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Fernand Cortez, ou la Vestale du Mexique

Fernand Cortez, ou la Vestale du Mexique, opéra en 4 actes, à grand spectacle, de M. Belfort,, musique de M. Mellier, 27 novembre 1791.

Théâtre Français Comique et Lyrique.

Titre :

Fernand Cortez, ou la Vestale du Mexique

Genre

opéra

Nombre d'actes :

4

Vers / prose

en prose et en vers ?

Musique :

oui

Date de création :

27 novembre 1791

Théâtre :

Théâtre Français Comique et Lyrique

Auteur(s) des paroles :

M. Belfort

Compositeur(s) :

M. Mellier

Mercure français, tome CXXXIX, n° 53 du samedi 31 décembre 1791, p. 141-142 :

[Le théâtre est nouveau, et il n’a qu’un succès à son actif, mais quel succès ! plus de 200 représentations ! la nouvelle pièce suscite moins d’enthousiasme chez le critique, et sans doute aussi chez le spectateur. Inspiré des fameux Incas de Marmontel, le livret n’agrée pas au critique : contexture maladroite, bouffissure et emphase du style, deux défauts majeurs, quand « le style même héroïque ne doit pas manquer de pureté ni de simplicité ». L’auteur du livret n’est pas nommé. Le musicien est un peu mieux traité (il est nommé, tout en indiquant que c’est un inconnu). Pour sa première oeuvre, il a donné « les plus grandes espérances », ses qualités étant énumérées, « un chant facile & spirituel, une excellente facture, des accompagnemens bien entendus, bien distribués, une maniere formée sur les meilleurs modeles ». Sa musique n’est pourtant pas sans défauts, « un peu de recherche, l'abus des modes mineures [sic], & la prétention de produire toujours des effets ». Mais ces défauts ne sont pas rédhibitoires, et le jeune auteur peut apprendre et progresser. Le critique conseille aux librettistes de recourir à ses services. L’interprétation, dont il est question rapidement pour finir n’a pas non plus soulevé l’enthousiasme du critique qui n’en parle que de façon négative / « loin d’être sans mérite », mise en valeur des « deux femmes » laissées dans l’anonymat, pour la qualité de leur voix et de leur chant. Mais rien sur les hommes. Une dernière phrase signale que l’ouvrage « est établi avec autant de soin que de magnificence ».]

THÉATRE de la rue de Bondi.

La Troupe Française Lyrique & Comique ne s'était encore distinguée que par la fameuse Piece de Nicodême dans la Lune, qui s'y soutient toujours après 200 représentations. Il vient d'exécuter une Piece d'un plus grand genre, & qui mérite à plusieurs égards d'attirer les Amatenrs ; elle est intitulée La Vestale du Mexique, ou Fernand Cortez. Ce sujet, déjà souvent traité, est pris des Incas de M. Marmontel. Nous ne parlerons pas du Poëme, qui se sent un peu de la jeunesse de l'Auteur pour la contexture & pour l'emphase du style. En étudiant davantage la Scène, il apprendra que la bouffissure n'est point la noblesse, & qu'au Théâtre le style même héroïque ne doit pas manquer de pureté ni de simplicité. Mais le Musicien, dont cet Ouvrage est aussi le début, nous a paru donner les plus grandes espérances. Un chant facile & spirituel, une excellente facture, des accompagnemens bien entendus, bien distribués, une maniere formée sur les meilleurs modeles, sont les qualités qui distinguent cet Ouvrage. Ce n'est pas qu'il soit entiérement exempt de critique. On peut reprocher à ce Compositeur un peu de recherche, l'abus des modes mineures [sic], & la prétention de produire toujours des effets : mais ces défauts qui tiennent à l'inexpérience, & qui sont communs à toutes les premieres Productions, disparaîtront sans doute dans de nouveaux Ouvrages, lorsque l'Auteur, instruit par son succès même, apprendra que ce travail fatigant n'est pas ce qui plaît au Théâtre, loin d'être nécessaire pour y réussir. On ne saurait trop encourager ce jeune homme, qui se nomme, à ce que nous croyons, M Mellier; & on peut garantir aux Poëtes qui voudront associer leurs talens au sien, qu'il est fait pour se distinguer même dans une plus vaste carriere.

L'exécution de cette Piece est loin d'être sans mérite ; les deux femmes sur-tout ont une voix juste, naturelle, sonore, & elles chantent avec beaucoup de sensibilité : l'Ouvrage d'ailleurs est établi avec autant de soin que de magnificence.

André Tissier, les Spectacles à Paris pendant la Révolution, tome 1, p. 225, attribue 13 représentations à la pièce, 11 en 1791 et 2 en 1792. Il signale qu’elle est connue sous plusieurs titres : Cortez, la Vestale du Mexique.

Pièce inconnue de la base César.

Le site Musicalics.com ne connaît pas d’autre oeuvre des deux auteurs, librettiste et compositeur

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