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Le Héros américain

Le Héros américain, mélodrame en trois actes, mêlé de pantomimes, danses, combats, etc., de Ribié et Destival de Braban, musique arrangée par ***, ballets de Hus le Jeune, remis au Théâtre de la Gaîté le 10 floréal an 13 [30 avril 1805].

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Fages, an 13. 1805 :

Le Héros américain, mélodrame en trois actes, à grand spectacle, Orné de Pantomime, Danses, Combats, Combats, etc. Par MM. Ribié et Destival, Ballets de Hus le Jeune; musique arrangée par M. ***. Remis au Théâtre de la Gaîté, le 10 floréal an 13 (30 avril 1805).

Il s'agit de la remise d'une pièce créée en juin 1786 sur le Théâtre des Grands-Danseurs du roi , que la base César attribue au seul Ribié. Elle a connu de nombreuses représentations jusqu'en juin 1796 : 1 en 1786, 1 en 1787, 10 en 1789, 19 en 1790, 15 en 1791, 3 en 1792, 3 en 1795, 12 en 1792. Jusqu'au 20 janvier 1796, elles ont lieu au Théâtre de la Gaîté. Les onze dernières représentations de 1796 ont lieu au Théâtre d'Émulation (salle Louvois).

La reprise par le théâtre de la Gaîté n'a pas fait l'unanimité.

Courrier des spectacles, n° 2999 du 12 floréal an 13 [2 mai 1805], p. 2 :

[Ce que le critique retient, c'est que la réapparition d'une pièce oubliée du répertoire de la Gaîté est une simple riposte à l'apparition d'une autre pièce au Théâtre Molière. Et la comparaison tourne à l'avantage du Théâtre Molière. En règle générale, l'Ambigu-Comique offre de meilleures pièces : « plus d’intérêt, plus d’habitude de la scène ». La Gaîté l'emporte pourtant sur d'autres points : « plus de spectacle, plus de soin dans les costumes et les décorations ». C'est encore vrai aujourd'hui, alors même que le Théâtre de la Gaîté a disposé de bien peu de temps pour les « décors, costume, ballets, combats », toutes choses « de l plus grande fraîcheur. Peut-être est-il permis de penser que les propos du critique ne sont pas dénués d'arrière-pensées.]

Théâtre de la Gaîté.

Le Héros Américain.

A peine la troupe de la Cité a-t-elle annoncé et joué au théâtre Molière sou Héroïne Américaine, que celui de la Gaîté a tiré sur-le-champ, du fond de son répertoire, le Héros Américain, qui étoit depuis long-tems condamné à l’oubli. Mais si l’on veut comparer ensemble les deux ouvrages, l’Héroïne l’emportera facilement sur le Héros par la beauté des situations et par la manière dont l’intrigue est conduite. C’est un avantage qu’ont eu en général les pièces de l’Ambigu-Comique sur celles de la Gaîté. Dans l’un on trouvoit plus d’intérêt, plus d’habitude de la scène, dans l’autre plus de spectacle, plus de soin dans les costumes et les décorations. Ce dernier avantage vient encore d’être remarqué plus particulièrement dans la reprise du Héros Américain. Décorations, costumes, ballets, combats, tout y est de la plus grande fraîcheur, et cela étonne d’autant plus, que cet ouvrage a été monté en quatre ou cinq jours.

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