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Henri IV et le laboureur

Henri IV et le laboureur, comédie en trois actes, de Villemain d'Abancourt, 24 mai 1814.

Théâtre de l'Odéon.

L'Odéon: histoire administrative, anecdotique et littéraire, de Paul Porel et Georges Monval (Paris, 1876), p. 265-266, signale la « remise d'Henri IV et le Laboureur, comédie en trois actes, en vers, de Villemain, représentée en 1790 au Théâtre-Molière et redevenue pièce de circonstance (24 mai). On chanta des couplets sur l'air : Vive Henry IV ! et un « Vive le Roi ! » général signala la chute du rideau. »

En fait, la pièce de Villemain reprise en 1814 s’intitule Une journée de Henri IV, ou le Baptême villageois. Elle a été représentée à partir du 12 octobre 1791 au Théâtre Molière (la base César propose comme date de création le 6 octobre de la même année).

Titre :

Henri IV et le laboureur

Genre

comédie

Nombre d'actes :

3

Vers / prose ?

en prose

Musique :

non

Date de création :

24 mai 1814

Théâtre :

Théâtre de l’Odéon

Auteur(s) des paroles :

Villemain d'Abancourt

Almanach des Muses 1815.

Henri IV va tenir l'enfant d'un laboureur. C'est la récompense qu'il croit devoir au bon accueil qu'il en a reçu. Il prend ainsi la place du bailli du village, qui ne veut pas être parrain, puisqu'il n'a pas pour commère la dame du lieu, qui est absente.

Intrigue légère, délayée, mais du naturel, de la gaîté et des mots du bon roi, qui ne pouvaient manquer d'intéresser.

Mercure de France, n° DCLVIII (mai 1814), p. 334 :

[Pas de mention d’une pièce antérieure. Pas d’enthousiasme : les bons mots d’Henri IV sont là, « insérés très à propos ». Mais la pièce est mal construite : « manque d'action et de liaison entre les scènes ». Le rôle du laboureur est bien joué, on ne sait pas pour le rôle du roi.]

Théâtre de l'Odéon. – Première représentation d'Henri IV et le Laboureur, comédie en 3 actes et en prose, de M. Willemain d'Abancourt.

Cette pièce vaut mieux que celle d'Henri IV et d'Aubigné, et plusieurs mots heureux d'Henri IV y sont insérés très à propos : cependant on y trouve le défaut attaché à la plupart des ouvrages de circonstance, manque d'action et de liaison entre les scènes. Chazel y joue avec beaucoup de rondeur et de naturel le personnage du laboureur.

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, année 1814, tome III, p. 166 :

[La pièce n’est pas nouvelle, c’est vrai, mais le critique reste bien vague : « plusieurs années »... Sinon, pas d’enthousiasme (« cadre un peu froid »), de l’intérêt (on retrouve « la plupart des mots connus de Henri IV »).

Cette pièce, annoncée comme nouvelle, a été jouée il y a plusieurs années au théâtre de Molière. C'est un cadre un peu froid dans lequel on a fait entrer la plupart des mots connus de Henri IV. L'auteur est feu M. Willemain.

Journal des arts, des sciences et de la littérature, n°334 (Cinquième année), 30 Novembre 1814, p. 288 :

[Annonce d’une représentation en présence de Louis XVIII. Ce qui est mis en valeur, c’est la qualité de la représentation de « la physionomie du bon Roi ».]

Mardi 29 Novembre.

Le Théâtre de l'Odéon doit, à son tour, être honoré demain de la présence du Roi. Les deux troupes italienne et française, se réuniront pour varier la représentation de cette soirée. La première jouera le Mariage secret, chef-d’œuvre de Cimarosa, l'autre, Henri IV et le Laboureur, l'un des ouvrages où l'on ait le mieux saisi la physionomie du bon Roi.

Mémorial dramatique: ou Almanach théâtral pour l'an 1815, p. 76 :

[Ce compte rendu n’abuse pas du sens critique. Après avoir retracé la carrière de la pièce de Villemain, il passe à l’analyse, qui se résume à vanter l’excellence de Henri IV, sans aucune réticence.]

HENRI IV et LE LABOUREUR , comédie en trois actes de Villemain.           (24 mai.)

Cette pièce fut jouée en 1790 au théâtre de Molière, sous le titre d'une journée d'Henri IV. Elle réussit alors, comme elle a réussi à l'Odéon, quoique l'action de la pièce fut bien faible. Ne suffit-il pas de présenter au public un ouvrage dont le héros soit Henri, pour être sûr de lui plaire. Passons à l'analyse.

Ce modèle des rois, pour récompenser un laboureur du bon accueil qu'il reçoit de lui, s'offre pour être parrain de son enfant, que le baîlli ne veut plus tenir, parce que sa noble commère, la dame du château, est absente. L'auteur, pour soutenir ses trois actes, a encadré dans la pièce une foule de traits et de mots connus qui peignent le cœur de ce bon prince et de son digne ministre.

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