L'isle des femmes, divertissement en un acte & en vaudevilles, de Léger, acteur de ce théatre, musique de Chapelle, 21 janvier 1792.
Théâtre du Vaudeville.
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Titre :
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Isle des femmes (l’)
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Genre
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divertissement en vaudvilles
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Nombre d'actes :
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1
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Vers / prose
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prose, avec des couplets en vers
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Musique :
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vaudevilles
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Date de création :
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21 janvier 1792
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Théâtre :
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Théâtre du Vaudeville
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Auteur(s) des paroles :
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M. Léger
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Sur la page de titre de la brochure, à Paris, à la Salle du Théâtre du Vaudeville, janvier 1792 :
L’Isle des femmes, divertissement En un Acte et en Vaudeville ; Par F. P. A. Leger. Représenté sur le Théâtre du Vaudeville, le Samedi 21 Janvier 1792.
Sous la liste des personnages :
Les accompagnemens et les airs nouveaux sont de M. Chapelle.
L’Esprit des journaux français et étrangers, 1792, volume 6 (juin 1792), p. 345-346 :
[Le sujet de la pièce, qui n’est pas original, est propice à des plaisanteries un peu lestes, et le compte rendu suggère que certains couplets sont « souvent plus que gais ». Ce qui n’a pas empêché le succès de la pièce (au contraire ?). Musique et interprétation sont jugées positivement.
Les Amazones modernes est une comédie en trois actes, en prose, de Marc-Antoine Legrand, représentée pour la première fois, à Paris, sur le Théâtre de la rue des Fossés Saint-Germain, le 29 octobre 1727.]
THÉATRE DU VAUDEVILLE.
L'Isle des femmes, divertissement en un acte & en vaudevilles, par M. Léger, acteur de ce théatre.
Le-sujet de cette piece est à-peu-près le même que celui des Amazones modernes, & il est traité avec autant d'esprit que de gaîté. Des vieilles femmes, qui habitent une isle dont elles ont chassé tous les hommes, veulent en vain imposer silence à leurs filles, qui leur reprochent cette cruauté, lorsqu'un vaisseau vient se briser sur les côtes de l'isle. Un jeune homme y descend avec son domestique : celui-ci s'enfonce dans les terres pour reconnoître le pays : le jeune homme resté seul, est surpris par les vieilles, qui, le trouvant fort aimable, veulent adoucir en sa faveur les loix qui proscrivent les hommes, & se disputent à l'envi sa main. On juge de la douleur du cavalier : il est sur le point de céder, lorsque les jeunes filles, qui ont rencontré son domestique, l'amenent en triomphe, & lui ont déja donné une femme. Les vieilles s'irritent, les jeunes insistent ; enfin on convient que le sort décidera à qui des vieilles ou des jeunes ces deux hommes appartiendront. Les vieilles, pour ne pas les laisser échapper, ne mettent que leurs noms dans une urne ; mais les jeunes glissent adroitement, au valet, deux papiers où sont inscrites deux d'entr'elles. Le valet en donne un à son maître, tous deux mettent la main dans l'urne, & deviennent, par ce moyen, époux des deux jeunes filles de la reine de l'isle. Désespoir des vieilles, qui s'appaisent en voyant arriver tous les matelots du vaisseau : cet espoir leur manque encore : les matelots s'unissent avec les jeunes filles, & les vieilles se résignent.
Ce petit ouvrage, dont le fonds est très-léger, présente quelques couplets un peu froids, d'autres souvent plus que gais ; mais il a fait plaisir : les accompagnemens & plusieurs airs nouveaux, sont de M Chapelle, musicien de la comédie italienne, auteur de la Vieillesse d'Annette & Lubin, de la Famille réunie, de l'heureux Dépit, &c. Cette piece est jouée d'une maniere très-satisfaisante, par Mesd. Féraud, Blosville, Barral, & par MM. David & Henri.
[L'Heureux dépit ou les Enfantillages de l'amour est une comédie lyrique de Chapelle, créée le 16 novembre 1785 sur le Théâtre des Beaujolais. Le livret est de Joseph-Dominique Rauquil-Lieutaud.]
La brochure de la collection Marandet, à laquelle renvoie la base César, donne comme date de représentation le samedi 21 janvier 1792. Mais César, qui signale pourtant cette brochure, ne donne pas de date de représentation de cette pièce.
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