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La Plaque retournée

La Plaque retournée, comédie patriotique, en un acte, mêlée de vaudevilles, de L. T. Lambert et Thierry, 19 nivôse an 2 [8 janvier 1794]).

Théâtre du Vaudeville.

Almanach des Muses 1794.

La Bibliothèque de Soleinne, tome 3, p. 195 et André Tissier, les Spectacles à Paris pendant la Révolution, tome 2, p. 521, font de Thierry le coauteur de Lambert.

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez le Libraire au Théâtre du Vaudeville, An deuxième :

La Plaque retournée, comédie patriotique, En un Acte, mêlée de Vaudeville. Représentée à Paris, sur le Théâtre du Vaudeville, le 19 Nivose, l'an deuxième de la république, une et indivisible.

La brochure précise p. 1 que « la scène est double » :

La Scène est double.

Le Théâtre représente d'un côté un sallon richement orne, et de l'autre une chambre simplement meublée, mais décorée des signes de la Liberté, et des bustes des grands personnages qui sont morts pour la soutenir. Il y a une porte dans le fond, et une sur le côté, dans chaque chambre, est une cheminée, dont la plaque est tournante, au milieu du mur qui sépare les deux chambres.

Le jour commence à paraître.

Henri Welchinger, le Théâtre de la Révolution (Paris, 1881), p. 314 :

Dans la Plaque retournée, comédie représentée le 19 nivôse an II (18 janvier 1794 [en fait, 8 janvier 1794]), le serrurier l'Eveillé dit au valet bourguignon qui ne le tutoyait pas :

Ah ! prends un autre langage,
Le
Vous n'est plus de saison.
Le
Toi, maintenant d'usage,
Marque franchise et raison.
Du
Vous protecteur sévère
Désormais ne te sers pas...
On doit tutoyer son frère,
C'est ainsi qu'on est au pas !

Ce brave révolutionnaire, qui retourne les plaques des cheminées suspectes, aspire à épouser la fille du patriote La Montagne. Celui-ci ne le trouve pas assez avancé pour devenir son gendre. L'Eveillé lui répond :

Vos craintes sont légitimes,
Mais vous m'avez mal jugé...

Regardant les bustes de Marat et de Lepelletier :

Depuis ces grandes victimes,
Je suis comme un enragé.
Chers soutiens de la patrie,
Votre sort, n'en doutez pas,
A doublé mon énergie,
Pour venger votre trépas.

Cette déclaration satisfait La Montagne, qui donne sa fille au serrurier patriote.

D'après la base César, l'auteur est L. T. Lambert (oubli du coauteur Thierry). La pièce a été jouée 19 fois au Théâtre du Vaudeville, du 8 janvier au 13 juin 1794.

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