Le Parachute

Le Parachute, comédie-parade en un acte et en prose, mêlée de vaudevilles, de Chaussier et Hapdé, 21 brumaire an 6 [11 novembre 1797].

Théâtre des Jeunes Artistes.

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Fages, an 6 :

Le Parachute, comédie-parade en un acte et en prose, mêlée de vaudevilles, Représentée, pour la première fois, à Paris, sur le Theâtre des jeunes Artistes, le 21 brumaire an 6. Par Hector Chaussier et Hapdé.

La deuxième représentation a eu lieu le 22 brumaire [12 novembre] et son annonce dans le Courrier des spectacles n° 264, page 2, était accompagnée de cette note concernant le prix des places :

Avis. Les entrepreneurs du théâtre des Jeunes Artistes, jaloux de se montrer de plus eu plus dignes des encouragemens soutenus que leurs concitoyens veulent bien donner à leur établissement, ont l'honneur de les prévenir, que d’après les observations qui leur sont parvenues sur le prix des places, ils se sont fait un devoir de les réduire aux taux suivans, la taxe pour les indigens en dehors, par conséquent, à partir de ce jour, 21 brumaire, les places seront, savoir :

Loges particulières 1 liv. 15 s. Balcons 1 liv. 10 s. Pr. loges 1 liv. 5 s. Amphithéâtre 1 liv. Parquet 15 s. Secondes loges 10 s.

Courrier des spectacles, n° 264 du 22 brumaire an 6 [12 novembre 1797], p. 2 :

[Parler de « petit vaudeville », c'est faire preuve d'une grande indulgence, l'intrigue étant une très mince arlequinade, dans laquelle Arlequin obtient une fois de plus la main de Colombine en donnant satisfaction à Cassandre : il crée un parachute. Ce qui sauve la pièce, comme si souvent, c'est « grand nombre de très-jolis couplets ». Les auteurs sont nommés, ce sont des gens connus. Et la pièce est jouée par des enfants, dont l'un a « beaucoup de dispositions ».]

Théâtre des Jeunes Artistes.

Un petit vaudeville donné hier pour la première fois à ce théâtre, sous le titre du Parachûte, y a obtenu un très-grand succès. Colombine, fille de Cassandre, a deux prétendus, Ar1equin et Gilles : le premier est aimé de la fille, et le second est protégé du père ; mais celui-ci, grand partisan des ballons, préférera pour gendre celui qui pourra trouver le moyen de descendre sans danger, dans le cas où le ballon viendroit à crever en l’air. Arlequin imagine un parachûte, et avec son moyen, descend tranquillement de dessus les toits d’une maison : Colombine est sa récompense.

Cette bleuette renferme grand nombre de très-jolis couplets, qu’on a fait répéter plusieurs fois, et qui ont été très-vivement applaudis. Deux auteurs connus par des succès fréquens se sont réunis pour faire ce petit ouvrage, ce sont les cit. Hector-Cbaussier et Hapdé. Ce vaudeville est agréablement rendu par des enfans ; celui qui joue le personnage de Gilles a beaucoup de dispositions.

L. P.