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L'Inconnu

L'Inconnu, comédie en un acte ; 17 février [1806].

Théâtre du Vaudeville.

Almanach des Muses 1807.

 

Oeuvre de Jean-Baptiste Radet.

 

Sur la page de titre de la brochure, Paris, chez Barba, 1806 :

L'Inconnu, comédie en un acte et en prose, mêlée de vaudevilles, Par M. Radet. Représentée, pour la première fois, sur le théâtre du Vaudeville, le 17 février 1806.

 

Courrier des spectacles, n° 3305 du 18 février 1806, p. 4 :

Théâtre du Vaudeville

L’Inconnu, joué hier à ce Théâtre, y a obtenu beaucoup de succès. Cette nouvelle production est de M. Radet. Nous en parlerons plus amplement au prochain numéro

Courrier des spectacles, n° 3306 du 19 février 1806, p. 2 :

[Le premier paragraphe pose la grave question de savoir s’il est plus facile de « corriger » les coquettes ou les ivrognes, et conclut que ce sont les coquettes qu'on peut le plus facilement « convertir ». Puis le critique passe à l’analyse de la pièce nouvelle, variation sur le thème bien connu de la coquette corrigée : une jeune femme volage, à qui son amant donne une « forte leçon » en lui envoyant des messages aussi enflammés qu’anonymes, avant de révéler la vérité, si bien que la pauvre Zéphyrine se retrouve « un peu confuse de sa méprise ». Le jugement porté est positif, puisqu'on trouve dans la pièce « des détails agréables », des « traits d’esprit » qui ont en plus la grande qualité d’être tirés du sujet, et de ne pas être des jeux de mots ou des calembours, « ressource ordinaire des esprits superficiels » (l’hostilité aux calembours est fréquente dans les critiques concernant les vaudevilles, qui font de ce genre de traits d'esprit un large usage).]

Théâtre du Vaudeville

L'Inconnu.

Tandis qu’on essayoit au théâtre Louvois de corriger un ivrogne, en l'effrayant de l’appareil lugubre d’un tribunal, le Vaudeville employoit ses couplets et sa gaîté à corriger une coquette. Les coquettes sont plus faciles à convertir que les ivrognes. Le temps en faisant à leurs charmes de douloureux larcins, les réduit à la retraite, à la sagesse, et souvent même à la dévotion. Mais le temps ne fait rien à l’appetit d’un gourmand, ni à la soif d’un buveur. C’est une vérité que l’expérience et les proverbes ont consacrée.

Zéphyrine, jeune veuve coquette et légère, reçoit depuis quelque tems les hommages d’un jeune seigneur nommé Melcourt. Comme il connoit l’humeur inconstante, volage et capricieuse de sa belle amante, il entreprend de la corriger par une forte leçon. Il lui adresse des billets pleins d’amour, sous le nom d’un anonyme [sic !]. Zéphyrine les reçoit avec enchantement, se passionne pour l’inconnu, et se refroidit dans la même proportion pour Melcourt. Les relations durent quelque tems ; enfin Melcourt les fait cesser, Il profite d’un bal masqué que donne Zéphyrine, s’y présente, parle à sa maîtresse, sous le nom de l’Inconnu, et quand il s est suffisamment amusé, se découvre, et laisse Zéphyrine un peu confuse de sa méprise.

Ce sujet est égayé par des détails agréables, par un grand nombre de traits d’esprit, et des couplets d’autant plus agréables, qu’ils sont tirés du fonds même du sujet, et que leur mérite ne tient ni à des jeux de mots, ni à des calembourgs, ressource ordinaire des esprits superficiels.

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