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La Famille savoyarde

La Famille savoyarde, opéra-comique en 2 actes, de Mme Montanclos, musique de Fay, 25 nivôse an 9 (15 janvier 1801).

Théâtre Feydeau.

Le Dictionnaire lyrique ou Histoire des opéras de Félix Clément et Pierre Larousse (Paris, 1876-1881), p. 270, attribue les paroles à Mme Montanclos et place la première représentation au 13 février 1801 (le 24 Pluviôse an 9). Pour la date, c'est une erreur.

Elle ne doit pas être confondue avec la Famille savoyarde, ou les Jeux de la fortune, pantomime en 3 actes, de Cuvelier de Trie, jouée le 16 août 1810.

Titre :

Famille savoyarde (la)

Genre

opéra-comique

Nombre d'actes :

2

Vers / prose

en prose, avec des couplets en vers

Musique :

oui

Date de création :

25 nivôse an 9 (15 janvier 1801)

Théâtre :

Théâtre Feydeau

Auteur(s) des paroles :

Mme Montanclos

Compositeur(s) :

Fay


 

Courrier des spectacles, n° 1418 du 26 nivôse an 9 [16 janvier 1801], p. 3 :

[Une première représentation qui s’est bien mal passée : sifflets dès le premier acte, si forts au deuxième qu’il a bien fallu baisser le rideau. L’explication est simple : « une intrigue nulle, des scènes vuides, des entrées et des sorties sans motif, des reconnoissances sans fin », tous les défauts d’une mauvaise pièce, auxquels le critique ajoute des maximes édifiantes, mais hors de propos et des détails sans intérêt. La tentative de « donner un apperçu » de la pièce permet en effet d’en voir le vide et la confusion. On assiste à une suite incohérente d’événements, qui conduisent à un dénouement mal amené. Ce qui pourrait sauver la pièce, c’est sa musique. Des voix se sont élevées pour demander le compositeur, mais en vain.]

Théâtre Feydeau.

L'opéra en deux actes représenté hier sur ce théâtre, sous le titre de la Famille Savoyarde, fut accueilli dès le premier acte par des sifflets, qui éclatèrent enfin avec une telle violence au second qu’il fut impossible d’en attendre la fin.

Une intrigue nulle, des scènes vuides, des entrées et des sorties sans motif, des reconnoissances sans fin, voilà ce qui causa les murmures du public. Ajoutez à cela une infinité de maximes fort belles, sans doute, mais dont on peut dire : Non erat his locus, et des riens dont on a occupé la scène, par exemple, la danse des marionnettes (chose empruntée d'un ouvrage des Boulevards), la mort de la marmotte, etc.

Tâchons de donner un apperçu de cette pièce :

Madame Dorval, riche veuve, occupe une maison de campagne avec sa mère, mère Michel ; d’origine savoyarde. Cette dernière a pris des habits conformes à l’état actuel de sa fortune : aussi lorsque l'ennemi de la famille, celui qui jadis voulut enlever sa fille, le bailly Griffet, se présente pour parler à madame Dorval, qu’il ne connoit pas, l’ajustement de mère Michel lui fait croire qu’elle est, non la mère, mais la dame de compagnie de la maîtresse du château. Introduit près d’elle, il lui fait part, sans la reconnoitre, du dessein qu’il a de s’approprier une ferme voisine si elle le seconde, au préjudice d’un neveu, nommé Charles, et soi-disant mauvais sujet. Il est tout étonné de trouver ce neveu dans ce château, où il est occupé comme artiste à réparer quelques statues dégradées. Bientôt il reconnoit madame Dorval pour la même Manette dont il a été le ravisseur, ce qui l’a fait flétrir par les tribunaux Irrité, il veut sortir, mais on le force à signer un acte par lequel il renonce à la tutelle, et de plus le mariage de son neveu avec la nièce de madame Dorval, nièce qui vient d’arriver avec sa mère, avec ses deux frères, avec la marmotte, avec les marionnettes, etc.

L’ouverture fut justement applaudie. Parmi les airs du premier acte, on distingua particulièrement celui des trois couplets chantés par madame Auray.

Quelques voix demandèrent l’auteur de la musique ; la toile ne se releva point.

F. J. B. P. G***

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 6e année, 1801, tome V, p. 273 :

[Bilan rapide et peu positif. Le livret n’a que des défauts : scènes vides, absence d’intrigue, entrées et sorties non motivées, il y a de quoi comprendre que la pièce n’est pas allée à son terme. Par contre, la musique a plu.]

THÉATRE FEYDEAU.

La Famille Savoyarde.

Cet opéra, en deux actes, donné le 25 nivôse, n'a pas eu de succès. Des scènes longues et vides, pas d'intrigue, des entrées et sorties non motivées ; voilà ce qui a mécontenté le public. La pièce n'a pas été achevée.

La musique, fort agréable, est du C. Fay.

On a applaudi vivement l'ouverture et un air du premier acte.

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