter leur bonheur. Il instruit d'Ermance que sa femme & le fruit de son union, une fille sensible & belle, respirent tous deux. Mais il l'éloigne un instant pour apprendre par degrés à Héloïse qu'Ermance ne vit que pour l'aimer. Enfin Héloïse tombe dans les bras de son époux, & Amélie retrouve un pere. Féuelon reçoit dans son propre cœur la récompense du bien qu'il a fait.

Nous avons cru faire plaisir à nos lecteurs en leur donnant, avec quelques développemens, l'histoire de cette tragédie. Nous parlerons maintenant du poème en lui-même, & de la maniere dont il est joué.

Dans le premier acte, Amélie, en se promenant du côté du jardin, a entendu des géïnissemens sourds qui l'ont glacée d'effroi: Isaure lui dévoile, en frémissant, les malheurs d'une compagne qui, depuis quinze ans, gémit dans un souterrein affreux : c'est Isaure qui lui porte tous les jours un vase plein d'eau & un; pain grossier. Amélie, attendrie, obtient de son amie, à force de prieres, la permission de l'accompagner dans le souterrein.

Au second acte, on voit l'infortunée Héloïse étendue dans son cachot. Amélie, Isaure, entrent doucement ; cette derniere, émue du spectacle touchant qui s'offre à ses regards, conjure son amie de la laisser seule un moment avec l'inconnue ; Isaure se retire, & bientôt Amélie console la religieuse qui lui raconte ses malheurs. Unie secretement à Delmance [sic] par une mere sensible qui mourut quelque tems après, Héloïse fut séparée de- son époux par un pere barbare qui la fit enfermer dans ce couvent, où elle mit au monde une fille qu'elle ne revit jamais : l'abbesse, femme altiere & féroce, la fit soudain plonger dans ce cachot affreux d'où elle ne doit jamais sortir. Hélas! s'écrie-t-elle :

J'ai vécu quelques jours; je meurs depuis quinze ans.

Amélie, par un retour sur elle-même, ne peut résister au cri de la nature : elle se nomme ; Héloïse reconnoît sa fille, & remercie Dieu qui la lui envoie. Cependant Fénelon vient prendre possession de {'archevêché de Cambrai ; Amélie le sait ; elle quitte sa mere, pour aller se jetter aux pieds de ce vertueux prélat.

Le troisieme acte se passe dans le palais de Fénelon, qui paroît environné des habitans de Cambrai : on lui offre des présens. Il les rejette, en disant :

......N'avez-vous pas des pauvres dans la ville ?

Delmance, gouverneur de Cambrai, est son ami depuis l'enfance : Fénelon le voit plongé dans la douleur ; il lui en demande le sujet : mais Delmance n'ose point confier à un prélat aussi respectable les chagrins que lui a causés son amour pour Héloïse. Eh ! mon ami, lui dit l'archevêque,

Parlez à Fénelon, & non pas au prélat.

Ici, il y a une seconde exposition que l'auteur pourroit abréger, attendu que le public sait déjà tout ce que rapporte Delmance, à l'exception de la croyance où il est que son épouse n'existe plus. Cependant Amélie accourt : seule avec Fénelon, elle lui fait part de la dure captivité de sa mere. Courons la délivrer, s'écrie Fénelon indigné :

......En chemin , vous me direz le reste :

On l'arrête, pour lui apprendre que le peuple l'attend aux autels. Fénelon poursuit son dessein, en disant:

......Allons d'abord servir l'humanité :
Après, nous rendrons grâce à la divinité !

On devine ici le plan du quatrieme acte : Héloïse est dans-son cachot : Isaure vient lui apprendre que sa fille a franchi le mur du jardin : l'abbesse se présente ; Héloïse l'accable de reproches ; eh quoi, lui dit-elle, c'est au nom de Dieu que vous exercez tant de cruautés !

Ces cloîtres, ces cachots, ne sont point son ouvrage :
Dieu fit la liberté, l'homme a fait l'esclavage.

Fénelon vient enfin délivrer la malheureuse victime. En vain l'abbesse veut-elle s'excuser, le saint prélat lui cite l'exemple de la Femme adultere, à qui le chef de la religion chrétienne a dit : Allez & ne pêchez plus..... Il abandonne cette femme cruelle à la justice divine, & fait conduire dans son palais Héloïse, Amélie & leur amie Isaure. Le public a paru désirer que l'auteur supprimât ici un mouvement qui ne fait pas honneur au cœur d'Amélie : c'est une nouvelle sortie contre l'abbesse : monstre ! &c. qui ressemble assez aux reproches qu'Orgon adresse au Tartuffe, lorsque l'exempt emmene ce dernier ; mais qui n'a pas le même correctif que Moliere a su mettre dans cette scene.

Le cinquieme acte nous ramene dans le palais de Fénelon : il est consacré tout entier à la reconnoissance d'Amélie & de Delmance. Ce dernier devient ivre de joie, quand il apprend que son épouse respire encore : il oublie ses peines & s'écrie :

Le malheur qui n'est plus, n'a jamais existé.

Fénelon prépare les deux époux à se revoir ; ils sont enfin réunis, & Fénelon jouit de leur bonheur, qui est son ouvrage.

On pourroit objecter à l'auteur que son cinquieme acte devient inutile dans l'action : il pourroit se fondre dans une seule scene, au quatrieme, en amenant Delmance dans le cachot d'Amélie ; mais d'un autre côté, le public seroit privé des deux scenes de préparation qui sont filées avec infiniment d'art & d'intérêt...... On ne sauroit donner trop d'éloges à cet ouvrage, qui doit mettre le sceau à la réputation de M. Chénier : il seroit ridicule d'observer qu'il a quelques ressemblances avec Mélanie, avec les Victimes cloîtrées ; que les deux derniers actes n'ont pas le même degré d'intérêt que les trois premiers ; qu'on y remarque quelques incohérences dans la liaison des mouvemens, &c. &c. Il est certain que l'intérêt ne peut plus croître du moment où l'on prévoit tout ce qui va se passer. Qu'est-ce qui peut attacher alors ? Le charme du style & le pathétique des situations : c'est ce qu'on trouve dans Fénelon, un plan rapide, pas la:moindre longueur, de la couleur, un style pur, simple, & qui peint toujours la nature & le sentiment, une foule de .beaux vers sans déclamations, sans exagération, & sur-tout cette morale évangélique, patriarchale, digne des tems primitifs de l'église ; telles sont- les beautés, qui doivent faire taire la.critique sévere, & qui assignent à cette tragédie une place distinguée, parmi les chefs-d’œuvres du siecle. Il est inutile de dire qu'on a demandé 1'auteur à grands cris. Il étoit au spectacle ; mais on n'a pu le trouver pour le présenter au public.

Tous les acteurs, qui ont joué dans cet ouvrage, ont été aussì demandés, & c'est une justice qu'on leur a rendue. Mlle. Simon a développé, dans le rôle d'Amélie, des talens qui prouvent les progrès les plus rapides: Mme. Vestris joue très-bien celui d'Héloise. Mlles. Valery & Després se font applaudir dans les rôles ingrats de l'Abbesse & d'Isaure : Talma tire tout le parti possible de celui de Delmance, & Monvel est inimitable dans celui du vertueux Fênelon : il est impossible de trouver des expressions pour faire l'éloge de ce grand talent : nous lui répéterons ce vers que Delmance débite à Fênelon dans le troisieme acte, & que le public a appliqué à l'acteur:

Où prenez-vous ce ton qui n'appartient qu'à vous !

(Journal du soir ; Annonces & avis divers.)

Dans la base César : la pièce a connu un grand succès, puisqu'elle a été jouée 36 fois en 1793, 1 fois en 1794, 42 fois en 1795, 33 fois en 1796, 8 fois en 1797, 10 fois en 1798, 7 fois en 1799. Le tout dans 10 théâtres différents (mais en majorité au Théâtre français de la rue de Richelieu).

Dans la base La Grange de la Comédie Française, la tragédie de Chénier est entrée au répertoire du Théâtre Français le 10 septembre 1799. Elle y a été jouée 14 fois jusqu’en 1803.

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