L'épousera-t-il ? ou la Prise de Vienne

L'épousera-t-il ? ou la Prise de Vienne, impromptu en un acte et en prose, de MM. M. B. et F. P. [Mathurin Bié et F. Pitt] représenté pour la première fois à Lyon, sur le théâtre des Célestins, le 4 frimaire an 14 [25 novembre 1805].

Sur la page de titre de la brochure, à Lyon, chez Chambet, 1805 :

L'épousera-t-il ? Ou la Prise de Vienne. Impromptu en un acte et en prose, Mêlé de Vaudevilles. Par MM. M. B. et F. P. Auteurs des Bandoléros et de Clovis et Clotilde. Représenté pour la première fois à Lyon, sur le Théâtre des Célestins, le 23 Novembre 1805, (2 Frimaire an 14).

Bulletin de Lyon, n° 124 du 6 frimaire an 14 [27 novembre 1805] :

[L'article se limite, pour rendre compte de la pièce nouvelle, à chanter la prise de Vienne, événement probable d'après le critique, qui profite de l'occasion pour chanter la gloire de Napoléon à l'occasion des exploits de la Grande Armée. Mais il n'est pas question de mariage... Autre succès sur le théâtre, Henri IV et Sully de Bié : sa réussite est soulignée.]

THEATRE DES CELESTINS.

La Prise de Vienne est depuis quelques jours le sujet de toutes les conversations.... Cet événement est bien probable, d'après les succès étonnans de la grande armée ; mais les incrédules en doutent encore....... En attendant que cette heureuse nouvelle soit annoncée officiellement, et que nous puissions nous livrer à la joie qu'elle doit causer à tous les vrais Français, l'Administration du théâtre des Celestins nous a donné trois fois la Prise de Vienne, vaudeville impromptu en un acte. Cette production de deux auteurs de cette ville, a obtenu le succès qu'elle avait droit d'espérer. La bonne intention des auteurs, en célébrant par de jolis couplets le courage et les exploits du Héros qui commande l'admiration de tous les Français et même de tous les étrangers, en chantant la valeur de notre brave armée ; cette intention, dis je, ne pouvait manquer d'intéresser les Lyonnais et d'obtenir leurs suffrages. Aussi ce vaudeville a-t-il été reçu avec grand plaisir. Le fond en est faible ; ce sont les couplets qui en font le mérite ; ils ont été vivement sentis, et l'application en a été faire à propos. Le couplet suivant a été unanimement redemandé. Il s'agit du couronnement de l'Empereur Napoléon ; et l'un des personnages répond à ce sujet :

Il ne céda, bien au contraire,
Qu'à notre propre volonté ;
C'est au vœu de la France entière
Qu'il a dû cette dignité :
Qui méritait mieux la couronne
Que notre
Sauveur, notre appui ?
Quand nous le portâmes au trône,
Nous fumes plus heureux que lui......

Les autres couplets ne sont pas moins intéressans, et ont été vivement applaudis. Il est à croire et à espérer que la nouvelle de la Prise de Vienne sera confirmée avec autant de certitude que le succès du vaudeville de ce nom. On a encore représenté à ce théâtre, ces jours derniers, avec succès, Henri IV et Sully ; c'est une jolie comédie en un acte, qui fait honneur à M. B... notre compatriote, qui en est l'auteur.

L. P...          

Ajouter un commentaire

Anti-spam