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La Mort de l'amiral de Coligni ou la Saint-Barthelemi

La Mort de l'amiral de Coligni ou la Saint-Barthelemi, tragédie en trois actes, de Baculard d'Arnaud; 30 juillet 1791.

Théâtre Molière.

Il s'agit d'une fausse nouveauté : la pièce a été imprimée à Amsterdam en 1740, chez Jean-François du Sauzet fils. Elle a été jouée 11 fois au Théâtre Molière, du 30 juillet au 26 novembre 1791, au Théâtre Molière. La base César indique une représentation, à une date indéterminé, en 1739, à l'Hôtel de Clermont-Tonnerre.

Mercure universel, tome 5, n° 152 du dimanche 31 juillet 1791, p. 494-495 :

[La tragédie de Baculard d'Arnaud n'a pas été jouée (à part une représention fantomatique) bien qu'elle ait été imprimée il y a une vingtaine d'année (en fait cinquante ans environ). Et elle n'a pas convaincu le public, le critique imaginant toute une série de raisons pour expliquer la froideur de la représentation. Il n'en retient que « des vers de situation » dont le public du temps était friand, il en donne deux exemples avant de proposer un rapprochement peu flatteur avec Charles IX dont elle ne serait qu'« un diminutif ».]

Théatre de Moliere.

La première représentation de la Mort de l'Amiral Coligni, ou la Saint-Barthelemi, tragédie en trois actes, de M. d'Arnaud, auteur de Comminges, donnée hier à ce théâtre n'a pas produit tout l'effet qu'on en attendoit. Les OEuvres de M. d'Arnaud sont dans toutes les mains. Cet ouvrage, un premiers qu'il ait faits, est imprimé depuis plus de vingt ans. Soit que la piece ait paru mal conduite, soit que des détails inutiles aient refroidi l'action, soit que les acteurs n’aient pas mis l’ensemble nécessaire ; soit enfin, que l’auteur ait oublié de parler de la Saint-Barthelemi dans une tragédie qui en a le titre ; le public est demeuré fort tranquille à la vue des poignards, et s’est contenté d’applaudir des vers de situation, tels que ceux-ci que Coligni adresse aux prélats sanguinaires :

« Vous n’êtes à mes yeux que de vils assassins,
« Qui, sous des noms sacrés, immolez les humains ».

.    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .

« Ne sois point catholique, et sois homme une fois ».

Coligni, interrogé par son fils, à qui il tient parole ? répond à moi.

En un mot, cette tragédie n'est qu’un diminutif de Charles IX, et en fait l'éloge.

On donnoit pour petite pièce la Servante maitresse. Madame Scio 7 qui y débutoit a fait le plus plus grand ; elle tenoit les premiers emplois en province.

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