La Fête de Saint-Cloud

La Fête de Saint-Cloud, vaudeville en un acte, d'Aude neveu et Décour [Eugène-Hyacinthe Laffillard], 11 août 1807.

Théâtre de la Porte Saint-Martin.

La pièce célèbre la paix avec la Russie et avec la Prusse, signée à Tilsit en juillet 1807.

Dans la Notice sur Joseph Aude d'Alexis Bureau (extrait des Annales de la Société littéraire, scientifique et artistique d'Apt, 1871), p. 59 

La Fête de Saint-Cloud, vaud. 1 a. avec le même [Décour, pseudonyme d'Eugène-Hyacinthe Laffillard] et Bourlain, dit Dumaniant; Th. de la Porte St.-Martin, le 11 août (ou le Batelier de Saint-Cloud.

Le Journal de Paris du 11 août signale la représentation de la Fête de S.-Cloud, sans préciser si c'est la première (p. 1580). Nouvelle représentation le 12.

Journal de Paris, n° 225 du 13 août 1807, p. 1592 :

Théâtre de la Porte-S.-Martin.

Premiere représentation de la Fête de Saint-Cloud, vaudeville.

Tous les théâtres de la capitale rivalisent d'ardeur à chanter le retour de la paix, à bénir le héros qui la ramene plus brillante de tous les lauriers de la victoire. C'étoit hier le tour du théâtre de la Porte-S.-Martin ; leur hommage fut simple & modeste, et n'en prouvoit que mieux leur zèle. C'étoit un plaisir de voir tous ces héros du mélodrame, transformés tout-à-coup en gais troubadours, quitter la grave trompette pour le pipeau léger du vaudeville : à la franche vivacité de leur enjouement, on sentoit que ce n'étoit point là pour eux l'acquit d'une dette, mais l'élan spontané de l'enthousiasme le plus sincère. Le public et toujours de moitié dans toutes ces fêtes du cœur ; c'est bien moins de belles paroles que de bons sentimens qu'il demande. L'esprit & l'art étoient pour peu de chose dans la pièce de la Fête de Saint Cloud ; mais le public n'a jugé que l'intention, & les applaudissemens étoient aussi francs qu'unanimes On a redemandé plusieurs couplets qui, sans offrir toujours des idées neuves, avoient au moins le mérite du naturel : dans un sujet que tant d'écrivains traitent à l'envi, il leur seroit difficile de ne pas se répéter quelquefois ; mais pardonnons leur si leur fécondité n'est pas aussi inépuisable que leur reconnoissance. Le vaudeville a été suivi de danses & de rondes : ce divertissement, court & gai,a fait doublement plaisir.

Z.          

L'opinion du parterre, cinquième année, janvier 1808, p. 193 :

11 Août.

Première de la Fête de Saint-Cloud, vaudeville de Decour et Aude neveu.

Clôture le 14 par cette pièce, les Deux petits Savoyards, et les Sauvages de la Floride.

La « clôture » du 14 août, c'est la fermeture du théâtre de la Porte Saint-Martin, fermeture en exécution du décret impérial du 8 août 1807.