L'Hôtel en Vente, ou encore M. Guillaume, comédie en deux actes, de M. Sewrin, 13 juillet 1812.
Théâtre des Variétés.
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Titre :
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Hôtel en Vente (l’), ou encore M. Guillaume
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Genre
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comédie
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Nombre d'actes :
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2
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Vers / prose
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en prose
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Musique :
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non
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Date de création :
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13 juillet 1812
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Théâtre :
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Théâtre des Variétés
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Auteur(s) des paroles :
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Sewrin
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Almanach des Muses 1813.
Sur la page de titre de la brochure, Paris, chez Fages, 1812 :
L'Hôtel en vente, ou encore M. Guillaume, comédie anecdote, en deux actes et en prose, Par M. Sewrin, Représentée, pour la première fois, à Paris, sur le Théâtre des Variétés, le 13 juillet 1812.
M. Guillaume est le pseudonyme utilisé par Malesherbes quand il voyage. Il a fait l'objet en l'an 8 d'une autre pièce, M. Guillaume, ou le Voyageur inconnu par Radet, Barré, Bourgueil et Desfontaines.
Journal de l'Empire, dimanche 19 juillet 1812, p. 4 :
[Une pièce sur M. Guillaume, c’était suffisant pour l’implacable critique du Journal de l’Empire, d’autant que la nouvelle pièce n’est pas meilleure que la première. Le nouveau trait de bonté de Malesherbes est décrit de façon un peu ironique, le sujet du conflit entre les époux qu’il réconcilie est limité à une perruque un rien ridicule, avec pour terrible rival du mari un jardinier qui croit l'épouse veuve. Le compte rendu se cosnacre à l’interprétation, trois acteurs mis en vant, un dernier critiqué (il représente M. Guillaume comme un vieillard voûté : ce n’est pas digne de M. de Malesherbes !). Par contre, rien sur le nom de l’auteur (l'article du Magasin encyclopédique ci-dessous dit bien que l'auteur n'a pas été nommé).]
M. Guillaume, ou l'Hôtel vente.
C'était bien assez d'avoir mis M. Guillaume au Vaudeville, et d'avoir fait chanter des couplets à cet illustre magistrat ; n'est-ce pas abuser de sa bonté et de sa complaisance de le produire encore aux Variétés ? Encore, si l'on avoit fait mieux aux Variétés, la témérité seroit en quelque sorte excusable ; mais le vaudeville de M. Guillaume est beaucoup meilleur que l'opéra comique des Variétés. M. Guillaume y est occupé d'une manière moins ignoble : il y fait le bonheur de deux jeunes amans. Aux Variétés il réconcilie deux vieux époux, ou plutôt il réunit un bon mari avec une méchante femme ; ce qui n'est peut-être pas une très bonne œuvre. M. Guillaume ne rend pas là un grand service à son valet de chambre, car c'est lui qui est le bon mari : cet honnête homme qui aine sa femme ne sait plus que faire pour lui plaire. Le seul moyen seroit de se rajeunir ; mais comme cela ne dépend pas de lui, il imagine de cacher ses cheveux blancs sous une perruque bien poudrée : cette perruque, qui le rend encore plus vilain aux yeux de sa femme, est le sujet du divorce. La bonne dame furieuse, fait son paquet, quitte un mari si mal coiffé, et s'en va remplir l'emploi de concierge dans un hôtel qui est à vendre. Le mari, quitté par sa femme à cause de sa perruque, commence par quitter lui-même cette maudite perruque d'où vient tout le mal. Son maitre, instruit et désolé de cette rupture conjugale, achète l'hôtel qui est en vente et va y demeurer avec son valet de chambre, pour rapprocher le mari de sa femme: il vient à bout de ce grand exploit : les époux s'embrassent après un éclaircissement très comique, et le vieux mari fait éclater sa jalousie. Le jardinier de l'hôtel, qui a fait des propositions à la femme du valet de chambre, croyant sur sa parole qu'elle étoit veuve, est le fier rival qui donne lieu à cette explication plaisante. Ce jardinier est joué par Tiercelin avec le naturel le plus comique : celui du mari ajoute encore à la réputation de Potier. Mad. Baroyer fait bien valoir celui de la femme. On peut reprocher à Dubois la manie qu'il a de se voûter, et de faire le vieux Cassandre. Le Guillaume du Vaudeville est plus noble et plus droit.
Geoffroy.
Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, année 1812, tome IV, p. 204 :
[Ce que le compte rendu présente d’abord, c’est le « trait de générosité » de Malesherbes (qui n’est pas nommé ici M. Guillaume). Le résumé de l’intrigue est rapide, son absence de comique est soulignée, mais « l'auteur l'a égayé par quelques détails ». De bons acteurs, mais la pièce présente « quelques longueurs et une inconvenance choquante dans le dénouement », d’où « de foibles marques de defaveur ». L’auteur n’a pas été nommé.]
L'Hôtel en vente, ou Encore M. Guillaume, comédie en deux actes et en prose, jouée le 13 juillet.
C'est un trait de générosité de M. de Malesherbes, raconté il y a plusieurs mois, qui a donné l'idée de la pièce de l'Hôtel en vente. Cet excellent homme me dedaignoit pas de s'occuper des plus petits détails qui pouvoient contribuer au bonheur de tous ceux qui l'entouroient.
Une querelle de ménage entre le mari et la femme, tous deux à son service, devient pour lui l'objet d'une négociation, que le caractère de l'épouse rend très-difficile. Il parvient cependant à les reconcilier en achetant un hôtel dont il n'a pas besoin. Ce sujet n'a rien de bien comique. Mais l'auteur l'a égayé par quelques détails.
Tiercelin et Potier ont joué leur rôle avec originalité.
Quelques longueurs et une inconvenance choquante dans le dénouement ont fait éprouver à la pièce de foibles marques de defaveur. L'auteur n'a point été nommé.
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