Monsieur Michel Morin, ou l’Obligeant maladroit, comédie-vaudeville en un acte, de Barré, Radet et Desfontaines, 11 novembre 1813.
Théâtre du Vandeville.
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Titre :
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Monsieur Michel Morin, ou l’Obligeant maladroit
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Genre
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comédie-vaudeville
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Nombre d'actes :
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1
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Vers / prose
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prose, avec couplets en vers
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Musique :
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vaudevilles
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Date de création :
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11 novembre 1813
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Théâtre :
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Théâtre du Vaudeville
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Auteur(s) des paroles :
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Barré, Radet et Desfontaines
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Magasin encyclopédique, ou Journal des sciences, des lettres et des arts, 18e année, 1813, tome VI, p. 191-192 :
[Le compte rendu se réduit largement à résumer une intrigue qui ressemble beaucoup à une comédie épisodique : à chaque épisode, le pauvre Michel Morin a bien des soucis. On a bien sûr besoin d'un mariage à la fin d'un vaudeville : on va marier le jardinier de Michel Morin avec Thérèse, et Michel Morin s'engage à ne plus se mêler des affaires des autres. Le compte rendu s'achève sur un jugement manquant d'enthousiasme.]
M. Michel Morin, ou l’Obligeant mal-adroit, comédie-vaudeville, jouée le 11 novembre 1813.
M. de Morincourt a la manie de se mêler de tout, et a la mal-adresse de ne réussir à rien. Il a été obligé de quitter la petite ville qu'il habitait, et où il s'étoit fait des ennemis de tous ceux qu'il avoit voulu obliger. Depuis six mois qu'il occupe- un château qui lui appartient, sa manie n'a fait qu'augmenter. Il fait jeûner son domestique, parce qu'il trouve qu'il devient trop gras ; mais le valet, qui ne s'en rapporte qu'à son appétit, se dédommage en secret chez le traiteur voisin.
Chaque jour est signalé par quelque nouvelle invention de M. de Morincourt. Il a l'idée d'une charrue traînée par des chiens ; il a trouvé une nouvelle manière d'ensemencer la terre en un clin-d'œil, en se plaçant dans un petit balon. Il a donné une recette pour faire du vin ; Grégoire en a fait usage, et il a eu la douleur de voir tourner sa cuvée. Il entreprend de guérir une jument, il la tue. Il essaye un petit bateau qu'il a construit, et il tombe dans le canal. A peine est-il séché qu'il vient, à la place de Justin son jardinier qu'il a envoyé à la ville, donner un bouquet à Thérèse, maîtresse de ce garçon, dont il a promis de protéger l'amour. Surpris par le père, qui le prend pour Justin, il est battu et enfermé dans la cave. Tant d'extravagances doivent avoir un terme. Madame de Morincourt s'est adressée au bailli, et celui-ci fait signer à l'Obligeant mal-adroit l'engagement de ne plus se mêler des affaires des autres. La pièce est terminée par le mariage de Justin et de Thérèse que dote Madame de Morincourt.
Ce petit caractère a quelques nuances de celui de M. Brouillon. M. Picard l'a développé dans un des personnages de sa comédie des Voisins.
La pièce du Vaudeville manque de comique, et les couplets d'un peu de sel. Elle est de MM. Barré, Radet et Desfontaines.
Mémorial dramatique, ou Almanach théâtral pour 1814 (huitième année), p. 149-150 :
MICHEL MORIN, ou l'Obligeant maladroit, vaudeville en un acte , par MM. Barré, Radet et Desfontaines. (11 novembre.)
M. de Morincourt (c'est le nom de ce nouveau Michel Morin) a la manie de se mêler de tout et a la maladresse de ne réussir à rien ; chaque jour est signalé par quelque nouvelle invention de sa part. Il a l'idée d'une charrue traînée par des chiens, afin, dit-il, d'ennoblir ces animaux. Il a aussi trouvé une nouvelle manière d'ensemencer la terre en un clin d'œil, en se plaçant dans un petit balon. Il a donné une recette pour faire du vin : Grégoire en a fait usage, et il a eu la douleur de voir tourner sa cuvée. Il entreprend de guérir une jument ; il la tue. Il essaie un petit bateau qu'il a construit, et il tombe dans le canal. A peine est-il séché qu'il vient à la place de Justin son jardinier qu'il a envoyé à la ville, donner un bouquet à Thérèse, la maîtresse de ce garçon, dont il a promis de protéger l'amour. Surpris par le père, qui le prend pour Justin, il est battu et enfermé dans la cave. Tant d'extravagances doivent avoir un terme. Mad. de Morincourt s'est adressée au bailli, et celui-ci fait signer à l'Obligeant maladroit l'engagement de ne plus se mêler des affaires des autres. Ce dénouement administratif est terminé par le mariage de Justin et de Thérèse, que dote Mad. de Morincourt.
Des sifflets assez fortement prononcés avaient conseillé aux auteurs de garder l'anonyme : mais ils ont mieux aimé céder aux imprudentes instances de quelques amis. Si ceux qui se sont obstinés à les faire nommer ont cru leur rendre service, ce sont à coup sûr des obligeans maladroits.
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