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Le Lendemain de la bataille de Fleurus

Le Lendemain de la bataille de Fleurus, comédie en un acte mêlé de musique, paroles du citoyen d'Antilly, musique de Kreutzer, 24 vendémiaire an 3 [15octobre 1794].

La bataille de Fleurus a eu lieu le 8 messidor an 2 [26 juin 1793].

Théâtre de la rue Feydeau, ou des Comédiens françois (Théâtre de l’Égalité, section Marat).

Titre :

Lendemain de la bataille de Fleurus (le)

Genre

comédie mêlée de musique

Nombre d'actes :

1

Vers / prose

en prose, avec des couplets en vers

Musique :

oui

Date de création :

24 vendémiaire an 3 [15 octobre 1794]

Théâtre :

Théâtre de l'Égalité, section Marat

Auteur(s) des paroles :

d’Antilly

Compositeur(s) :

Kreutzer

Almanach des Muses 1796.

Facétie assez gaie.

L’Esprit des journaux français et étrangers, 1794, volume 10 (octobre 1794), p. 285-286 :

[Entre « facétie » et « bleuette », la pièce a besoin de l’indulgence du critique, qui trouve amusante une prétendue intrigue plutôt mince, et qui selon lui aurait besoin d’« être plus resserrée, pour en faire mieux ressortir le comique ». Qualités : « des scenes fort gaies », « une critique très plaisante de la lâcheté et de la forfanterie de quelques-uns de nos ennemis ». La musique de Kreutzer a été remarquée, et il a paru, à la différence de Dantilly.]

Le lendemain de la bataille de Fleurus, comédie en un acte, mêlée de musique.

C'est une facétie fort gaie : Yorck, Clairsaye, Cobourg & Beaulieu sont cantonnés dans un petit poste, ils s'occupent à instruire l'univers de leurs succès. Des couriers sont chargés d’aller répandre par-tout les détails de leurs victoires. Cependant l’aubergiste chez lequel ils logent, aime en secret les-François & la liberté. Ses deux fils sont partis, dès le-matin, pour aller apprendre à l’armée françoise que leurs altesses sont près d'elle, & qu’il est facile de s'en emparer. Pendant ce tems, les-quatre généraux se font préparer un grand dîner : des habitans des villages voisins viennent les complimenter sur leur bravoure ; mais des Bohémiennes, instruites par l'aubergiste, leur disent leur mauvaise aventure, & leur annoncent que le génie de la liberté doit un jour les anéantir. Leurs altesses en rient : elles vont pour se mettre à table, lorsque le canon se fait entendre ; ce sont les-François qui les suivent par-tout. Les quatre généraux demandent des chevaux : on leur amene des mulets : ils montent dessus, & se sauvent le plus vîte qu'ils peuvent, en franchissant un pont qu'ils font rompre & brûler derriere eux ; ce qui ôte aux braves François la possibilité de s'emparer de leurs personnes.

Cette bleuette demande à être plus resserrée, pour en faire mieux ressortir le comique. Du reste, elle offre des scenes forts [sic] gaies, ainsi qu’une critique très-plaisante de la lâcheté & de la forfanterie de quelques-uns de nos ennemis. Elle est du citoyen Dantilly. La musique en est savante & spirituelle : l’ouverture, sur-tout, est un morceau digne de la réputation du citoyen Kreutzer, qui en est l’auteur, & qui s'est présenté aux applaudissemens du public.

D'après la base César, la pièce a été jouée deux fois, les 15 et 19 octobre 1794 à la Maison Égalité.

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