La Paix (Martainville, 1797)

La Paix, vaudeville, de Martainville, 14 floréal an 5 [3 mai 1797].

Théâtre des Jeunes Artistes.

Courrier des spectacles, n° 118, du 15 floréal an 5 [4 mai 1797], p. 2 :

[Un vaudeville qui est « très-peu de chose en lui-même », « agréable et fort gai ». De jolis couplets. Le résumé de l'intrigue montre assez qu'elle n'est pas si originale : deux officiers aimant deux sœurs, l'un est français, l'autre autrichien. Ils se marient et se réjouissent de la paix. Par contre leur rival, un « fournisseur » se désole d'une paix qui le laisse célibataire et sans occasion de s'enrichir. L'auteur a été nommé.]

Théâtre des Jeunes Artistes.

Le petit vaudeville de la Paix, donné hier au théâtre des Jeunes Artistes, a bien réussi : il est de M. Martainville. Ce vaudeville est très-peu de chose en lui-même, mais il est agréable et fort gai. Il y a de fort jolis couplets, dont plusieurs ont été redemandés. Voici l’analyse de cette bluette :

Deux officiers , dont l'un Français et l’autre Autrichien, recherchent en mariage Juliette et Louise, filles de M. Vocman. L’officier Autrichien a entendu dire au Français qu’il aimoit la fille de M. Vocman ; il s’imagine que c’est sa maîtresse ; il propose au Français de se battre, celui-ci accepte ; mais bientôt ils sont séparés par Baptiste, domestique de M. Vocman ; ils reconnoissent leur erreur, et se jurent une amitié éternelle. Juliette et Louise sont aimées d’un nommé Dévorant, fournisseur, qui ne sait encore laquelle il doit préférer. Il n’est pas long-temps dans son incertitude, car les deux filles nomment pour leurs époux les officiers Français et Autrichien. La signature de la paix est annoncée par le bruit du canon, et chacun se réjouit de cette importante nouvelle. Le fournisseur, seul, n’est pas satisfait d’une paix qui va le priver de toutes les ressources qu’il avoit pour s’engraisser aux dépens du trésor public.

D. S.          

La base César ne connaît pas cette Paix.

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