L'Orphelin, comédie en 3 actes, et en prose, de Pigault-Lebrun, premier Prairial an 2 [20 mai 1794].
Cité-Variétés
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Titre :
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Orphelin (l’)
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Genre
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comédie (ou drame)
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Nombre d'actes :
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3
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Vers / prose ?
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en prose
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Musique :
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non
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Date de création :
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1er prairial an 2 [20 mai 1794]
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Théâtre :
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Cité-Variétés
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Auteur(s) des paroles :
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Pigault-Lebrun
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Almanach des Muses 1795.
Sur la page de titre de la brochure, Paris, chez Barba, an V :
L'Orphelin, comédie en trois actes et en prose, du citoyen Pigault-Le-Brun ; Représentée, pour la première fois, à Paris, sur le théâtre de la Cité, le premier Prairial, l'an second de la République Françoise.
O femmes, femmes ! si vous réfléchissiez combien le vice est bas, avant de vous y livrer !
Déricours, Acte III.
L'Esprit des journaux, françois et étrangers, vingt-quatrième année, tome V (septembre et octobre 1795, fructidor et vendémiaire de l'an 4, p. 262-263 :
[Pièce bien écrite, aux scènes bien filées, ayant de l'intérêt et de la conduite, mais à laquelle on reproche avec beaucoup de sévérité l'immoralité de son dénouement (il révèle la faute de la mère qui a trompé son mari et a eu un enfant pendant qu'il était en Amérique) ; « le théâtre ne doit offrir que des modèles, rigoureux même, de mœurs & de vertus ». Ce qui n’empêchera pas, selon le critique que « l'ouvrage doit ajouter à la réputation de l'auteur « ]
L'Orphelin , drame en 3 actes & en prose.
Dericourt, négociant honnête & patriote, veut donner sa fille Adèle à Blinville, son ami ; mais Adèle aime Julien, jeune homme dont on ignore la naissance, & que la cit. Déricourt a fait adopter par son mari, à l'âge de deux ans Déricourt, au-dessus de tous les préjugés, consent à l'union d'Adèle & de Julien ; mais sa femme seule s'oppose au bonheur de ces deux jeunes gens : elle n'y consentira jamais, & l'idée seule de ce mariage la fait frémir d'horreur. L'orphelin veut s'éloigner : Dericourt lui ordonne de rester ; & au moment où il veut contraindre sa femme à signer le contrat de Julien & d'Adèle, elle s'écrie : tous deux sont mes enfans ! en effet, cette épouse coupable a introduit cet enfant étranger dans la maison de son mari, pendant un séjour de trois ans, que ce dernier a fait en Amérique. Son repentir, ses remords déchirans, & sa conduite vertueuse, depuis son crime, touchent le cœur de Déricourt, qui lui pardonne ; mais Julien, qui adoroit sa sœur, se décide à voyager, & Blinville recouvre l'espoir d épouser Adèle.
Tel est le fonds de l'orphelin ; c est une nouvelle production du cit. Pigault Lebrun ; c'est dire assez qu'elle est écrite avec esprit : que les scènes y sont bien filées, qu'on y trouve de l'intérêt & de la conduite. Le second acte est un peu long cependant, & le dénouement n'a pas paru assez moral : il est de ces crimes monstrueux, qui intervertissent l'ordre de la société, & qui ne méritent jamais de pardon : c'étoit le vice de la mère coupable, à qui le fonds de l'orphelin ressemble un peu ; & le théâtre ne doit offrir que des modèles, rigoureux même, de mœurs & de vertus. Quoi qu'il en soit, l'ouvrage doit ajouter à la réputation de l'auteur de la charmante comédie des Dragons & des Bénédictines, & d'autres ouvrages dramatiques très estimables.
D'après la base César, la pièce a été jouée 41 fois du 20 mai 1794 au 11 janvier 1796-, au Palais des Variétés (4 fois, la base César lui donne le nom de Théâtre de la Cité) ; s'y ajoutent 2 représentation à la Maison Egalité, le 24 janvier 1795 et en décembre de la même année. Sur les 41 représentations au Palais des Variétés, 36 ont eu lieu en 1794, 4 en 1795, 1 en 1796.
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