Lucas et Laurette ou le Prétendu congédié

Lucas et Laurette ou le Prétendu congédié, ballet pantomime en un acte, de Milon, créé sur la scène de l'Opéra le 21 prairial an 10 [10 juin 1802].

Théâtre Louvois, au bénéfice du citoyen Goyon.

Sur la page de titre de la brochure :

Lucas et Laurette, ou le Prétendu congédié, ballet-pantomime en un acte, représenté, pour la première fois, à Paris, à Paris, le 21 Prairial an 10, sur le Théâtre de Louvois, au bénéfice du C^en Goyon.

Courrier des spectacles, n° 1918 du 17prairial an 10 [6 juin 1802], p. 4 :

Incessamment on donnera au théâtre Louvois au bénéfice du citoyen Goyon un concert dans lequel on entendra le citoyen Garat ; suivi de la première réprésentation de Lucas et Laurette, ballet-pantomime en un acte, du citoyen million, exécuté par les principaux artistes du Théâtre des Arts.

Annonce répétée dans le journal du lendemain.

Le 21 prairial [9 juin], le Courrier des spectacles n° 1922 donne le programme détaillé du programme de la représentation au bénéfice de Goyon.

Théâtre Louvois.

Aujourd. , au bénéfice du cit. Goyon, artiste du théâtre des Arts, Concert dans lequel on entendra les cit. Garat, Roland, Gaze, Lemoine, et Mad. Branchu : suivi de la première repres de Lucas et Laurette , ou le Prétendu congédié, ballet-pantomime en 1 acte.

Concert.

Première Partie.

1°. Symphonie d'Haydn.

2°. Le cit; Roland, élève du cit. Garat, chantera un air du Mariage de Figaro, musique de Mozart.

3°. Le cit. Lemoine exécutera une nouvelle Sonate sur le piano.

4°. Le cit. Garat chantera une scène de Nicolini.

Seconde Partie.

1°. L’Ouverture de la Grasiatana de Paésiello.

2°. Le cit. Garat et Mad. Branchu chanteront le Duo de la scène du cinquième acte d’Armide.

3° Le cit. Gaze, élève du cit. Kreutzer, exécutera un nouveau Concerto de violon de sa composition.

4°. Le cit- Garat chantera un air de Paésiello.

Le Concert sera dirige par le cit. Kreutzer.

Danse.

Les cit. Vestris, Milon, Goyon, Beaupré, St-Amand, Branchu, Beaulieu, Duport, Vestris-Armand, Taglioni, mesd. Gardel, Chevigny, Vestris, Delisle, Louise, Aline, Emilie, Minette-Duport, Taglioni.

Les cit Lefèvre X, Louis-Lefèvre, Frédéric-Dnvernois, Dalvimard, Ozi, Delcambre, Salentin exécuteront les Solos.

Pour le Ballet l’Orchestre sera conduit par le cit. Rey, maitre de musique du Théâtre des Arts.

Courrier des spectacles, n° 1923 du 22 prairial an 10 [11 juin 1802], p. 2 :

[Le compte rendu fait la part belle au concert qui a ouvert la soirée donnée au Théâtre Louvoisau profit d'un artiste du Théâtre des Arts (ce soir-là, le Théâtre des Arts faisait relâche, naturellement).. Le sort du « divertissement » est vite réglé : le critique résume l'intrigue, pas vraiment surprenante, avant de donner la liste des danseurs dont il dit le plus grand bien.]

Théâtre Louvois.

Le Concert qui eut lieu hier, au bénéfice du citoyen Goyon, avoit attiré beaucoup de monde.

Il est vrai que les noms des virtuoses qui devoient y exécuter leur partie n’avoient pas peu contribué à cette affluence. D’un côté le citoyen Garat, de l'autre son élève, le cit Roland ; ici le citoyen Lemoine, là madame Branchu, enfin le citoyen Gase, élève du citoyen Kreutzer, que de noms faits ou pour rappeler de délicieux souvenirs ou pour piquer la curiosité !

Le citoyen Lemoine a exécuté sur le piano une nouvelle sonate avec une précision et une légèreté qui lui ont mérité des applaudissemens universels.

Le citoyen Garat a chanté divinement. Ce mot étoit celui du parterre, nous ne faisons que le répéter.

Madame Branchu s’est montrée digne de chanter le duo d'Armide avec l'Orphée moderne, dont l’élève, le citoyen Roland, le même qui a débuté dernièrement dans Sémiramis, au théâtre des Arts , n’a pas eu à se louer de la manière dont il a été accompagné, sur-tout par le cor, en chantant un air du Mariage de Figaro par Mozart.

Les citoyens Lemoine et Gase ont réuni tous les suffrages, l’un en touchant du piano, l’autre en jouant du violon.

Après le Concert est venu le Ballet, qui plutôt n’est qu'un divertissement dont voici le sujet :

Un Paysan attend son gendre, espèce d’imbécille. Sa fille Laurette, qui aime Lucas, met en perse deux tonneaux et charge son imbécille futur de veiller à ce que la liqueur ne s’échappe pas : celui-ci boit à son aise ; et il est surpris par le beau-père, qui le chasse.

Alors il s’adresse à une autre villageoise qui est aimée du père de Laurette. Espérant l’épouser il va chercher les Villageois, mais à son retour il ne trouve plus rien, les deux mariages sont conclus. Ce petit divertissement a été exécuté par les cit. Vestris , Beaupré , Branchu, St Amand, Beaulieu et Duport, et par mesd, Garrlel, Chevigny, DeliIle, etc, qui ont déployé en cette occasion tout leur talent. Nous dirons même qu’ils se sont surpassés ; ce qui fait leur éloge et celui du cit. Goyon, leur camarade, qui jouoit dans le divertissemeut le rôle du père de Laurette.

F. J B. P. G***.          

Je ne connais pas d'autre représentation de Lucas et Laurette ou le Prétendu congédié.