Les Héritiers, ou le Naufrage

Les Héritiers, ou le Naufrage, comédie en un acte, en prose d'Alexandre Duval. 7 Frimaire an 5 [27 novembre 1796].

Théâtre de la République.

On trouve la pièce citée sous la forme les Héritiers ou le Naufrage et aussi sous la forme le Naufrage ou les Héritiers.

Titre :

Naufrage (le), ou les Héritiers

Genre

comédie

Nombre d'actes :

1

Vers / prose

en prose

Musique :

non

Date de création :

8 frimaire an 5 (28 novembre 1796)

Théâtre :

Théâtre de la République

Auteur(s) des paroles :

Alexandre Duval

Almanach des Muses 1798 (ou la pièce est annoncée sous le titre incomplet les Héritiers).

Fond assez plaisant. Un armateur passe pour avoir péri dans un naufrage, et ses parens s'occupent à recueillir sa succession. Cependant il n'a pas péri réellement ; et comme personne ne le connoît, arrivé dans sa propre maison, il s'amuse à son aise des projets et des travers de ses héritiers, ainsi que de l'espèce d'affection que chacun avoit pour lui.

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez les libraires qui vendent les Nouveautés, an 12 [1804] :

Le Naufrage ou les Héritiers, comédie en un acte et en prose, Représentée, pour la premiere fois, à Paris, sur le Théâtre de la République, le 7 fructidor an 5. Par le cit. Alex. Duval.

La date est évidemment fausse : la pièce a été créée le 7 frimaire an 5, et non pas fructifor.

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez J.-N. Barba, 1820 :

Les Héritiers, ou le Naufrage, comédie en un acte, de M. Alexandre Duval, membre de l'Institut Royal de France. Représentée, pour la première fois, au Théâtre Français, le dimanche 27 octobre 1796. Nouvelle édition conforme à la représentation.

L’Esprit des journaux français et étrangers, 1797, volume 1 (janvier-février 1797), p. 268-269 :

[Deuxième pièce de Duval jouée au même théâtre cette année (le critique vient de rendre compte du Souper imprévu, ou le Chanoine de Milan). Cette deuxième pièce est gaie aussi, et a aussi obtenu le succès. Après le résumé de l’intrigue montre qu’elle se réduit à une série de quiproquos qui « donnent lieu à des situations très-plaisantes ». Mais le critique regrette que ces situations successives ne sont pas assez préparées, ni assez développées.]

Le même auteur [Alexandre Duval] a fait paroître sur le même théâtre [Théâtre de la République], une autre petite comédie, en un acte & en proie, où la gaieté brille également, & qui a aufli obtenu du luccès; elle a pour titre: Les Héritiers.

Antoine Kerambon, armateur de Landernau, a fait naufrage au port. Son intendant, en trouvant le moyen de se sauver lui-même, l'a vu périr; & comme son maître n'avoit aucun de ses parens auprès de lui, il leur écrit à tous de venir recueillir l'héritage. On voit arriver à la file une belle-sœur, deux neveux, une nièce, & l'on attend de plus le frère du défunt. Cependant le défunt n'est pas mort : le navire anglais qui poursuivoit son vaisseau, l'a recueilli & l'a conduit en Angleterre, d'où il arrive, lorsqu'il voit tous ses héritiers établis dans sa maison. Comme il n'en est pas connu, il se divertit de leurs projets, de leurs travers, & tâche de deviner l’espèce d'affection que chacun avoit pour lui. Il s'aperçoit sans peine qu'il n'a jamais inspiré beaucoup d'attachement à deux d'entr'eux ; savoir, à sa belle-sœur & à un autre de ses parens, M. Duperron, agioteur du palais Egalité, qui ne voient,dans sa triste aventure, qu'un coup du bonheur Il devine au contraire que la fille de sa belle-sœur & un cousin qu'elle aime, sont animés de sentimens plus louables, & il forme le projet d'unir ces deux jeunes gens.

Cependant le bruit court que le défunt a reparu. Jacques Kerambon, son frère, capitaine de corsaire, arrive aussi pour recueillir sa part de la succession. Il est pris par les héritiers, pour le défunt, & ces différens quiproquos donnent lieu à des situations très-plaisantes : mais on peut toutefois, regretter que l'auteur ne les ait pas préparées & développées avec un peu plus de soin. La -pièce au reste comme nous l'avons déjà dit, a été applaudie, & elle méritait de l'être.

Dans la base César, c'est sous le titre Les Héritiers, ou le Naufrage qu'elle est enregistrée. Elle est dite d'auteur inconnu. Elle a été jouée 14 fois du 28 novembre 1796 au 14 août 1799, au Théâtre français de la rue de Richelieu (6 fois en 1796, 2 fois en 1797, 6 en 1799).

D'après la base Lagrange de la Comédie Française, la pièce de Duval, créée sur le Théâtre de la République le 7 frimaire an 5 [18novembre 1796] a été jouée pour la première fois sur la scène de la salle Richelieu le 18 juillet 1799.

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