L'Intrigue de carrefour, comédie vaudeville en un acte, de Martainville, 9 floréal an 9 [29 avril 1801].
Théâtre Montansier-Variétés.
La pièce a connu plusieurs édition chez Barba. En l'an 13 [1805], elle en est à la troisième :
L'Intrigue de carrefour, ou les Amours de Pommadin, comédie-vaudeville en un acte, représentée pour la première fois sur le théâtre Montansier-Variétés, le 9 floréal an ix. Par M. Martainville. Troisième édition.
Le sous-titre n'apparaît pas sur la couverture de la première édition.
[La pièce nouvelle est présentée comme le désir d'un jeune auteur d'imiter Cri-cri qui a eu beaucoup de succès : Martainville propose à son tour une comédie grivoise, moins drôle que son modèle supposé, mais qui a pourtant fait beaucoup rire, apparemment à cause de « quelques saillies et quelques intentions comiques », les couplets étant peu soignés. Le résumé de l'intrigue montre deux amants rivaux auprès de deux jeunes femmes. L'un des prétendants est écrivain public, ce qui lui permet de tromper son rival et ainsi de lui ravir celle qu'il aime. Mais ce malheureux rival se console avec l'autre jeune femme. Chacun se marie donc, même si un des mariages est moins voulu que l'autre... Le critique ne dit rien de l'interprétation, pourtant assurée par le duo Brunet-Tiercelin, les deux comiques vedettes du théâtre Montansier.]
Théâtre Montansier.
Cri-cri a fait fortune, et son succès a engagé un jeune auteur, le cit. Martainville, à faire l'Intrigue de Carrefour, vaudeville grivois en un acte, qui n’offre pas, et il s’en faut de beaucoup, autant de gaîté que Cri-cri, mais où l’on retrouve . Les couplets sont pour la plupart peu soignés. Ce petit ouvrage a excité de grands éclats de rire, et à la fin le rideau s’est baissé au milieu des applaudissemens.
Laplume, écrivain public, est aimé de Planchette, fille du charbonniei Fumeron, et il a pour rival Pomadin, perruquier du même Carrefour. Ce dernier est désiré en mariage par Reinette, fruitière du voisinage, mais il n’a des yeux que pour Blanchette. Comme il ignore que Laplume est l'amant qu’elle préfère, et qu’il le croit aimé de Reinette, il ne craint pas de le prendre pour confident et pour secrétaire. Il lui fait écrire deux lettres, dont une (assez originale, et par cela même un peu courte) pour Blanchette, et l’autre pour Reinette. Il témoigne à l’une de l’amour et à l’autre de la froideur et du mépris. Laplume change les adresses, et la lettre destinée à Reinette est remise à Planchette. Fumeron est indigné, il veut assommer Pomadin, que Reinette lui dispute pour l’épouser. Bref, elle l’épouse, et Laplume obtient la main de Blanchette.
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