La Prise de Toulon (Briois)

La Prise de Toulon, drame en deux actes et en prose, à spectacle, dédié à la Section du Temple, Par le C. Briois, avec une romance, musique de Deshayes, quartidi ventôse, an 2.

Théâtre Républicain de la Gaité

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez la Citoyenne Toubon, 1794 :

La Prise de Toulon, drame en deux actes et en prose, à spectacle, Dédiée à la Section du Temple, Par le C. Briois, Volontaire de la 2e. Compagnie. Représentée, pour la prmeière fois, sur le Théâtre Républicain de la Gaité, le quartidi ventôse, 2^e; année de la République Française.

Sur l’exemplaire publié sur Internet, notation manuscrite ; « madame », juste au-dessus de C.

La liste des personnages est précédée d’une dédicace aux sans-culottes de la section du Temple :

AUX SANS-CULOTTES DE LA SECTION DU TEMPLE.

Bons Républicains,

J’eusse autrefois fait imprimer cet Ouvrage sans l'adresser à qui que ce soit, plutôt que de souiller ma plume d'éloges ridicules, et prodigués également à un nom platement pompeux, ou à de sérénissimes individus à qui tout convenait, pourvu que la flatterie fût excessive.

Je chante les Français brisant des fers forgés par des monstres, jadis leurs frères. Ce tableau tracé trop faiblement, parce que l'esprit ne sert pas toujours le cœur; ce tableau , dis-je, doit être adressé à de vrais Sans-culottes ; et je bénis enfin la liberté, puisqu'au lieu d'un être qui recevait, par grace, un hommage aussi faux qu'exagéré, j'aurai pour lecteurs indulgens tous ceux qui jugeront mon cœur, et qui aiment leur pays et la gloire des Français. Oui, mes chers Concitoyens, je vous offre ma faible production, et je me flatte que la fraternité avec laquelle vous la recevrez, et les sentimens de patriotisme qu’elle renferme, en feront à vos yeux un ouvrage digne du titre que j'ambitionne, de bon et franc républicain, et de votre frère

BRIOIS.          

La base César attribue la pièce à Briois, dit M. de Belleroche (c'est son nom de scène). Elle a été jouée sur le Théâtre de la Gaîté du 22 février 1794 au 19 février 1795. 36 fois en 1794, 3 fois en 1795, soit un total de 39 fois en un an.