La Fille peintre, comédie de Bérault, 23 floréal an 5 [12 mai 1797].
Théâtre de l'Ambigu Comique.
La Fille peintre est simplement mentionnée à la fin de l'article que le Courrier des spectacles consacre à l'Amour et la paix, n° 127 du 24 floréal an 5 [13 mai 1797], p. 3 :
Une seconde pièce a réussi au même théâtre, c’est la Fille Peintre : elle est de M. Bérault, auteur de Coraline.
Courrier des spectacles, n° 129 du 26 floréal an 5 [15 mai 1797], p. 2-3 :[La pièce a réussi. Et l'analyse de l'intrigue à quoi se réduit l'article ne brille pas par l'originalité un homme ruiné, un prétendant éconduit qui se venge en ruinant le père et en voulant enlever la fille, un amant qui veut aider la fille peintre en lui achetant en sous-main un tableau, un valet qui démasque le prétendant éconduit qui a voulu le corrompre, et c'est l'amant aimé qui épouse la jeune artiste. Aucun commentaire, ni positif, ni négatif.]
Théâtre de l'Ambigu Comique.
Nous avons annoncé dans notre numéro d’avant-hier le succès de la Fille peintre, comédie, dont la première représentation avoit été donnée la veille à ce théâtre. En voici l’analyse :
Dolbin et sa femme sont ruinés. Le rétablissement de leur fortune dépend d’un procès dont le gain doit leur assurer une succession considérable. Dupernon, nouvel enrichi, leur a demandé la main d’Armide, leur fille ; mais sur le refus qu’il a essuyé, il a résolu d’enlever la jeune personne, et de corrompre les juges du procès pour le faire perdre à Dolbin. La fille de ce dernier aime Dermance, jeune homme opulent , mais modeste et délicat. Il ignore la position malheureuse où se trouvent les parens d’Armide, et ne présente ses vœux qu’en tremblant. La jeune personne a de grands succès dans la peinture, et conçoit l'espoir de faire servir son talent à soulager ses père et mère. Voulant vendre un tableau qu’elle vient de finir, elle en charge Dermance, à qui elle dit d’abord que le tableau a été fait par une de ses amies ; mais l’amant reconnoît l’ouvrage de sa maîtresse, et feignant de se charger de le vendre, il remet en secret une bourse à Jasmin, valet de Dolbin, pour qu’il la fasse tenir à Armide. Dupernon a voulu séduire Jasmin pour qu’il se prêtât à l’enlèvement d’Armide, et lui a donné, à ce dessein, une bourse que le valet fidèle a acceptée pour tromper ce scélérat, et dont il se sert ensuite pour le démasquer auprès de Dolbin, qui, ayant gagné son procès, en attribue le succès à Dupernon. La conduite de ce traître est entièrement dévoilée par Dermance qui montre la lettre par laquelle il avoit cherché à séduire les juges : Dupernon est éconduit, et Dermance épouse Armide.
D'après la base César, la Fille peintre, d'auteur inconnu, au rait été créée le 24 mars 1797 sur le Théâtre de l'Ambigu Comique, et aurait été ensuite jouée 8 fois sur ce théâtre du 12 mai au 26 juin 1797. Sur ce que dit le Courrier des spectacles du 13 mai 1797, il me paraît préférable de dire qu'elle a été créée le 12 mai, comme l'Amour et la paix.
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