Le Petit Poucet, ou l'Orphelin de la Forêt, drame en cinq actes et en prose, mêlé de chants pantomime et danses en 5 actes, de Cuvelier et Hapdé, musique arrangée par Gaulthier, ballets de Borda, 24 ventôse an 6 [14 mars 1798].
Théâtre des Jeunes Acteurs.
Repris sous la dénomination de « pantomime » au Théâtre de la Cité-Variétés et de la Pantomime Nationale le 4 nivôse an 8 [25 décembre 1800.
Almanach des Muses 1801
Sur la page de titre de la brochure, Paris, chez les marchands de nouveauté, 1798, an VI :
Le Petit Poucet ou l'orphelin de la forêt, drame en cinq actes et en prose, mêlé de chants pantomime et danses. Représenté, pour la première fois, sur le Théâtre des Jeunes-Artistes, au mois de ventôse, an 6. Paroles de J. G. A. Cuvelier et J. B. Hapdé ; Musique arrangée par J. Gauthier ; Ballets du Cen Borda ; Décors et Machines du Cen Peget.
N. Brazier dans sa Chronique des petits théâtres, tome I (1837), p. 213-214, décrit la pièce comme un « mélodrame en cinq actes, à grand spectacle, orné de chants, danses et costumes nouveaux, évolutions militaires, avec incendie, pluie de feu, explosion et démolition de l'arène du tyran Barbastal ».
Dans la note 61, p. 62 du Théâtre en France de 1870 à 1914 (Paris, 2006), Michel Autrand résume ainsi la carrière de la pièce : « Cuvelier, Hapdé, Le Petit Poucet, ou l'Orphelin de la forêt, drame en 5 actes, en prose, mêlé de Chants, Pantomimes et Danses. JA [le théâtre des Jeunes Artistes], joué pour la première fois en ventôse an VI (mars 1798), et pour la 230e fois le 13 Germinal an VIII (1er avril 1800), Paris, Fagès, 3e édition, an VIII (IV, 2), p. 38.
Courrier des spectacles, n° 1027 du 5 nivôse an 8 [26 décembre 1799], p. 2 :
[Le Théâtre de la Cité et de la Pantomime nationale se spécialise dans les pantomimes, et il s’associe à la troupe équestre de Franconi. La pièce du jour est en fait une reprise, celle d’un « drame en cinq actes et en prose, mêlé de chants pantomime et danses », joué depuis deux ans au Théâtre des Jeunes Artistes. Le spectacle avait attiré « assez de monde », mais la présence des chevaux est vue comme nuisible, puisqu’ils sont responsables d’un incident qui transforme le spectacle en chaos ridicule. Les costumes des figurants et comparses, apparemment misérables, avait provoqué également le rire. Le critique met en avant un très jeune acteur, qu’il juge remarquable (on aime les jeunes prodiges, à cette époque). Enfin, il faudrait que le théâtre veille à finir plus tôt, pour ne pas s’aliéner les spectateurs des quartiers éloignés.]
Théâtre de la Cité et de la pantomime.
Il est décidé que ce théâtre sera consacré à la pantomime ; car depuis son établissement il a presque toujours offert ce genre de spectacle. Aujourd’hui il paroît qu’il vient d’ouvrir sous les auspices du citoyen Franconi, qui fera dans diverses pièces manœuvrer sa cavalerie. Il a débuté hier par la pièce du Petit Poucet, que l’on joue depuis long-tems au théâtre des Jeunes Artistes.
Elle avoit attiré assez de monde, mais elle n’a servi que foiblement à montrer en spectacle les chevaux du cit. Franconi ; nous croyons même que ces chevaux sont le plus souvent inutiles et même nuisibles, ainsi qu’on l’a vu aujourd’hui. Lorsque le génie bienfaisant enlève le petit Poucet et sa mère, les chevaux sont au milieu d’une pluie de feu, et le tyran est dévoré par des bêtes féroces : les animaux ont heurté le nuage que l’on a osé enlever, et le tyran, déjà mort, s’est relevé et s’est colleté avec les lions, tigres, etc., de manière que la lutte continuoit encore, lorsque la toile s’est baissée. Ce petit accident a prêté à rire, et nous avons remarqué que les rieurs s’étoient déjà divertis aux dépens de quelques pauvres accessoires, figurantes et comparses, à qui l’on auroit pu, il est vrai, donner des costumes plus propres et plus convenables.
On voit avec plaisir, dans cette pantomime, jouer un enfant très-jeune, élève du citoyen Delorge ; il se nomme Deschamps et il montre une intelligence au-dessus de son âge.
Nous aimons à conseiller à l’administration de ce théâtre d’avoir soin que les pièces pour l’ordinaire finissent de bonne heure, car hier on est sorti à onze heures moins dix minutes, et ce retard ne peut que détourner les amateurs du théâtre pour peu qu’ils demeurent dans un quartier éloigné.
G . . .
La base César confirme le grand succès de ce Petit Poucet pour les années 1798 et 1799 : 79 représentations en 1798, à partir du 14 mars, et 84 en 1799, toutes au théâtre des Jeunes Artistes. Un seul auteur cité, Cuvelier.
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