Le Pied de bœuf

Le Pied de bœuf, pièce de résistance, arlequinade-vaudeville en un acte et en prose, de Simonnin et Brazier, 21 février 1807.

Théâtre des Troubadours.

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Barba, 1807 :

Le Pied de bœuf, pièce de résistance, arlequinade-vaudeville en un acte et en prose, Par MM. Simonnin et B***. Représentée, pour la première fois, à Paris, sur le théâtre des Troubadours, le Samedi 21 février 1807.

B***, encore une pièce ayant Brazier comme coauteur.

Les personnages, sans originalité, sont Cassandre, amateur de mélodrames, Colombine, sa fille, Arlequin musicien, Gilles, auteur de mélodrames féeries, et l’indispensable notaire, qualifié d’homme flegmatique.

Le couplet d'annonce tente de se concilier les bonnes grâces du public.

COUPLET D'ANNONCE.

Air: De la cinquième édition.

Nous craignons tous qu'un Pied de Nez,
A notre Pied de Bœuf succède ;
Si les couplets sont mal tournés,
Si mainte rime vous obsède,
Traitez-nous avec amitié,
Et ménagez cette vétille :
Vous savez bien que dans un
Pié
On peut trouver quelque Cheville.

Courrier des spectacles, n° 3664 du 23 février 1807, p. 2-3 :

[La pièce nouvelle ne rivalisera certainement pas avec le fameux Pied de mouton du théâtre de la Gaîté. Elle se réduit à « quelques couplets dont deux ou trois ont été remarqués ». L’intrigue se résume en quelques lignes qui suffisent à en montrer le vide. Les auteurs ont reçu sifflets et applaudissements, et s’ils n’ont pas été nommés, ils sont du moins gentiment moqués (le « marché de Poissy », parce que leur pièce est poissarde ?).]

Théâtre des Nouveaux Troubadours.

Le Pied de bœuf.

Quoiqu’un Pied de mouton ne soit pas de force à lutter contre un Pied de bœuf, le Pied de mouton n’a cependant rien à craindre de son rival. Ce n’est qu’une production sans conséquence qui n’a d’autre mérite que celui d’offrir quelques couplets dont deux ou trois ont été remarqués.

Giles fait une pièce intitulée : le Pied de bœuf ; elle tombe. Arlequin son rival est plus heureux ; il assemble le père Cassandre, sa maîtresse , etc., joue avec eux au pied de bœuf, et réussit à s'emparer de la main du bon homme, et par-là il obtient celle de Colombine.

Les auteurs ont été en partie sifflés, en partie applaudis ; ce sont, dit-on, deux artistes plus occupés du marché de Poissy que de l’art de Thalie. Quels Troubadours, tudieu !

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